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Nous arrivons à la soirée Halloween d'un pas stressé. Est que les autres vont aimer nos costumes ? Vont-ils être déguisés aussi ? Plein de questions trottent dans ma tête. Mais la seule qui a réellement de l'importance. C'est : est qu'Alec tiendra sa promesse ? Il l'a toujours fait avec moi au par avant. Mais avec le contexte actuel. J'ai quand même quelques réserves. 

Nous nous avançons dans l'allée principale de la maison du BDE comme si nous étions les reines de la soirée. Il faut avouer que nos déguisements sont juste beaucoup plus élaborés que les autres. Nous portons toutes les deux, une robe noire moulante déchirée par endroit. Avec des espèces de griffures ensanglantées vers le ventre ou les épaules. Notre maquillage gothique nous renvoie immédiatement dans le thème.    

On peut-être prit un peu trop la confiance. En regardant les gens nous dévisager. Cela me met un peu la pression, je dois vous l'avouer. J'essaye d'y faire abstraction et rejoins Oriana. 

Il y a autant de monde qu'a la soirée fluo. C'est surprenant. J'ai l'impression que tout le campus attend les soirées organisées par la bande avec impatience. 

Nous poussons la porte et nous nous infiltrons dans le couloir pour accéder à la pièce principale. Après quelques regards à droite et à gauche. Nous repérons le reste du groupe comme à son habitude sur les canapés. Ils ont leurs noms gravés dessus ou quoi ?     

— Hey ! Les filles vous êtes là ! Crie Tayler avec un de ces fameux gobelets rouges à la main. 

Il est muni d'un sublime déguisement de pirate. Chapeau noir, veste stéréotypée. Mais il n'en reste pas moins très joli. 

Il s'empresse d'écraser ces lèvres contre celle d'Oriana. Ce qui au passage la surprend légèrement. Après un long moment de solitude, où je me suis métamorphosé en chandelier. Elle se tourne vers moi et sourit en se léchant les lèvres. 

— Vodka ? demande-t-elle.

Je lève les yeux au ciel pendant que Tayler valide la réponse. Ils se sont vraiment bien trouvé les deux.. J'espère trouver une personne qui me correspond autant un jour... 

— Alec n'est pas là ? demandé-je à Tayler, après avoir regardé la totalité de la salle. 

Au fond de moi, cela ne m'étonne pas qu'il ne se soit pas venu. C'est compréhensible. J'aurais sans doute fait la même chose si je m'étais retrouvé dans la même situation que lui. 

— Hé ! Pauline ! Il est ou Alec, enfin tu l'as laissé où ? demande-t-il en pivotant de 180 degrés sur lui-même. 

La jeune fille aux lunettes dorées et au déguisement de fée lève la tête de son téléphone. En se demandant sûrement qui doit bien l'appeler. Elle remarque enfin le regard interrogateur de Tayler. 

— Ah..Euh.. Je ne sais pas.. On a dû régler un truc de dernières minutes avec les boissons.. On était dans la chambre.. Dit-elle en essayant de se souvenir.

Je ne comprends pas qu'une fille aussi gentille et intelligente se retrouve dans un club comme celui-ci. Vous aller sûrement me dire tu es un peu comme elle. Tu traînes avec eux.. Oui, mais moi j'ai une Oriana sur le dos. Ça change radicalement les choses.

— OK.. Je vais voir s'il va bien. Lance-t-je au groupe. 

Il valide tout avec un hochement de tête. Enfin tous.. Sauf Lauryn et Tristan qu'ils sont comme leurs habitudes à se rouler des gros gadins sur le canapé. On les changera jamais eux deux.. J'espère qu'ils ne vont pas finir stones comme la dernière fois.. Enfin. 

Je monte à l'étage, traverse le couloir de la mort et toc à la porte en question. Celle d'Alexander. Une sorte de ouais se fit entendre. J'ouvre l'obstacle qui se trouve entre moi et lui. Puis le découvre munie d'un déguisement de ninja fantôme. J'adore... 

— Ah salut Nina.. Dit-il en baissant la tête.

— Les autres m'ont dit où te trouver.. Tu ne descends pas ? demandé-je en m'approchant encore plus de lui. 

— Je suis à la fête, m'amuser n'était pas dans les termes du contrat. Lance-t-il.

Je rigole à la remarque et baisse la tête. Il est quand même doué, me lance ma conscience. Il faut que je trouve un moyen de le faire bouger de là..  

Je rassemble tout le courage qu'il se trouve en moi et prends ces mains, puis le lève en le tirant.  D'un coup, nos regards se font profonds. Cette maudite force invisible refait surface. Une de ces mains quitte les miennes pour de retrouver sur mon visage. Ma respiration s'accélère. Je suis entre le chaud et froid, le noir et le blanc. Mitigé. Perdu dans ce brouillard de sentiments incompris.

— Je croyais que tu voulais qu'on soit que des amies ? dis-je dans un souffle. 

— Toi et moi on ne pourra jamais être des amis Nina.

Puis, c'est là comme une pulsion incontrôlable, libérer par ces mots. Je me mets sur la pointe des pieds et pose mes lèvres sur les siennes. Notre baiser me parut une éternité, mais en réalité il ne dura que quelques secondes. Quelques secondes à la fois forte et révélatrice. 

Nos regards se croisent à nouveau quelques instants avant qu'il me rende mon baiser. Mais cette fois-ci ce n'est pas délicat. Ces lèvres se posent brutalement contre les miennes et me poussent en arrière. Mon dos se fracasse contre la bibliothèque. Mais le contact passionné n'est pas rompu. La pièce se met à tourner dangereusement autour de moi, alors comme remède je passe mes bras autour de ces épaules. Ceci m'empêchant sombrer. Je sens son corps ferme et puissant, me plaquer contre cette putain d'étagère. 

C'est à ce moment que j'entends la voie de l'hystérique crier dans le couloir.

— NINA !    

  

  

Malgré MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant