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Je m'élance dans le couloir en m'aidant de la porte. Avec tout le remue-ménage qu'il y a dans le couloir, je n'arrive pas à repérer ma mère du regard.

— Maman ! crié-je dans le hall.

J'essaye de me frayer un chemin. Après une course poursuite endiablée, je lui attrape de bras dans les escaliers. C'est en se retournant que je vis ces yeux mouillés. Je la pris immédiatement dans mes bras. La situation que je redoutais le plus arriva. En se reculant, elle prit un mouchoir dans le paquet de son sac à main.

— Tu vas me manquer ma chérie. Je ne voulais pas que tu me voies comme ça, pas après tout ce qu'on a traversé. Me dit-elle.

— Maman, on a toujours était solidaire. Ce n'est pas la distance qui va changer ça. Lui répondis-je avec un élan de sincérité.

Elle me fit un hochement de tête et nous nous reprenons en fois de plus dans les bras l'une de l'autre. Nous sommes en plein milieu de ce putain d'escalier.

— Viens, je te raccompagne à la voiture, on gêne le passage. Lui dis-je dans un rire nerveux.

Elle essuie ces dernières larmes, puis renifle. Elle range ensuite le paquet dans son sac à main et nous descendons comme si de rien n'était. J'adore ma mère, mais depuis l'histoire avec mon père. Elle se raccroche souvent à moi. Je me demande sérieusement comme elle va faire pour s'en sortir toute seul. J'espère juste une chose. Qu'elle ne recommence pas à fumer.

Nous sortons du bâtiment et nous nous prenons une dernière fois dans les bras. Elle me fait un long bisou sur la joue.

— Tu vas me manquer... Lance-t-elle le regard encore rougi par les larmes.

— Toi aussi, mais on s'appelle. Répondis-je

— j'y compte bien ! s'exclame-t-elle.

Elle me fait un dernier bisou sur la joue puis va s'installer de l'autre côté de la voiture. Elle me fait un signe de la main. Enclenche le démarreur de la voiture, puis mit la première. La voiture démarre. « Une bonne chose de faite », me lance ma conscience.

Après être remonté au bon étage. Sérieusement troisième étage ! Ils ne peuvent pas installer un ascenseur, c'est trop demander ? Je n'ai pas fait de sport pendant toutes les vacances. Je commence sérieusement à le regretter. Je repousse la porte et regarde ma colocataire.

— Ouais les trois étages, c'est la mort. Ne t'inquiète pas, tu vas t'y faire. Me lance-t-elle en rigolant.

— Je n'en suis pas si sûre ! m'exclamé-je toujours à bout de souffle.

— J'espère que je ne lui ai pas trop fait peur à ta mère. Ce n'était vraiment pas mon attention, tu sais. Je voulais faire bonne impression ! réplique-t-elle.

Je lui fais une mine gênée.

— Non, ne t'inquiète pas, c'est juste que tu en as fait, peut-être un peu trop. Mais en tout cas, elle n'est pas partie à cause de toi. L'amour mère-fille, c'est parfois compliqué. Répondis-je.

— OH ! OUI ! Je connais ça ! lâche-t-elle en soufflant bruyamment.

Je ne la connais pas, mais j'ai directement l'impression que l'on va bien s'entendre. Elle m'a l'air d'être une fille bien. J'ai juste un peu peur des dégâts, si je lui laisse choisir notre planning d'activité. Elle me fait un peu penser à Natoo avec son style, rose. J'ai l'impression qu'elle peut se travestir en licorne à tout instant. Cependant, j'ai une question qui me trotte dans la tête depuis un long moment. Après un petit blanc, je tente ma chance.

— Tu comptes participer à des soirées cette année ? lui demandé-je.

— C'est une question piège ? me répond-elle.

— Non, j'essaye juste d'apprendre à un peu plus te connaître ! lancé-je en rigolant de sa réponse.

— Mon frère était le président du bureau étudiant de l'université. C'était un peu le roi de toutes les soirées. Il s'occupait souvent de l'organisation de gros événement. Donc, même si je n'ai aucune envie de sortir. Les anciens amis de mon frère vont venir me chercher. M'explique-t-elle.

— Oh ! Cool ! On va bien s'amuser du coup. Dis-je ironiquement.

— Tu n'imagines même pas. Souffle-t-elle. 

Malgré MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant