CHAPITRE 7 :

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Mes affaires avaient été rassemblées et emballées pour être contenues uniquement dans un seul grand sac à dos que nous avions acheté tôt ce matin. Temio m'attendait en prenant son petit-déjeuner. D'après lui, il avait déjà payé nos chambres et les femmes de ménage étaient tristes de nous voir partir, mais à la fois heureuses que nous volions enfin de nos propres ailes. J'avais prit seulement ce qui m'avait semblé nécessaire, un seul élément aurait pu rester ici mais je n'arrivais pas à le laisser : la tenue qu'Uragi m'avait offert. Tu délires complètement Jaïa. Mon sac enfourché sur mon dos, je m'étais engagée dans les escaliers rejoindre Temio et partir pour de bon. Il me vit et me fit signe.

« C'est bon de te voir. On y va ? J'ai fait tout le nécessaire pour quitter les lieux sans qu'on est la patronne sur les bask'.
-Tu n'as pas de sac ?
-Non. Je n'en ai pas d'utilité.
-Et des vêtements propres ? Tes affaires personnelles !
-Ne t'inquiètes pas, je maîtrise tout.
-Mais tu les as rangé où !
-T'occupes tu veux ? Aller, il faut partir maintenant.
-D'accord... »

Ce qui me semblait le plus étrange, c'était les paroles de Temio. « T'occupes tu veux ? », non mais ce n'est pas réellement lui que j'ai en face de moi j'espère ! Je sentais une petite colère monter en moi mais en prenant de grandes respirations, je la sentais redescendre et le stress de quitter mon chez-moi également. Je contemplai l'auberge une dernière fois avant de la quitter et de la revoir dans bien longtemps. Qui l'aurait cru ? Je franchis donc les petites portes de l'auberge, et la rue pavée beige s'offrit à moi. Je marchais derrière Temio sur ses talons. Tout en marchant, je sentais la peur de l'inconnu monter en moi. C'est vrai, après tout, je n'ai lu que ce que je peux m'imaginer et ça n'avait rien de très glorieux. À l'Est de Yaturirī, là où nous allions, se trouvait un immense désert qui se nomme : Le désert de Victoria. Avant, lors d'une des nombreuses batailles opposant Yaturirī à Nokidé, la reine nokienne Victoria avait gagné une rude bataille et pour revenir chez elle avec son armée, elle dut emprunter ce désert. Sur un reste d'armée de 700 hommes et la Reine, il ne restait que 25 personnes qui ont parvenu à rentrer dans leurs foyers. La reine Victoria était morte de déshydratation, ces dernières paroles étant le nom de son successeur. Depuis ce jour, en hommage de l'icône féminine qu'elle était et pour le respect des nations envers elle, le désert fut nommé par son nom. Sa tombe gît dans ce désert, mais nul ne sût où. Tout en réfléchissant à cette belle légende, nous étions arrivés à la porte Est.

« Je ne vois pas Renji... Réfléchit Temio à voix haute.
-C'est vrai. Où peut-il bien être ?
-EXCUSEZ-MOI DU RETARD !!! »

C'est alors qu'un boulet de canon me percuta. Je tombai à terre et le boulet également. Quand je rouvris les yeux,  je ne fus pas étonner de voir Uragi sur moi. Il était totalement confus.

« Désolé. »

Il rougit légèrement quand il se releva et se contenta de m'adresser un regard d'enfant boudeur.

« Ce n'est pas grave. Répondis-je froidement.
-Bien. Uragi, nous devons partir dans quelle direction ?
-Par là-bas. Indiqua-t-il dans une direction bien précise.
-Très bien.
-Ah et au fait, Temio ?
-Oui ? »

C'est alors qu'Uragi colla une pichenette sur la joue de Temio. Je rougis de jalousie.

« Non mais tu te prends pour qui ?! M'exclamai-je en m'interposant entre les deux garçons. »

Même moi j'ai jamais eu le droit de toucher à ses joues, alors c'est pas TOI qui va le faire en premier !!

« Il me semble que je t'ai demandé de ne plus m'appeler Uragi nan ? »

Temio semblait déconcerté par sa remarque, mais le regard de Renji empreint de malice le fit sourire.

« Il faut croire que mes manières ne disparaîtront pas si facilement.
-Tu vas devoir t'y faire, je le ferai autant de fois que nécessaire !Déclara Renji en tirait la langue. »

HÉROSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant