CHAPITRE 4 :

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Je m'étais rendue bredouille à la place Raiden. quand je pense qu'il y a à peine 45 minutes, Uragi discutait avec une connaissance. Je devrais en parler à Temio ? Après tout, il ne nous prend pas pour des moins que rien finalement. Je m'assis lasse sur un banc qui faisait face à la statue.

« Tiens Jaïa, t'es là ! »

Je tournai la tête et vis Temio. Il s'installa à côté de moi sur le banc.

« Alors, tu as trouvé Yao ? Demandai-je, curieuse.
-Oui, et il m'a donné l'adresse d'une de ses vieilles connaissances. Elle habiterait près de la place, on a choisi le point de rendez-vous idéal !
-Il ne t'a pas fait payer ?
-Non. Il m'a dit que ma salade de fruits de ce matin était comme la rançon. En revanche si on dit qu'on vient de la part de Yao, la personne devrait nous faire le contrat à moitié prix, ce qui est pas mal rentable.
-Je l'avoue.
-Uragi n'est pas arrivé, j'avais cru qu'il était un minimum ponctuel.
-Il faut que je te parle de quelque chose Temio.
-Oui, dis-moi ? »

C'est alors qu'Uragi déboula sur le banc, limite sur le point d'atterrir sur nos genoux.

« Je suis vraiment désolé du retard. s'excusa-t-il, essoufflé.
-Pas de problèmes.
-Enfin, comme on dit, le meilleur pour la fin ! Se rattrapa-t-il en se redressant.
-Si on veut... Pestai-je.
-J'ai trouvé Yao, et il a une bonne adresse apparemment. Elle est proche de la place, on y va ?
-Avec plaisir ! S'écria Uragi. »

Il sauta du banc et nous dévisagea.

« Allez les feignasses, moi j'ai hâte de prendre un bon bain dans mon hôtel bien chaleureux ce soir. »

Temio rigola et se leva. Je me levai, un sentiment de mépris dans la tête.Tu parles... Pestai-je dans mes pensées. C'est alors que les paroles d'Uragi face à Shôta refirent surface. Un sourire se dessina sans que je ne puisse l'enlever. En fait, tu as surtout hâte de nous rejoindre, et je commence à avoir envie moi aussi, que tu nous demandes. Je claquai ma joue. MAIS À QUOI TU PENSES ?! Souhaiter qu'un voyageur d'un pays étranger intègre notre duo ; sûrement l'idée la plus saugrenue que je n'avais jamais eu.

« Heu, tu vas bien Uno 2 ? »

Je me rendis compte qu'Uragi était juste à côté de moi, qu'il s'était mit sûrement à ma hauteur pour me parler, et que je réfléchissais un peu trop et je ne m'en étais même pas rendu compte.

« Oui oui, pourquoi ? Dis-je avec beaucoup de sang froid.
-Ah donc tu te claques quand tu vas bien ?
-Non ! Et puis ça te regarde ?
-Je sais pas je trouve ça étrange, si t'es habitée par un esprit faut le préciser ! Dit-il avec un clin d'œil.»

Ses paroles lors de son entrevue avec son camarade me revinrent en mémoire. "Elle est magnifique !".

« N'importe quoi. Répondis-je froidement. Si tu veux bien avancer.
-D'accord princesse. Dit-il en marchant plus vite pour aller à la tête de notre groupe.
-Oh, et si tu pouvais arrêter de me donner des surnoms débiles aussi.
-Ok tigresse. »

Il a le don pour m'énerver celui-là. Il se mit à la hauteur de Temio et recommença à lui parler. Je me rendis compte que Temio et lui était assez proches. Je me sentais même un peu à l'écart...

« On est bientôt arrivés, elle est dans cette maison. Me lança Temio face à une maison. »

La maison de notre trafiquant était en grès avec des incrustations de poutres en bois pour faire des motifs dans la façade. Temio s'avança et toqua à la porte.

« OUI J'ARRIVE ! Cria une voix claire derrière la porte. »

Une femme ouvrit. Elle portait une armure dorée qui ne lui couvrait pas la tête et une grande lance dans son dos. Elle avait également un grand foulard bleu sur son épaule. Il y avait une fleur de lys blanche dessinée dessus. Elle avait des cheveux rose foncé ondulés très longs qui lui arrivaient en bas du dos. Quand elle nous vit, elle éclata de rire.

HÉROSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant