Anya Nina Letsov [en cours de réécriture]

Chapitre 38 ~ Le commencement arrive

Bonjour tout le monde ! Nouveau chapitre ! J'espère qu'il vous plaira !

Bonne lecture !

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    Elle sortit de la grande chambre et ferma doucement la porte. Adrien l'interrogea du regard mais elle le rassura d'un faible sourire. Elle confia la garde à deux soldats, encore secoués, avant de rejoindre la grande salle centrale, où les attendait la vieille femme. Anya ordonna aux autres hommes de rester dehors et, d'une seule pensée, fit claquer les lourdes portes, les coupant définitivement du monde. Elle s'approcha des murs, posant sa main dessus. Tout comme dans l'entrée, d'immenses fresques les recouvraient, mais celles-ci étaient dépourvues de toutes couleurs. Du noir et des nuances de gris, du blanc et du blanc cassé, et rien qu'avec ça, toute la magnificence des scènes entremêlées était retranscrite à la perfection.

« Ce que tu regardes là, c'est la rencontre entre les nouveaux souverains et tes parents, leur apprit la vieille femme. Ils ne voulaient pas venir mais ils étaient bien les plus à mêmes de rivaliser.

Elle sentait presque la tension entre les deux camps, et sans même y penser, elle se rangea du côté de sa mère, la grande Reine. Elle avait un air de défi dans le regard, elle n'avait aucunement peur, semblant même les provoquer.

- Ta mère n'était pas encore enceinte, mais je crois que c'est l'évènement qui nous a le plus marqué.

- Pourquoi ? demanda Anya en continuant d'avancer, examinant une autre scène.

- Les voix avaient prédis un ''chaos désastreux''.

- C'est-à-dire ?

Elle se pencha et toucha le visage d'un jeune homme qui lui rappelait Théodore.

- ''Prenez-garde à la chute, le chaos désastreux est proche'', récita-t-elle, les yeux plongés dans le vide.

Elle s'arrêta et se retourna vers elle, interpellée.

- Ça faisait référence à l'attaque ?

- Peut-être, mais tu sais, on n'est jamais sûrs de rien, avec toutes ces phrases énigmatiques.

- Alors ce n'est pas forcément moi, l'enfant maudit, en déduisit-elle.

- Tu as raison, mais ce n'est pas un hasard si elles ont changé leur version le jour de ta naissance.

- ''Changé leur version'' ? répéta Adrien. C'était quoi, avant ?

- Je ne sais plus exactement, mais tout est marqué dans le cahier.

- Quel cahier ? s'exaspéra Anya.

Elle supportait mal les énigmes à répétition. Encore pouvait-elle accepter l'existence de la magie, mais des prophéties ? Celles qui prédisaient la fin du monde ? Celles venues de nulle part et qui régissaient les lois de l'univers ? Elle aurait voulu ne pas y croire, ne pas s'y soumettre, mais tout ça était bien plus grand qu'elle.

- Celui qu'ils cachaient.

- Où ?

- Ils ne nous le disaient pas. Eux seuls savaient où il était.

- Je pourrais le trouver, moi ?

- Je ne sais pas, j'ai déjà cherché partout, mais je ne l'ai jamais trouvé.

Anya se rapprocha d'Adrien et passa un bras autour de sa taille, s'arrimant à lui. Elle inspira profondément, s'arma de tout le courage qui lui restait encore et ordonna :