16.

622 35 5
                                    

Après quelques minutes de marche. Nous arrivons devant le hangar. Des faisceaux de lumière sortent des vitres brisées en hauteur. De la musique de type electro tape nos tympans. Je suis surpris par le nombre de personnes présentes à cette soirée. Il y a tout le campus ? Nous nous frayons un chemin à l'intérieur. Une grande piste de danse a était aménagée. Les sourires des participants sont d'un blanc éclatant grâce aux lampes ultra-violet. Une bonne centaine de personnes bougent suivant le rythme de la musique. Je suis impressionnée.

Après une bonne dixième de minute, nous arrivons à trouver notre groupe d'ami. Pauline et Alec sont en train de discuter. Cela me semble sérieux. Tristan et Lauryn sont eux en train de s'embrasser derrière les deux autres. En nous voyant, Tayler vient nous rejoindre.

— Hey les filles ! Vous êtes magnifiques. Comme d'habitude ! lance-t-il en hurlant pour qu'on puisse entendre.

Oriana l'embrasse puis le repousse brusquement.

Il lui lance un regard interrogateur.

— Je suis en mission garde du corps ! N'essaye pas de me distraire toi ! lui dit-elle comme pour répondre à son regard.

En entendant ces mots, je mets subitement à rire. Je ne pensais pas vraiment qu'elle ferait ça. D'un coup, Alec arrive. Il a l'air légèrement stressé. J'hésite à lui poser la question. Cependant, je ne le fais pas. Ce n'est pas mon rôle. Nous sommes amis. Certes. Mais pas confident.

— Salut les filles ! Vous n'êtes pas encore peinte ? demande-t-il.

— Peinte ? Demande Oriana hystérique.

— Oui, avec la peinture fluo ! Y des stands là-bas. Allez-y ! ajoute-t-il.

— Trop bien ! Vient Nina ! Crie Oriana.

Je n'avais pas fait attention jusqu'à présent, mais la quasi-totalité des personnes présente dans la zone porte des petits symboles sur le corps, soit sur le visage. Qu'il soit blanc, vert, orange ou rouge. La main de l'hystérique me tire. Je ne sais pas si au passage elle ne m'a pas déboîté l'épaule. Nous traversons la piste. Puis, nous arrivons aux établis de peinture.

— Chloé ! Crie Oriana à une fille qui se trouve derrière le comptoir.

— Oh salut Oriana. Lui répond-elle en lui faisant la bise.

— Je te présente Nina, ma coloc et meilleure amie. Il faut que tu nous transformes !

Chacune notre tour. Nous nous retrouvons sur le tabouret derrière le stand. Je ne vois pas vraiment le temps passé. Mais je pense que nous restons une bonne demi-heure à nous faire peindre.

À la sortie, j'ai une sorte de signes mystiques blancs sur le bas des cuisses. J'ai aussi des marques de guerrière sur les joues. J'adore. Sans perdre de temps. Nous nous imposons une séance photo intensive.

— Tu me les enverras ! me crie Oriana.

— Ne t'inquiète pas ! On va danser ? lui demandé-je.

Comme pour me répondre. Elle me tend sa main. Je la prends et nous nous dirigeons en direction du dance flore. Nous poussons quelques personnes et nous arrivons au milieu. Nous commençons à nous déhancher comme des folles. Nous sautons. Nous tournons. Après quelques dixièmes de minutes, nous nous trouvons face à face avec Tristan et Lauryn. Vu l'état de leurs pupilles. J'en conclus qu'ils ne sont pas seuls dans leurs têtes.

— Vous allez bien les filles ? Lance Lauryn en rigolant et en manquant de tomber par terre.

Je croise directement le regard d'Oriana. Nous avons le même réflexe. Nous prenons Lauryn par les épaules et retournons à la table où se trouvent les trois autres. Sans oublier de prendre la main de Tristan, qui si vous voulez mon avis ne sait même plus où il se trouve. Nous posons Lauryn sur une sorte de pouf, puis poussons Tristan sur la banquette.

— Pauline ! crié-je.

Elle arrive avec la même tête qu'Alec plutôt.

— Qu'est-ce qui se passe ? Me demande-t-elle sans perdre de temps.

— Écoute, je ne suis pas spécialiste en drogue, mais je pense qu'ils ont fini leurs soirées. Lui réponds-je.

Elle se penche et prend la tête de Lauryn, qui comme depuis plus de cinq minutes rigole pour rien. Puis, lance un regard à Tristan.

— Putain ! Mais ils font chier ! Alec !! crie-t-elle.

Il débarque la seconde d'après. À ma plus grande surprise, il n'a plus de tee-shirts. Oh mon dieu... Ces ados sont parfaitement désignés. Ils sont accompagnés d'un magnifique dessin blanc sur le haut de son corps. Ainsi que d'une spirale munie de feuilles qui tourne autour de son nombril. Je ressens au bout d'un moment une forte claque dans le dos.

— Aie ! crié-je

Je me rends compte en me retournant qu'il s'agit d'Oriana. Elle a le sourire jusqu'aux oreilles. Je toussote en fronçant les sourcils.

— Écoute, Alec, je vais les ramener chez eux. Occupe-toi avec Nina du générateur dehors. Elle m'a l'air d'être débrouillarde. 



Malgré MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant