17.

628 38 8
                                    

Je n'ai pas le temps de répliquer que Pauline est déjà partie. Pourquoi, il faut toujours que cela tombe sur moi ? Vraiment. Je souffle et tourne la tête vers Alec. Tu as beau le nier, il est quand pas mal ! me répond ma conscience. Je vais finir par la tuer..

— Tu ne veux pas m'aider ? Si ça te dérange, pas de problème. Je vais le faire avec Tayler.. Me répond-il comme s'il avait lu dans mes pensées.

— Non non ! Ça ne la dérange pas ! Crie Oriana avant que je puisse répondre.

Non, mais sérieusement ! Je ne vais pas pouvoir en placer une. J'ai l'impression d'être bloquée dans un spiral infernal. Où, je n'ai pas mon mot à dire. Je me retourne et la fusille du regard.

— Non, c'est bon. Je vais t'aider, t'inquiète... lui lancé-je.

Il me fait un signe de la main comme pour le suivre. Je commence à partir en prenant bien soin de menacer une dernière fois l'hystérique. Elle m'a l'air trop joyeuse avec son sourire en coin. Nous traversons la foule. J'essaye de ne pas le perdre. Avec sa grande taille, pour lui, il est assez facile de circuler dans cette cohue générale. Moi, je dois pousser, m'excuser.

D'un coup, il m'attrape le poigné et m'aide à avancer. Il a sûrement dû voir ma détresse en se retournant, pour voir si je le suivais toujours.

— L'avantage d'être grand ! Lance-t-il quand nous sortons enfin du hangar.

— Merci du coup de main ! Avec mon petit mètre soixante-sept, ce n'est pas pratique.. Dis-je en rigolant.

Il sourit à la remarque et se passe la main dans les cheveux. Je ne sais pas, s'il fait ça parce qu'il est gêné ou bien parce qu'une de ces mèches châtain clair rebelles l'embête. Cela restera un mystère.

— Aller vient. Suis-moi. C'est par là. Tu sais comment marche un générateur ? Me demande-t-il en commençant à avancer.

— Hum, pas vraiment.. Mais c'est toi l'mec tu devrais savoir... répondis-je une fois à sa hauteur avec un léger ton piquant.

— Je croyais qu'on avait dit plus d'jeu ? lance-t-il en me regardant dans les yeux.

Malgré l'obscurité et que sa pupille soit dilatée à sont maximum. Ces yeux bleu-gris sont magnifiques. On pourrait s'y perdre dedans. Pourquoi la nature peut-être si clémente pour certain et démoniaque pour d'autre ?

— Je joue plus, c'est juste de la vengeance personnelle. Dis-je en rompant le contact visuel.

— OK ! Au lieu de faire la maline, aide-moi plutôt ! Tiens ça et ne bouge surtout pas. Me lance-t-il en montrant une sorte d'entonnoir.

Il me donne l'objet, puis positionne mes mains correctement. Lorsque nos mains se touchent, une tension électrique parcourt mon corps, ma respiration s'accélère. C'est quoi ce bordel ?

— Y'a un problème ? Me demande Alec surpris par mes réactions.

— Non, c'est bon. C'est OK ! Dis-je en m'éclaircissant la voix.

J'essaye de me concentrer au maximum sur le fluide liquide qu'il est en train de verser dans le réservoir du générateur. Vu l'odeur, j'opte pour de l'essence. Je peux m'empêcher de remarquer la concentration qu'il met à l'œuvre. Les traits de son visage sont serrés et fermes. Ces sourcils sont froncés. Les muscles de ces bras sont tendus comme un arc.

Après quelques seconds, il repose le bidon par terre. Il me reprend l'ustensile des mains. Par un excès de curiosité. J'essaye de soulever le réservoir d'essence. Ce fut un grand échec. C'est super lourd en faîte ! En me voyant à l'œuvre. Alec rigole.

— Ouais, c'est pas léger ! Dit-il en rigolant et en s'essuyant les mains avec une sorte de torchon.

— Tu aurais pu me prévenir au lieu que je me dégomme le dos ! Crié-je

— T'avais qu'à me demander ! Se défend-il toujours en rigolant.

J'ai vraiment l'impression, d'avoir Oriana en face de moi y'a des moments. Un vrai gamin ! Je souffle à la remarque précédente. Puis nous repartons en direction de la fête.

— C'est vous qui l'organisez avec Pauline ? demandé-je sur le trajet.

— Ouais, mais c'est plus de responsabilités que l'on aurait cru... Avoue-t-il.

— Ah.. En tout cas, c'est super réussi. Je n'avais jamais fait de soirée fluo, mais franchement c'est trop cool. Puis, sympa les tatouages. Dis-je en regardant les siens.

— Hum, merci. Les tiens ne sont pas mal non plus.. Il marque une pause. Je peux te poser une question ? Demande-t-il

Je dois vous avouer que j'ai légèrement douté à répondre à cette question. Qu'elle type de question pouvait-il bien avoir en tête ? Je me relax et regarde le sol et lance un hum hum.

— Comment tu t'es fait cette cicatrice ? Celle qui remonte sur ta hanche ?    

Malgré MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant