Le conseiller de l'ombre

| Acte II | 5 - Une belle vie

Cyrus Sehzade avait réussi à devenir le président, à avoir une belle femme intelligente et toujours présente avec trois beaux enfants. Il avait revu une seule fois Tom Jedusor, et l'avait trouvé triste et morne, presque invisible. Ils s'étaient salué, avaient parlé rapidement, mais avec froideur. Cyrus lui en voulait toujours, et il avait hésité à le tuer. Finalement, le président Sehzade de la communauté des sorcières et sorciers de Turquie, avait expulsé l'anglais de son pays, c'était arrangé pour que les pays voisins le refuse et surtout avait contacté son ami et homologue : Ken Yamata.

Maintenant, il se trouvait face à son ancien professeur, devenu entre temps directeur de Poudlard. Il buvait un bon thé, avec du miel, quelques pâtisseries.

« Et ensuite ? Demanda Dumbledore. Après cette attaque ? Que s'est-il passé ?

Cyrus posa sa tasse, réfléchissant longuement, prenant son temps.

« Ce n'est pas à moi d'en parler, professeur, répondit-il. Que cherchez vous ?

« Je sais, et tu me l'a confirmé, Tom a fait des Horcruxes. Je penses que le livre qu'il a lut, il le connaissait avant ton arrivée à Poudlard.

« Je ne me sens pas coupable, coupa Cyrus avec un léger sourire. Tom était moi... d'une certaine manière. Mais moi, j'ai rencontré Ken et Yugo. Et surtout, j'ai su les écouter. Ken m'a aidé... moi je n'ai pas su le faire et je m'en voudrais depuis le début.

Dumbledore fronça les sourcils, étonné. Ses yeux bleues qui d'habitude brillaient de malice étaient sombre.

« Que s'est-il passé, Cyrus ? Demanda-t-il suppléant.

« Je ne peux vous le dire, dit Cyrus. Jusqu'à mes seize ans, je ne savais ce qu'était l'amitié, la confiance, le pardon. J'ai appris grâce à deux amis et une jeune femme qui m'aimait. J'espère au fond qu'elle m'aime toujours.

Il sourit. Il poussa un long soupir en se levant. Il se dirigea vers un petit secrétaire et sortit une petite boîte. Il la posa ensuite devant Dumbledore, qui semblait perdu, ne comprenant pas ce qu'il se passait.

« Mes souvenirs, dit Cyrus. De Poudlard. Je savais qu'un jour vous viendrez. Prenez les. Il y a un souvenir de Lestrange aussi.

Il ouvrit le coffret et montra une des fioles.

« Il est venu, un peu avant sa mort, dit-il. Il avait peur. Il se savait suivi, et surtout que Tom supprimait de manière subtile ses anciens confidents et surtout ses anciens camarades de classes. Alors, il est venu me voir, et m'a laissé ça. Il en a laissé d'autre à Ken. Je crois que Ken me mentait un peu sur... sa relation avec Lestrange. Ils se sont rencontré dans le Poudlard Express le premier jour de leur scolarité et au fond, ils étaient resté amis, malgré la présence de Tom. Je ne garde pas l'oeil sur mes amis, contrairement à Tom.

« Je sais, dit Dumbledore avec un léger sourire. As tu des remords ?

Cyrus pouffa de rire.

« D'avoir tuer une moldue ? Demanda-t-il avec un léger sourire. Non. Comme vous le savez, en Turquie, nous sommes encore plus restreint à nous mélanger avec les moldues. Les nés-moldus sont souvent rejeté par leur famille, et j'ai créé un service dédié pour retrouver ces enfants et les placer. Les moldus nous haïssent car ils ont peur de nous. Je ne leur en veux plus, mais j'ai retenu la leçon. Un psy vous direz que si je n'ai pas de remord de la mort de cette fillette, et surtout que je l'ai choisi avec des yeux si rond et d'un bleu si sombre, c'était comme si je cherchais l'image de ma mère. En tuant cette moldue, j'ai... coupé net la haine que j'avais pour ma mère moldue. Alors, non, je n'ai pas de remord. Pour Mehdi, j'en ai eu.

Cyrus sortit de sa poche une bague.

« C'était à Mehdi, dit-il. Je lui ai volé lorsque je l'ai tué. C'était un Horcruxe.

« était ? Répéta Dumbledore en prenant l'anneau.

