Chapitre 25 ~ Echec et mat

8 1 0
                                    

Bonjour tout le monde ! Nouveau chapitre ! J'espère qu'il vous plaira !

Bonne lecture !

**********

    Les murmures hantaient le palais de Vikachev. Les souverains étaient arrivés en toute discrétion, mais, le lendemain, ils avaient parlé.

« Aujourd'hui marque la fin de la Triple Alliance, avait annoncé la Reine au peuple.

- Aujourd'hui, Abratchev et Vikachev entrent en guerre contre un ennemi commun, avait continué le prince.

- Nea Lonis a voulu attenter à la vie de la Princesse Anya Nina Letsov, future reine d'Abratchev. Lirkachev soutient fermement cette nation, alors elle servira d'exemple, avait affirmé Adrien.

Puis, grandiose, telle une déesse revenue d'un long et éreintant combat, Anya avait parlé. Sous sa lourde robe de joyaux, son épaule la faisait souffrir, sa plaie la tirait, mais elle n'en laissa jamais rien paraître.

- Quiconque se dresse sur notre chemin périra. Qu'importe le nombre de vie que nous allons devoir prendre, qu'importe le nombre de royaumes que nous allons devoir affronter, nous en ressortirons vainqueurs.

Vikachev était heureuse de retrouver sa Princesse. Voilà trois semaines qu'elle avait fait ses adieux à ce peuple qu'elle chérissait tant. Qui aurait cru que les deux camps auparavant ennemis se seraient un jour tenus ensemble devant une foule hostile à Abratchev ? Qui aurait cru qu'Anya reviendrait ? Elle paraissait comme la femme qui avait réconcilié deux historiques adversaires. C'était un miracle.

    Plus que jamais, on se dit qu'elle avait l'étoffe d'une reine, d'une guerrière, d'un ange à la beauté divine. C'était une femme comme chacun rêvait d'avoir. Si charismatique, qui dégageait une telle puissance, qui forçait tant l'admiration qu'elle en devenait intimidante. Elle était si parfaite, si faite pour la couronne, pour ces responsabilités, pour ce faste, univers qu'elle maîtrisait à la perfection.

    Beaucoup savaient porter des masques, mais peu savaient les manier. Les utiliser. Les apprivoiser. Alors oui, sourire encore plus n'était pas bien compliqué, rire à une mauvaise blague d'un goujat méprisable ne demandait pas un effort surhumain, mais il y avait joueurs et Joueurs. Intérêts et vie. Intérêts et survie.

    Anya n'en avait que faire d'avoir plus d'argent, de mettre un homme d'importance dans son lit, de se faire bien voir pour accéder à un cercle trop fermé ou trop haut pour elle. Tout ça, elle l'avait sans même porter de masque. Elle était la Princesse, la future reine, promise à un avenir somptueux. Elle avait un des meilleurs partis qu'elle aurait pu espérer avoir, elle ne connaîtrait jamais la faim. On ne la mépriserait jamais. Elle serait toujours au-dessus des autres, qu'importait au bras de qui elle était, avec qui elle parlait, comment elle parlait et ce qu'elle faisait.

    Elle avait Vikachev à ses pieds et Abratchev passée au doigt.

    En réalité, elle jouait bien mieux que tout le monde. Tout résidait dans l'expression du visage. Resplendir en toutes circonstances, impressionner avec un rien, elle n'avait pas besoin de ceindre une couronne pour être une reine. Elle l'était déjà.

    Tout ce qui se déroulait en ce moment même était dû à elle et à elle seule. Et pour longtemps encore, elle serait l'actrice principale de la guerre qui éclatait. Elle ne le souhaitait pas, ne l'avait jamais souhaité, même, mais elle était faite pour ce rôle, et, paradoxalement, sans lui, elle se disait qu'elle n'existerait même pas. Là, au moins, elle avait la main sur le monde. Certes, ses gestes étaient guidés par un mari fou, mais sans elle, lui n'existait pas.

Anya Nina Letsov [en cours de réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant