CHAPITRE 22 :

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Nous avions galopé toute la journée sans interruption pour parvenir à un petit village dans les montagnes de la frontière. Nous étions arrivés sur le territoire de Sakaku dans la fin de l'après-midi après quelques tours de contrôle évitées et des détours incalculables. Le village dans lequel nous étions arrivés nous avait été indiqué par Renji car selon lui, ce village propose des services tellement peu coûteux que pour le peu de moyens que nous avions, ça lui semblait être le village parfait. Malgré ce que j'aurais pu croire, Renji avait stoppé les virements financiers de son père et ne recevait donc plus rien de sa famille depuis qu'il était entré dans la guilde de la Taverne de Cowin. Sur le moment j'avais pensé à quelqu'un de pas très futé, mais après qu'il nous est exposé son point de vue, il était vrai que si il avait gardé un quelconque lien avec sa famille, ça ne pourrait que lui apporter des ennuis étant donné qu'il ne voulait pas monter sur le trône ni être la "chose" de Kagutsuchi. Je me rendais compte que plus le temps défilait, plus nos liens avec Renji se complexifiaient. Pourquoi je repense à lui encore ? Je passai ma main dans mes cheveux, et soupirai. Les chambres de l'auberge où nous étions étaient relativement spacieuses et surtout, j'étais seule dans une chambre. Nous avions pu avoir nos propres chambres tellement les prix étaient bas mais en contre-partie, l'état de la chambre laissait à désirer. Le parquet gondolait, les vitres étaient cassées et rafistolées à la sève... Un détail de taille mais les bains de l'auberge étaient communs mais heureusement séparés des gars et des filles. J'ouvris le placard où j'avais mit quelques affaires et me changeai dans une tenue plus confortable telle qu'un pantalon en lin beige et une chemise en coton blanche. Je risque d'avoir froid, mais nous sommes dans l'établissement et il est chauffé... Je ne crains rien donc ! Je sortis donc de la chambre rejoindre Temio et Renji manger dans la salle à manger. Le couloir donnait sur une cour intérieur aménagée dans un style japonais d'après certains livres que j'avais lu sur Sakaku. C'était leur spécialité cette architecture d'après ce qu'ils en disaient. En regardant la cour, je ne fis pas attention où j'allais et je butai dans quelqu'un. Dans la panique, je m'excusai mille fois. J'entendais alors mon interlocuteur rigoler doucement. Je levai la tête et je vis Renji face à moi. Encore lui, décidément je suis vraiment maladroite avec cet inconnu. Le mot « inconnu » n'était peut-être pas bien choisit mais, ayant une fierté défiant toute concurrence, je n'arrivais pas à l'intégrer dans notre groupe ou même me dire qu'il était une connaissance au minimum.

« Et bien, tu as de la chance que c'était moi ! Dit-il la langue pendue. Imagine c'était un voleur ou un psychopathe, je ne donne pas cher de ta peau...
-Ah, parce que je n'en ai pas un devant moi ? »

Ma blague de mauvais goût le mit mal à l'aise et moi par la suite. Il s'éclaircit la gorge.

« Bon, on va manger hein ?
-Heu, oui oui. »

Je le suivis docilement. Je remarquai alors qu'il avait une carrure assez forte avec un dos puissant. Il était certes plus grand que moi, mais pas tellement et pourtant, je ressentais une telle prestance. Je secouais la tête et continuai à marcher mais cette fois-ci, à ses côtés pour ne pas revivre cette impression désagréable. Nous arrivions alors dans une grande salle avec des tables un peu partout. Au fond de la pièce, un bar en bois sombre permettait la séparation entre la zone de service et les cuisines. Je vis alors les cheveux nacrés de Temio et me précipitai vers lui. Je l'enlaçai fortement.

« tu m'étrangles... »

Je me hâtai de le lâcher pour le voir sourire de toutes ses dents. Je m'assis en face de lui et Renji à côté de moi.

« J'ai déjà commander un plat commun. J'ai prit le plus gros plat de sushis. Il paraît que c'est une spécialité d'ici.
-Oui, vous verrez que c'est excellent. Ajouta Renji.
-Alors Renji, si je comprends bien, tu connais bien ce pays ?
-Oui, j'ai habité dans la capitale quand j'étais petit. J'ai déménagé dans le domaine de mon grand-père quand j'avais 5 ans. Dit-il. Le pays a beaucoup évolué depuis que je suis parti, même ce village.

HÉROSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant