Chapitre 20 ~ Nouveau royaume, nouvelles règles, nouvelle haine

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Bonjour tout le monde ! Nouveau chapitre ! J'espère qu'il vous plaira !

Bonne lecture !

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    Perdue dans ses pensées, qui, pour une fois, n'étaient pas si terribles, elle n'entendit pas la question du prince. Le ministre, en face d'elle, lui donna un coup de pied, elle le fusilla du regard avant de se rendre compte que tout le monde semblait attendre quelque chose de sa part.

« Pardon ? Je n'ai pas... écouté.

- Je disais, reprit le prince, que son Altesse devrait être facile à piéger.

- Vous voulez le piéger sur quoi ? l'interrogea-t-elle.

- Je veux l'accuser de te draguer très lourdement, ce qui, bien évidemment, est un péché capital : on ne prend pas la femme d'un autre.

Le pape serait présent à Lirkachev en même temps que les deux familles royales. Ce serait un rassemblement exceptionnel et rarissime. Une cible de choix.

- Le pape condamnera cette action, surtout que la Reine n'a jamais été proche de l'Eglise. Son Eminence, d'après les rumeurs, la déteste, alors il s'attaquera facilement à son fils, rajouta-t-elle.

Le prince acquiesça, sourire aux lèvres.

- Et toi, te voit-il bien ?

- Je ne sais pas, mais je peux très bien le convaincre.

- Parfait. Nous ferons ça, donc.

Il voulut partir mais son ministre le retint, les sourcils froncés.

- Vous laisserez la Reine au pouvoir ? Alors qu'elle vous a offensé ?

- Non. Anya prendra la régence du royaume.

Il les laissa en plan et sortit du bureau. Anya dut s'asseoir pour ne pas tomber, elle ne savait pas si elle devait jubiler ou fuir.

- C'est...

- Soudain, la compléta-t-il. Et vraiment insensé.

Elle y vit le signe d'un début de confiance. Il devait peut-être commencer à la voir comme une alliée. C'était un sérieux avantage, surtout si elle entrait dans la confidence des futures actions. Sauf qu'en attendant, elle ne pouvait rien faire d'autre que de couler Adrien.

- Que comptez-vous faire ?

- Comment ça, qu'est-ce que je compte faire ?

- Vous acceptez ? insista-t-il.

- Je suis la future reine, sa future femme, il est mon prince, alors je ne compte pas le contredire.

Elle devait assurer ses arrières, s'entourer seulement de personnes de confiance. Et gentillesse rimait plus souvent avec hypocrisie qu'avec confiance. Lui se rembrunit.

- Très bien. Alors à ce soir, votre majesté.

La moquerie dans sa voix énerva Anya mais elle ne dit rien et sortit à son tour du bureau. Elle devait trouver le moyen de voir Adrien mais avait bien trop peur qu'on les surprenne, alors elle sortit du palais et rejoignit l'arrière des jardins, là où s'entraînaient les soldats. Elle s'assit sur le même banc en pierre sculptée que la dernière fois, alors qu'à ce moment-là, elle ne savait encore rien de sa véritable nature, les regarda combattre les uns contre les autres, puis, quand ils finirent, se rapprocha du groupe, amputé du tueur, et les félicita chaleureusement. Elle prit légèrement à part Tristan, imitant une conversation hilarante, qui faisait rire la future reine. Elle était si belle, quand elle riait.

Anya Nina Letsov [en cours de réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant