CHAPITRE 24 :

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Nous avions donc franchi la forêt de bambous sans trop de difficultés, nos deux animaux miniatures sur les têtes de nos chevaux. Renji avait donc accéléré la cadence et Temio avait suivi son rythme. Les chemins sinueux et étroits étaient empruntés assez souvent par les commerçants et messagers nous avaient expliqué le panda.

« Quel est votre nom Messire ? Demanda Temio en continuant de regarder face à lui.
-Je m'appelle Hacétio et je suis le dieu de la Brume. Dit-il en aspirant un peu de fumée.
-Très bien, Messire Hacétio. Nous allons vous gardez avec nous pour avoir un laissé-passer dans la cité. Nous voulons voir quelqu'un d'assez important qui pourrait être difficile à voir si nous n'avons pas un moyen de convaincre notre besoin pressant.
-Qui souhaitez-vous voir ?
-L'impératrice de Sakaku, en personne. Coupa Renji.
-Vous pensez que de simples mortels... Enfin voyageurs comme vous vont pouvoir voir sa Majesté avec un simple otage comme moi ? Vous vous trompez malheureusement. Cette femme prend son rôle très à coeur mais surtout prend son règne comme une partie d'échec. Je ne suis qu'un pion quelconque sur son échiquier, vous ne pourrez pas la voir.
-Vous êtes trop modeste. Déclara Temio. Vous avez une place bien plus importante que vous ne le pensez, sans le savoir, vous êtes le moyen le plus persuasif pour éviter les émeutes du Sud pouvant éventuellement remonter vers le Nord. Nous sommes allés dans un village il y a quelques temps de cela pour se reposer dans une auberge. Après constatation d'une promenade, les habitants avaient un opinion politique qui allait à l'encontre des idéaux de son Altesse. Il ne suffirait que d'une flammèche pour mettre le feu aux poudres, que ce soit une personne ou simplement une brèche dans le système. Si vous tenez à votre Impératrice, je vous conseillerai de ne pas vous faire voir par des habitants. Cela pourrait déclencher cette flammèche.
-Vous n'êtes pas bête. »

après ce court dialogue instructif, nous galopions pour monter sur le haut d'une colline. Une fois en haut, nous découvrîmes un village. Des champs de riz étaient ici et là mais beaucoup de gens mettaient les pieds dans l'eau pour accomplir la tâche. Le village avait une couleur d'automne magnifique.

« Vous voulez qu'on s'avance ? Demandai-je.
-SURTOUT PAS !! Ce sont des paysans. Ils n'ont que le droit d'être ici car leurs champs sont considérables dans le Nord. S'exclama Hacétio.
-Si, allons-y. Contredit mon frère.
-Je te suis. Suivit Aloïs. »

Le panda n'eut pas le temps de prononcer un mot que les montures s'étaient déjà mises en marche vers le village. Nous entrâmes par un portail en bois qui n'était pas entretenu. La pancarte indiquant le nom du hameau était par terre, sans moyen de la raccrocher. Les maisons étaient anciennes et traditionnelles mais elles étaient en piteux état. Certaines tuiles des toit n'étaient pas remplacées, et les portes grinçaient à leur ouverture ou fermeture. les gouttières étaient rafistolées à coup de bois qui n'isolerait pas de grandes inondations. A notre arrivée, les habitants nous regardaient farouchement. Les enfants s'enfuyaient et les adultes nous regardaient avec mauvais œil. Un homme vient vers nous. Il était assez fort et portait une armure en bambou. Son armure était verte, et lui couvrait tout le corps. Sa tête quant à elle, était sans protection, mais un détail frappant était son oeil droit recouvert d'un tissu. Il s'avança et se mit en milieu du chemin. Hacétio s'était caché dans la crinière de Bucéphale.

« Halte. »

L'homme tendit sa main vers nous et Temio stoppa net le cheval. Aloïs fit de même.

« Vous n'êtes pas les bienvenus ici. Veuillez partir.
-Excusez-nous, nous ne voulions pas déranger dans vos récoltes. Nous voulons simplement faire...
-Partez ou je vous abats. Coupa l'homme. »

Je dégainai ma cimeterre. Temio brandit son bras vers moi.

« Ranges ton arme Jaïa. »

Sous son ordre, je m'exécutai. Mon frère descendit de la monture. Ses cheveux argentés, teintés de brun à quelques mèches flamboyaient sous le soleil brûlant. L'homme resserra sa main dans l'air sans la fermer complètement.

HÉROSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant