Anya Nina Letsov [en cours de réécriture]

Chapitre 32 ~ Une victoire qui en cache une autre

Bonjour tout le monde ! Nouveau chapitre ! J'espère qu'il vous plaira !

Bonne lecture !

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    Elle souriait aux enfants quand ils tournaient la tête vers elle, mais dès qu'ils retournaient à leurs bouquets, elle perdait son air enjoué. Assise sur un banc du jardin, à côté du ministre, elle ne pouvait s'empêcher d'imaginer un désastre sanglant, elle voyait des flammes partout, des corps, du sang, elle se voyait réduire à néant toute sorte de vie. Ce soir, elle partirait le rejoindre, et plus qu'une personne, elle embrasserait de nouvelles attaques dont elle serait la principale source.

« Savez-vous ce qu'il compte faire ? demanda-t-elle au ministre.

- Je ne sais rien de plus que ce que vous savez.

Elle soupira, las d'être aveuglée par un fou.

- Ça me détruira, Leodor.

- Je sais, votre Majesté, je sais.

Théodore se précipita vers eux, une fleur dans la main. Il la leur montra fièrement, ses joues étaient maculées de terre, il avait les yeux rougis, Anya s'en voulut de ne pas l'avoir vu pleurer.

- C'est moi qui l'ai faite pousser ! annonça-t-il en bombant le torse.

- C'est magnifique, répliquèrent-ils de concert, un sourire qui n'était pas feint collé aux lèvres.

Mais immédiatement, Anya inspecta toutes les fenêtres du palais qui entouraient le jardin, inquiète qu'on ait plus le voir.

- J'ai fait fermer tous les couloirs qui pouvaient donner sur nous, la rassura Leodor.

Elle ravala la boule de panique qui s'était automatiquement formée dans sa gorge et sourit de nouveau à Théodore, même si c'était plus forcé.

- Tu m'en fais tout un bouquet ? lui proposa-t-elle.

Il acquiesça et repartit vers le carré de terre qu'il avait choisi alors que les autres venaient vers lui pour voir son exploit. Anya entendit Elyria le féliciter avec entrain et Alessio lui demander de lui en créer une à lui aussi. Bientôt, ils rejoignaient tous deux leur coin avec une rose jaune dans les mains.

- Je voudrais qu'ils puissent grandir sans avoir peur de se révéler, confia la Reine à mi-voix. Qu'ils n'aient pas l'obligation de se cacher.

- Ce serait bien...

- Tellement bien, renchérit-elle. Mais c'est trop dangereux.

- Le monde n'est pas prêt à accepter de nouveau des Deus, et encore moins Vikachev.

Elle le savait, pourtant, l'entendre lui faisait toujours aussi mal.