Anya Nina Letsov [en cours de réécriture]

Chapitre 8 ~ Pour la gloire de Vikachev

Bonjour tout le monde ! Nouveau chapitre ! J'espère qu'il vous plaira !

Bonne lecture !

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    Une semaine passa, puis deux, puis trois. On avait envoyé quasiment la totalité de l'armée sur le front, combattre Abratchev. Aucun royaume ne prenait le dessus, ce qu'avait prédit Anya dès le début : elle prévoyait d'ailleurs, en accord avec le ministre et le chef des armées, que la guerre allait être longue et harassante. Il n'y avait que stratégiquement qu'on pouvait se démarquer. Pour la troisième fois depuis le début de semaine, tous furent réunis pour un conseil exceptionnel.

« Economiquement, ça risque de peser lourd, informa presque naturellement Gabriel, ministre de l'économie.

- Combien de temps pourrions-nous tenir ? demanda Adrien.

Il posait à chaque fois la même question, et à chaque fois, le temps dont nous disposions se réduisait.

- Un an.

La réponse catégorique de Gabriel glaça l'assemblée. Un an en temps de guerre équivalait à un mois en temps normal ; la mise en place de stratégies prenait la moitié du temps de leurs Altesses qui ne dormaient quasiment plus, le maintient de l'économie était le deuxième point le plus important. A rajouter à la peur du peuple qu'ils se devaient de contenir et les accords commerciaux qu'il fallait maintenir. Une guerre était dévastatrice, surtout quand on savait qu'elle allait durer.

- Où est leur roi ? intervint d'une voix forte Anya pour se faire entendre à travers le brouhaha paniqué.

- Comme promis, nous lui avons donné une maison reculée et coupée du reste du monde, dit le Roi.

- Il doit bien connaître des informations qui nous seraient cruciales ! N'a-t-il pas été interrogé une seule fois ?

- Il a refusé.

Anya leva un sourcil pour ne pas laisser sortir un rire ironique et insista :

- Refusé ? Vous avez laissé un roi ennemi sans aucune surveillance trainer librement dans notre royaume ?

- Il vous avait aidés et nous n'y avons pas pensé à ce moment-là, fit valoir la Reine.

- Il faut aller le chercher, même si on le fait se déplacer pour rien !

L'assemblée attendit l'approbation du Roi puis la ministre des campagnes se leva.

- Il sera là dans une semaine et demie maximum.

- Vous avez une semaine.

Elle acquiesça et sortit de la pièce. Le silence ne tint pas longtemps et tout le monde se précipita pour avoir l'accord du Roi, laissant écartés leurs deux Altesses qui prirent à part la femme responsable de la communication avec le peuple.

- Comment ça se passe, dehors ?

- Mal. Ils ont peur qu'on leur prenne leurs maris, leurs pères et leurs frères.

- Ça risque d'arriver, pensa à voix haute Anya.

Ils échangèrent un regard qui en disait long sur leur peur et le Prince révéla :

- Les derniers chiffres recensent plus de trois milles morts en une journée... A ce rythme, nous ne tiendrons pas sans le renfort de la population.

Chacun acquiesça avec gravité, l'esprit totalement tourné vers la tâche qui s'annonçait. Adrien s'éclipsa du conseil et Anya rejoignit Gabriel, en pleine conversation avec le Roi. Elle n'y prit pas part et attendit qu'ils s'écartent pour faire part de ses peurs à son amant. Elle lui demanda d'informer ses collègues alors qu'elle sortait également. Elle rallia son bureau et se plongea corps et âme dans le travail.