« Oui, celui là a été détruit, par mes soins, avoua Cyrus en faisant une légère grimace. Mehdi avait été une sorte d'ami, je m'en suis rendu compte petit à petit. J'ai souffert, je ne vais pas mentir. Tom n'aura jamais de remord. Il n'a pas eu la même chance que moi.

« En effet, approuva Dumbledore avec une voix faible. Je... je m'étais juré de garder un œil sur lui. Je l'ai fait au début de sa scolarité, mais... je n'ai pas été assez attentif.

« Vous n'êtes pas responsable, rassura Cyrus avec un sourire. Bref... vous restez dîner ?

« Non, répondit précipitamment Dumbledore. Je crois que ton fils aimerait parler avec toi.

« Aslan s'en remettra, dit Cyrus avec un sourire. Contrairement à moi, mon fils a des problèmes à ne pas montrer trop son amour pour sa sœur. c'est même souvent gênant. Il ne l'aime pas comme un frère devrait l'aimer. Ma fille a eu raison de quitter la maison. Elle terminera ses études à Beauxbâtons.

« Tu es devenu un homme bien, Cyrus.

Dumbledore se leva, il regarda un instant autour de lui.

« Prenez les, dit Cyrus en montrant le coffret avec les souvenirs. Ken sera sûrement heureux de vous aider. Il a déjà des enfants adultes, et je crois savoir que sa fille attend un petit garçon.

« Il est né, dit Dumbledore. Yoshi, un beau bébé. Je compte en effet allé le voir. J'aimerais juste savoir : après la mort de Yugo, pourquoi vous n'avez pas cherché à vous venger ?

Cyrus baissa les yeux, comme honteux.

« Tom... ce n'est pas Tom qui l'a tué, dit-il. C'était pourtant bien parti... le plus beau jour de la vie de Feryel... Je venais d'avoir mon diplôme, la guerre des moldus était fini, nous étions en Turquie, perdu au milieu de nulle part. Mes amis étaient là, bien sûr, et oui, j'avais invité Tom, Lestrange, Nott... Luia et d'autre. Yugo avait trop but. Tom parlait peu, il était dans son coin et Lestrange avait délaissé son masque, se montrant enfin comme le jeune homme intelligent et sombre. Il s'est montré un peu trop intéressé par Luia. Ken a perdu son sang-froid, et Yugo alors ! Yugo était explosif, et il a attaqué Lestrange qui s'est défendu. Ken a tenté d'arrêté les deux idiots, et puis... je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais Yugo est resté allongé, les yeux ouvert mais sans vie, regardant le vide. Luia a toujours dit que c'était Lestrange, mais... Ken aimait son frère, mais il était aussi jaloux de lui, de sa liberté. Yugo n'était pas l'aîné : il avait le droit d'aimer la femme qu'il voulait, pas Ken. Notre dernière année...

Cyrus fit un geste de la main, comme s'il voulait effacé cette année de sa mémoire.

« Ma vie est idéale, maintenant, la vie est belle, dit-il avec un sourire. Ne dites pas à Ken pour mes soupçons. Nous avions tous des secrets, des masques... nous nous mentions tous entre nous, certains le faisaient mieux que d'autre. Ken en faisait parti, Lestrange aussi.

« Tu es pourtant resté ami avec lui, remarqua Dumbledore en prenant le coffret. Pourquoi ?

« Il m'a aidé, répondit Cyrus en haussant les épaules. Et puis... nous sommes des chefs d'états. Je suis aussi l'ami de votre nouveau premier ministre... Fudge, c'est ça ? Un drôle d'homme. Un peu peureux, non ? Un Serdaigle ou un Poufsouffle... ?

« Tu n'aimes pas ces maisons ? Demanda Dumbledore amusé.

« Et vous, vous n'aimez pas Fudge, devina Cyrus. Je vois... je lis vos journaux, comme, j'imagine les bons chefs d'état. D'ailleurs, il paraît que le ministre de la justice français a été retrouvé en plein ébat avec sa maîtresse.

Ils descendirent les escaliers, pour retrouver une image d'une famille parfaite.

« Vous voyez, professeur, dit Cyrus avec un sourire, une belle vie. Bon voyage.

Dumbledore récupéra son chapeau pointu, sa cape violette vive et un serra la main de son ancien élève. Il avait un long voyage jusqu'au Japon. Il devait connaître la réponse, or Ken avait entendu la conversation entre Tom et Horace Slughorn. Ken détenait la réponse.