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J'arrive devant la salle qui est indiquée sur mon planning. En regardant rapidement l'allure des portes. J'en conclus qu'il s'agit d'un amphithéâtre. Je me suis levé tôt ce matin, pour ne pas manquer ma première heure de cours. Malgré la soirée d'hier. Qui fut, ma foi, mouvementé. Calmez-vous. J'utilise le mot soirée. Certes. Mais en réalité on est juste restée dans notre chambre avec Calvin au téléphone. Rien de spectaculaire. J'ai aussi appris que Oriana en réalité suit les mêmes cours que moi.

Le claquement des portes extérieur du bâtiment m'arrache à mes pensés. Un homme vêtu d'un costume noir trois-pièces apparu au coin du mur à ma droite. Il doit sûrement s'agir de notre professeur de communication. Il nous dépasse. Je peux sentir son parfum lors de son passage. Hum. Il me rappelle quelque chose. Ah oui ! C'est un Diesel, un de mes amis du lycée en mettait tout le temps. J'avais envie de sortir avec lui juste pour ça d'ailleurs.

— Oh, oh Nina ? Tu es avec moi ? me demande Oriana en claquant des doigts devant mes yeux.

— Ouais, ouais désolé. Dis-je.

Nous rentrons à l'intérieur, et je découvre une salle de théâtre. Je suis impressionnée. Je regarde dans tout les recoins de l'immense pièce. Des chaises bleutées rembourrées sont alignées. Nous prenons place au deuxième rang. Nous sortons nos affaires.

— Il est plutôt beau goss le prof. me chuchote Oriana. Fidèle à elle-même.

Je rigole et pose mon block note sur la petite tablette en face de moi.

— Oh ! Mais tu n'es pas possible. Dis-je en essayant de camoufler mon rire.

Malheureusement pour nous. Il nous remarque. Nous lance un regard interrogateur. Je pris à l'intérieur de moi pour qu'il ne pose aucune question. Puis, après un instant. Il se retourne en direction du tableau blanc. Je laisse échapper un soupir de satisfaction. Je regarde l'hystérique qui essaye de se retenir de rire.

— Quoi ? Qu'est-ce que j'ai fait ? lui demandé-je.

— Tu es toutes rouge, je craque. Rire-elle.

Oh non.. La honte... Je baisse la tête. Pour mon plus grand plaisir, le cours commence quelques minutes après.

***

Les cours sont terminés. Ma première journée fut tranquille. Je m'attendais en venant ici à avoir un emploie du temps rempli. Mais en réalité ce n'est pas le cas. J'ai eu deux heures de communication et de phychologie. 

Il est 16 heures. Je suis en train de remettre au propre mes prises de notes. Ils parlent tellement vite que j'ai dû écrire n'importe comment. Parfois, j'ai même du mal à me relire. Je me trouve dans un Starbucks. Il se situe à dix minutes de la résidence. Il n'y a pas grand monde à cette heure-ci. Juste un homme avec un ordinateur qui doit sûrement travailler.

La porte du café s'ouvre laissant entrer un visage trop familier. Oriana. Je la regarde en me retenant de rigoler.

— Mais qu'est-ce que tu as fait ? lui dis-je en retenant mon rire comme je peux.

— C'est les potes à mon frère ! Je vais le TUER ! Non, mais sérieux quoi ! Mes CHEVEUX ! Regarde ça ! C'est la guerre ! Dit-elle hystériques en me montrant ces mèches.

J'explose de rire. Elle a de la farine plein la tête. Je pense, vu la substance liquide, qu'ils lui ont aussi éclaté un œuf sur le haut de crâne.

— Tu trouves ça drôle ! Alors là ma veille, tu vas moins rigoler quand tu vas apprendre la suite ! s'exclame-t-elle.

— Dis-moi tout ma chérie. Dis-je en continuant de rigoler sans la prendre au sérieux.

— Ils m'ont dit qu'il y aurait une soirée ce soir pour tous les nouveaux. Et attention accroche toi bien à ton siège de connasse. Je dois ABSOLUMENT t'y emmener ! crie-t-elle en posant les deux mains sur la table.

— Attends, quoi ? demandé-je en m'arrêtant de rire.

— Faut que tu viennes. Tu as pas le choix. Sinon, ils vont venir te chercher dans la chambre. Et personnellement, je n'ai pas envie qu'ils polluent mon espace de vie privée. Me dit-elle en me lançant un regard vengeur.

— En gros, je n'ai pas trop le choix quoi. Dis-je nerveuse.

— Non en effet, et il faut plutôt que tu y ailles en mode bomba latina, qu'en pyjama, si tu veux mon avis. Me lance-t-elle.

— Bon..Ben..OK, je n'ai pas vraiment le choix. Dis-je sous la contrainte.  

Malgré MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant