Chapitre 37 ~ Les destins liés

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Bonjour tout le monde ! Nouveau chapitre ! J'espère qu'il vous plaira !

Bonne lecture !

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    Tout était comme figé, comme si rien n'avait bougé depuis des années. Anya entra dans une serre somptueuse, où poussaient nombres d'arbres aux fruits colorés et de fleurs toutes plus irréelles les unes que les autres. Elle croisait des pétales en diamants, des tiges transparentes ou luminescentes, des feuilles qui s'apparentaient à de touts petits miroirs, et à chaque fois, quand elle croyait avoir tout vu, elle s'arrêtait devant plus étonnant encore, comme de l'herbe rose ou des papillons à quatre ailes. Elle sentait la magie courir sur sa peau, elle la sentait dans l'air, elle la voyait flamboyer dans les eaux des fontaines, elle tournoyait autour d'elle, la rassurait, la réconfortait. Comme une réelle personne, elle était la maîtresse des lieux et jouait avec Anya. La Reine, d'ailleurs, finit par s'asseoir sur le rebord de la plus grande fontaine, celle qui trônait au centre de l'immense serre. Un enchevêtrement d'oiseaux laissait tomber l'eau cristalline dans un bassin minutieusement sculpté dans du marbre, où les mêmes symboles qui recouvraient la peau d'Anya quand elle laissait son pouvoir se déchaîner pleinement apparaissaient en relief. Elle finit par plonger la main dedans, et aussitôt, les écrits l'envahirent. Ils étaient plus éclatants que ceux qui amenaient la destruction, plus flamboyants encore que le plus grand des feux.

    Quand elle entendit des pas se rapprocher d'elle, elle tourna vivement la tête et retira sa main. Le roi s'approchait d'elle doucement, il grimaçait.

« Je ne te trouvais plus, dit-il en s'asseyant près d'elle.

- J'ai besoin d'être seule.

- Arrête d'avoir peur. Tu es tout ce que nombres de faibles voudraient être.

- S'ils étaient dans ma tête, ils me laisseraient ce ''don''.

- Ils auraient tort.

- Ils seraient fous.

Elle ne s'attendait pas à ce qu'il comprenne, il ne ressentirait jamais tout le malheur qui s'était abattu sur elle, il ne le voyait même pas, ne l'imaginait même pas.

- Tu ne vois pas ta puissance, Anya.

- Oh que si, je la vois. Croyez-moi, mon roi, je sais ce que je dis.

Il ne releva pas, préférant la laisser croire ce qu'elle voulait. De toute façon, il restait convaincu que sa peur était illégitime, elle n'avait à se soucier de rien, puisqu'ils allaient vaincre devant les yeux de tous. Après, ils vivraient en dirigeants suprêmes, et plus rien ne barrait la route à leur bonheur.

- Tu n'entends pas... les voix ?

- Quelles voix ? rit-elle. Il n'y a rien.

- Tu ne sens rien ?

Elle le regarda comme s'il était fou – et il l'était, mais elle ne devait pas le montrer sérieusement.

- A part ce que je sens depuis que nous sommes ici, non, je ne vois rien qui sorte de l'ordinaire.

Il se leva, soudain alarmé. Elle fronça les sourcils.

- C'est toi ?

- Moi quoi ?

- Arrête de te moquer de moi !

Elle se leva à son tour et tenta de le rassurer, mais il attrapa son bras et le serra si fort qu'elle couina.

Anya Nina Letsov [en cours de réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant