Je le regarde dans les yeux en sortant un stylo bille bleu de mon sac. Je me mords la lèvre inférieure et commence à écrire. Nous devrons être toujours sincères et honnêtes l'un envers l'autre. Je relève ma tête. Puis, lui tends l'arme encrée.
— Hum, je te pensais plus imaginative... Me lance-t-il en prenant le contenue que je lui tends.
— Parfois les règles les plus simples sont souvent meilleures. Dis-je avec un regard de provocation.
Il baisse la tête est commence à écrire en dessous de ma ligne. Il a une écriture magnifique. Cela me surprend, je vous avoue. Car habituellement les garçons ont tendance à avoir une écriture à peine lisible.
— Nous avons interdiction de dire non à une proposition pédagogique ? demandé-je ne comprenant pas forcément ce que cela implique.
— Ouais, par exemple, si je te dis. Ramène tes fesses, je vais te montrer un truc. Tu ne peux pas dire non. Lance-t-il avec un regard mystérieux.
— Comment je vais savoir, si c'est vraiment important d'un point de vue pédagogique. Dis-je avec un regard provocateur.
— Tu ne peux pas. Il va falloir que tu me fasses confiance. Dit-il avec un sourire narquois sur le visage.
La seconde d'après, il penche sa tête et écrit la nouvelle règle. Se faire toujours confiance.
Le jeu continue pendant plus de dix minutes chacun notre tour nous écrivons. Comme prévu, cinq chacun. Mon corps est rempli d'excitation. J'adore. Pendant ces minutes nos regards se font intenses, joueurs, électriques.
Je dois vous avouer que mes règles sont assez basiques. Elles suivent un peu la même logique que la première. En gros, pour vous faire un récapitulatif, c'est du style. On doit travailler ensemble. Certes. Mais nous ne sommes pas là pour nous faire du mal. La dernière règle que j'ai ajoutée est : nous resterons lors de ce travail purement et simplement des amies. Aucune trahison possible. Je dois vous avouer que cette ligne est la plus importante à mes yeux. Nous allons nous sûrement nous raconter des choses importantes. Cela doit rester entre nous.
Tandis, que celle d'Alec sont beaucoup plus osés. Elle me pousse à prendre des risques. Elles sont plus du style. Tu as interdiction de dire non a toutes mes exigences. Je dois vous avouer que je ne sais pas trop comment il va utiliser ces règles. Cela me fait un peu peur d'ailleurs. Mais bon. Que serait la vie, si nous ne prenions pas de risques.
Après avoir fini ce pour quoi nous étions là. Nous nous dirigeons en direction de la sortie. Je n'avais pas remarqué, mais l'homme à l'ordinateur portable est encore là. Il me sourit. Je le croise tout le temps dès que je viens ici. Je ne lui ai jamais parlé. Mais bon. Il a l'air sympa. Je ne sais pas vraiment ce qu'il fait sur son ordinateur. Il écrit peut-être ? Mais en tout cas il l'air bien occupé.
Nous poussons la porte. Il est environ midi. Oriana doit sûrement m'attendre pour manger. Je prends mon téléphone pour l'appeler. Puis, commence à chercher son nom dans mon répertoire. D'un coup Alec pose sa main dessus.
— Il faut que je te montre quelque chose... Me lance-t-il.
— Pfff.. Maintenant ? demandé-je dans l'espoir qu'il me dise non.
— Oui, là, tout de suite. Après ça sera trop tard... Me répond-il avec une un regard malicieux.
— Bon OK, mais on se dépêche, je dois retrouver Oriana.
Il me prend par la main. Puis, nous nous dirigeons après cinq minutes de course dans un bâtiment où je ne suis jamais rentré. Sur le trajet, je ne peux m'empêcher de rigoler. Cette situation est épique.
En réalité, il s'agit du compartiment réservé aux sciences. Étant totalement inerte à toutes équations comportant des chiffres et des lettres. Je me suis résigné à abandonner mon ancien rêve. Être scientifique. Nous montons les étages un par un.
Nous arrivons au bout d'un moment sur le toit. Tout essoufflée, je pose mes mains sur mes genoux et reprends mon souffle.
— Quand je disais « on se dépêche », je ne pensais pas à ce point. Dis-je à bout de souffle en étouffant un rire.
Il rigole à la remarque et me fait un signe de main pour que je m'approche du bord.
— Je viens là en général, quand j'ai besoin de réfléchir. Ça m'aide parfois à y voir plus clair. Lance-t-il en redevenant sérieux.
La vue est magnifique, nous pouvons voir les étudiants qui se déplacent sur le sol ombragé par les arbres. Ceux-ci qui d'ailleurs encerclent la totalité de notre campus. Je peux voir le hangar, le fameux bureau des étudiants. On peut même voir les bâtiments au loin. Ceux que j'ai vus à mon arrivée ici, sur l'autoroute. Mais c'est à ce moment-là que je me rends compte que nous ne sommes pas grand-chose sur cette terre.
— C'est beau Alec.. Dis-je en un souffle.
Il eut un léger rictus comme si ma réponse était banale. Cependant, au fond de moi je ne veux pas qu'elle le soit. Je veux qu'elle ait de l'importance pour lui comme pour moi.
- C'est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas. Lancé-je en regardant au loin.
— Hum... Victor Hugo.. Dit-il avec un léger sourire sur son visage.
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Malgré Moi
Teen FictionNina est une jeune adolescente de 18 ans, qui après son été, débarque à l'université. Vivant une relation à distance avec son petit ami Calvin. Notre jeune fille sérieuse fit la rencontre d'Alec. Le BadBoy qui bouleversa sa vie. Entre ces désires et...