Académie d'Excidium - ARC 2: Révélation

Chapitre 28 - Attentat

20 minutes avant l'explosion

*Falamir*

Je me réveillai sans comprendre où je me trouvais, je fus ligoté par des menottes sur une chaise. Mes yeux prirent la lumière en pleine face par la lampe en face de moi... Mais qu'est-ce que... Ou je suis ?

Soudain un homme masqué s'avança vers la lumière en faisant craquer ses mains.

-"Ou suis-je ?!" Criai-je.

-"Du calme Falamir, la lame aux milles rafales."

J'hurlai sans me contrôler: "Jordan ! Es-tu sérieux ?!"

Son rire se fit entendre dans toute la pièce. Il retira son masque de fer pour se laisser voir. Je ne le reconnus pas. Il avait vieilli, une cicatrice sur la partie droite de son visage, caché par une mèche marron longue et des cheveux posé en chignon derrière lui. Son regard maussade exprimait la lassitude d'une vie raté, mais il était accompagné d'un sourire narquois. Je ne voyais en lui plus aucune trace de sympathie... C'était comme-ci, il avait totalement changé...

-"Mon cher ami... Pourquoi crier ? Nous avons encore du temps devant nous."

-"Du temps pour ?" M'écriai-je haletant.

-"Pour le bouquet final..."

-"Qu'est-ce que tu racontes ?"

Je voyais de l'activité derrière lui, des ombres travaillant ça et là en fonction de je ne sais quel matériel entreposé dans cette pièce lugubre

-"Je ne comprends rien Jordan, pourquoi me faire du mal ? Pourquoi vouloir du mal à Excidium ? Et puis aussi ducon, pourquoi m'as-tu ligoté, je ne suis pas ton ennemi !"

Il s'accroupit devant moi afin de mieux me fixer. Il s'exclama: "Eh bien disons que tu n'arrêtais pas de tourner dans les gradins et qu'il était hors de question de me faire repérer. Ce n'est que quand ta grande intelligence t'as mené vers le générateur, que nous avons décidés de t'arrêter par le biais d'une illusion. D'ailleurs, inutile d'utiliser ta magie, ces menottes t'empêcheront de l'invoquer."

-"Mais pour quel raison te cacher derrière un masque ?" Fis-je en le fixant également.

Il prit mon bonnet panda, l'examina: "Tu n'as pas changé mon ami, toujours aussi fantasque. Je me demande si tu pourras l'être bientôt."

-"Tu l'étais avant autant que moi."

-"C'est vrai..." Tout cela à bien changer... Hein mon ami ?"

-"Joins-toi à nous Jordan, rien n'est encore perdu ! Albaf nous aidera !"

-"Arrête ! Elle n'est plus de ce monde, idiot ! J'ai... J'ai enterré son corps..." Il l'avait dit en appuyant sur chaque mot. 

-"Non... Non... Elle ne peut pas être mort ? Par les déesses non..." Je fondais aussitôt en larme. La tristesse des souvenirs fut si vif à mon cœur qu'on aurait dit qu'il était transpercés par une pique. Je ne pouvais plus m'arrêter : Alors toute nos recherches n'ont servi à rien, je n'entendrai ni son sourire, ni ses belles paroles, ses remontrances, ses blagues... Ce bonheur est à jamais perdu ? Bon dieu que la vie est à la fois si belle et si fragile...

Les larmes comme pour me racheter, je lui disais ces quelques mots, hors de moi-même et de mon bon sens. "Tu sais... Eléonore et moi avions été obligé de nous séparer, la douleur était trop grande pour nous permettre de bien pouvoir continuer notre relation..."

-"C'est la moindre des choses Falamir, répondit-il avec indifférence. Chacun à son dû au moment venu."

-"Il faut tourner la page !" Dis-je en essayant de me retrouver.