Chapitre 13 ~ Menace ou orgueil ?

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Bonjour tout le monde ! Nouveau chapitre ! J'espère qu'il vous plaira !

Bonne lecture !

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    Sa servante appuya son regard sur le bleu de sa cuisse mais Anya ne répondit pas à sa question muette. La jeune fille se contenta donc de cacher la marque sans plus insister et finit de l'habiller. La future reine, elle, mangeait tranquillement son petit déjeuné, les yeux perdus dans le vide. En discutant quelques minutes avec lui, elle n'avait jamais décelé cet éclat de folie si caractéristique, mais, désormais, elle savait qu'il le cachait. Pourquoi l'avoir menacée après la réception et pas à leur première rencontre ? Elle n'en savait rien et ne voulait pas savoir : c'était un monstre, elle ne l'oublierait plus.

« Comment vous vous appelez ? demanda Anya à sa servante en s'asseyant devant sa coiffeuse.

- Euh... Marie, madame.

- Marie, répéta-t-elle dans un sourire. M'accompagneriez-vous en ville ?

La servante se figea et regarda dans le miroir sa maîtresse.

- C'est-à-dire que ce n'est pas ma place...

Cette phrase fit grimacer Anya, elle se retourna pour lui faire face.

- Votre place, c'est moi qui la définis, pas les autres, tonna-t-elle durement.

- Oui madame, acquiesça Marie en baissant la tête.

- Alors, vous m'accompagnez ?

- Bien sûre madame.

Anya se remit à sa place et la laissa terminer de la coiffer. Elle avait besoin de sortir, de s'éloigner, de trouver un prétexte pour fuir sans que ça ne soit trop visible. Elle aurait voulu pouvoir emmener avec elle Tristan au lieu de cette inconnue, mais les apparences comptaient beaucoup trop. S'afficher avec un soldat de Vikachev serait mal vu, elle ne pouvait pas se le permettre.

    Une petite heure plus tard, les deux femmes traversaient le palais. Elles attiraient tous les regards, peut-être parce que ce n'était pas habituel de voir une servante aussi bien habillée. Anya lui avait choisi des vêtements sobres mais bien plus beaux que son uniforme de travail qui l'enlaidissait tant. Alors qu'elles allaient sortir, elles croisèrent la jeune femme qui avait interpellé la promise la veille au soir.

- Madame ! s'exclama-t-elle.

Anya se força à lui sourire et prit une posture plus royale, plus impressionnante.

- Vous sortez ? l'interrogea l'intruse.

- Effectivement. J'aime me promener dans la ville.

- Pourrais-je vous servir de guide ?

- Oh, je suis désolée, mais Marie m'a déjà fait savoir qu'elle serait ravie de tenir ce rôle, s'excusa faussement Anya.

A ces paroles, la jeune femme sembla enfin remarquer la servante.

- J'insiste, madame. J'aimerais faire plus ample connaissance avec ma future reine !

Serrant les dents imperceptiblement, Anya finit par accepter et lui emboita le pas, faisant tout de même signe à sa servante de rester avec elle.

    Durant toute la matinée, la jeune femme la guida à travers les rues les plus riches, expliquant l'histoire de chaque façade, de chaque famille, racontant des anecdotes sur les habitants tous plus riches les uns que les autres. Elle connaissait tout sur tout le monde, on devait la craindre. Plus les heures passaient, plus Anya se rendait compte qu'elle avait devant elle une de ces personnalités importantes du palais, à l'influence grandissante, sans pour autant avoir de rôle officiel dans les affaires du royaume. Mais elle savait que ces personnes étaient très fortes pour se glisser autour d'une table exclusivement réservée à la politique ; elles parlaient peu mais leur avis était écouté. Elles servaient leurs propres intérêts, sans être attaquable pour l'avoir fait. Elles étaient en apparence insignifiantes, mais, en réalité, il fallait les craindre.

Anya Nina Letsov [en cours de réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant