Bonjour tout le monde ! Nouveau chapitre ! J'espère qu'il vous plaira !
Bonne lecture !
**********
Les tambours battaient un rythme soutenu, ils donnaient toute l'importance à la scène, quand le feu était l'image même du tragique. Les fumées s'étalaient dans le ciel d'un bleu sans aspérités, son odeur aigre se répandait rapidement, se montrant insatiable. Devant eux, les derniers hommes revenaient, ils avaient revêtu un air grave, qui ternissait la joie du roi. Il les regarda d'un œil peu amène, alors même qu'il cherchait inconsciemment la main d'Anya. Il lia leurs doigts, détournant un instant son attention. Depuis quand étaient-ils aussi proches ? Jouait-il ? Ou ne faisait-il que se montrer ? Avait-il... besoin d'elle ?
Cette idée la fit rire, c'était ridicule, absurde. Lui, ce tyran, avoir besoin de son réconfort ? Avait-il oublié la rage qu'elle avait mise dans ses coups, trois jours auparavant ? Parfois, elle se demandait pourquoi il ne la tuait pas... Peut-être comptait-il le faire après qu'ils aient remporté sa guerre ? Ou bien il pouvait souhaiter la garder le plus longtemps possible, pour qu'à jamais, on le regarde avec crainte.
Si elle n'avait pas été quelque chose d'autre qu'Anya, elle serait déjà morte depuis longtemps. Tous ses intérêts à la garder s'étaient mués en semblant d'amour, mais il ne savait pas ce que c'était, que d'aimer. Elle était son arme favorite, son jouet préféré, sa poupée qu'il pouvait trimballer là où il le souhaitait.
Il tourna vivement la tête vers elle, fronçant les sourcils. Il serra sa main à la broyer.
« Qu'y a-t-il ? l'agressa-t-il sur un ton hargneux.
Alors comme ça, on était en colère ? Elle se rappelait encore l'œillade meurtrière qu'il avait lancée à tous les soldats après leur combat. Il n'était pas soutenu. Il le savait, et voir ses hommes désapprouver ses actions ne faisait qu'insister sur le mépris qu'ils lui portaient. Il ne devait pas se laisser faire, mais il n'y pouvait rien, alors il garderait Anya, parce qu'elle les rassemblait. Oui, c'était ça. Il ne pouvait pas réellement l'aimer.
- Ils sont tous minables, dit-elle sur le ton de la confidence, ne se départant jamais de son air rieur.
Il souffla de soulagement, son emprise se desserra. Elle l'avait rassuré, elle était toujours de son côté.
- Tous autant qu'ils sont, ajouta-t-il.
Elle prit l'air de la femme amoureuse, envoûtée par son amour, changeant de masque si rapidement qu'elle donnait l'impression de s'être perdue dans son regard si... répugnant. Ses yeux étaient comme irrémédiablement attirés par ses lèvres. On ne faisait pas plus amoureuse que cela.
- Viens-là.
Il l'attira à lui, l'embrassa avec passion, passant ses mains sur ses hanches, dans son dos, les plongeant dans ses cheveux, s'arrêtant un instant sur sa nuque. Derrière-eux, le feu s'intensifiait toujours plus, les villageois désespérés fixaient leur maison, leurs souvenirs s'enflammer, bientôt réduits au néant.
VOUS LISEZ
Anya Nina Letsov [en cours de réécriture]
FantastikVingt-deux ans auparavant, la menace résidait en ces êtres surnaturels, enfants de la Nature, les Deus. Mais, après avoir été exterminés par les nouveaux Roi et Reine de Vikachev, l'ennemi à abattre est bien différent et bien plus proche que le flor...