Chapitre 21

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PDV de Logan :

" Toi tu ne connais pas Candide de Voltaire ? La lectrice professionnelle ne connaît pas un des classique de la littérature française ! Je questionne Bec surpris.

- Ce n'est pas parce que j'adore les livres que je les connais tous ! dit-elle en essayant de se justifier. 

- Ouais ouais menteuse ! Dis juste que tu n'as pas de culture générale ! Je déclare en plaisantant.

- Mais j'en ai, c'est vrai je te jure ! Riposte t-elle pour sa défense.

- Ouais c'est ça ... 

- Bon changeons de sujet... Si tu pouvais changer une chose dans ta vie, se serait laquelle ? Me demande Bec en plongeant ses iris noisettes dans les miens. 

Je réfléchis un instant et je réponds sincèrement : 

- Je ferai en sorte de soulager la vie de ma mère quand j'étais ado. J'étais insupportable à vivre. J'étais un rebelle à l'époque... 

- Toi rebelle ? J'y crois pas ! On dirait que tu étais plutôt un garçon sage ... répond ma patiente étonnée. 

- Oui je fuguais, je suivais mes " amis " comme un mouton... Et un jour, ma mère s'est retrouvée à l'hôpital. Elle avait un problème au cœur et moi je faisais le con avec mes potes. Elle ne voulait pas m'inquiéter... Dès que je l'ai vu dans sa chambre d'hôpital, la mine fatiguée et affaiblie. Je me suis rendu compte que cette femme, c'est celle que j'aimais le plus que tout, je ne voulais pas la perdre ! Je me suis remis en question et je suis devenu une meilleure personne ! Pour elle, pour lui prouvait que j'étais pas un merdeux. Elle est restait en consultation deux semaine entière, après le lycée, je venais lui rendre visite et je lui racontais ma journée... Elle m'écoutait attentivement et elle était fière de moi. C'est tout ce qui comptait : la rendre heureuse ! Les médecins l'ont soigné et elle a pu revenir à la maison. Je les ai remerciés d'avoir sauvés ma mère et c'est là que m'est venu la passion pour la médecine. Me confie l'infirmier.

- Tu vivais seul avec ta mère ? Me questionne la brune d'une voix douce.

- Oui... Mon père nous a abandonné quand j'avais 7 ans.

- Je suis désolée ... Rétorque Rebecca timidement. 

- C'est rien. De toute façon, c'était un salaud ! Et toi qu'est-ce que tu changerais dans ton passé si tu pouvais ? Je réponds perturbé, histoire de changer de sujet.

- Je, je ne sais pas ... dit-elle, perdu.

- Oublie ma question, ce n'est pas grave ! Je rétorque en voyant que le sujet la met mal à l'aise. 

- Le truc, c'est que je ne me souviens pas pourquoi mes parents m'ont abandonné. Je ne sais pas pourquoi je me suis retrouvée seule dans ce foyer. Avec comme seule compagnie les livres... déclare la belle brune d'une voix tremblante.

 Des larmes ruissellent le long de ses joues. Je les essuie tout doucement. Sa peau est douce. Je lui demande perplexe :

- Tu ne m'as pas parlé de ton amie Astride ?

- Si mais elle est arrivée quelques mois après ! Elle a été ma bouée de sauvetage.
Avant elle, je me sentais extrêmement seule, je me sentais moi même qu'avec les livres. Cela me permettais de rêver, de ne pas penser à ma tristesse et à ma douleur. Il me manquera toujours une place dans mon cœur : celle de mes parents biologiques. Ils me l'ont volé et sont partis avec sans me donner d'explication. Me révèle la demoiselle d'une voix faible, plongée dans ses souvenirs.

- Je, je ne sais pas quoi dire. Je réponds à court de mots.

- Alors ne dis rien. Je ne t'en veux pas. Dit-elle d'une voix triste. Elle m'observe et baisse le regard. 

- On aurait peut-être pas dû s'embarquer dans cette conversation. Tout le monde va pleurer à la fin ! J'affirme en tentant de la faire rire.

 Bec lève le regard et elle m'adresse un sourire sincère. Je le lui rends et elle prend la parole : 

" Merci ! 

- De quoi ? Je la questionne incrédule. 

- D'être ici, de ne pas me laisser seule ! Et de m'écouter... 

- De rien. Merci à toi aussi de prêter une oreille attentive lorsque je me lamente sur mon sort ! 

- Toi tu te lamentes sur ton sort ? C'est plutôt moi qui est comme ça ! Dit ma patiente en plaisantant.

- Nous le sommes tous les deux alors ! " 

Elle est prise d'un rire franche. C'est beau à entendre ! Je contemple le visage de cette femme : il est rayonnant. Je regarde l'heure sur ma montre : elle m'indique 20h30.

 Je vais devoir retourner à mon appartement et laisser ma Bec toute seule. Cela me fait de la peine après ce que je viens de savoir à propos d'elle. 

Je la salue et je quitte sa chambre d'un pas lent. Je rentre chez moi en pensant à notre conversation : on commence à s'ouvrir davantage l'un et l'autre. Cela me fait plaisir ! 

Est-ce que ça va durer ? Telle est la question !

***

Voilà le chapitre 21 ! 

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