| Acte II | 1 - Les meurtriers

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Cyrus jouait une mélodieux bien triste. Tom avait réussi son coup, et surtout avait utilisé son serpent, ce Basilic pour faire la pire magie. Il le savait au fond de lui. Il s'arrêta à l'instant même où Tom entra dans la salle, comme une ombre. Cyrus attrapa sa baguette et se retourna, le regard flamboyant.

« Que veux tu ?

« Rien, juste... tu n'en parleras pas, n'est-ce-pas ? Demanda Tom en sortant à son tour sa baguette.

Cyrus leva les yeux au ciel.

« Tu compte tenter de m'oblietter ? Demanda-t-il avec amusement. Je sais ce que tu as fait de ton journal et je ne voix pas ce que j'y gagnerais à te dénoncer. Disons que pour le moment, je te fais une faveur.

Tom grogna, n'aimant pas ce que Cyrus laissait sous entendre.

« Et qui te croiras ? Après tout, tu es un meurtrier, toi aussi, dit-il.

« Ton Basilic est le véritable meurtrier, répliqua Cyrus. Tu as juste ordonner, car tu es incapable de le faire toi même. Tu te dit puissant, mais en réalité tu n'es qu'un petit préfet idolâtré parce que les autres sont juste médiocres. Tu n'as aucune idée de ce que ça fait de ôter la vie, Tom.

Le préfet avait reculé. Ils se turent, se regardant pendant un long moment. Tom baissa sa baguette, la regardant un instant, comme dubitatif de tenir un tel objet. Il hocha de la tête alors. Cyrus soupira et sortit une cigarette qu'il alluma juste en clignant des yeux.

« J'avais l'habitude de quitter mon école, certain soir, et même des journées entières, dit-il à voix-basse. Un jour, j'ai rencontré une petite moldue, qui vivait dans un village de berger, pas très loin de Sihirlev. Elle devait avoir sept ou huit ans. Au début, elle m'agaçait, à vouloir tout savoir sur moi. Un jour j'ai voulu lui faire peur et j'ai usé de la magie, mais elle applaudit, très heureuse et émerveillé. Elle m'admirait, me demandait souvent de refaire de la magie. Je m'amusais moi aussi, la troublant divertissante.

Tom l'écoutait, attentif.

« Elle m'a un jour suivit, un peu trop loin, alors... je me suis dit que c'était le bon moment, continua Cyrus, le regard perdu. Je voulais tant savoir, la rencontrer. Je voulais voir la mort et aussi savoir si j'avais une âme. Ma mère, enfant, avant qu'elle ne tente de me tuer et de mettre fin à sa vie, disait que j'en avais aucune, que mon coeur était noir et que j'étais l'enfant du diable. J'avais cinq ou six ans. Alors, j'ai laissé cette gamine me suivre et je l'ai entraîner dans les sous-sol. J'ai invité un compagnon de chambre très curieux et qui m'admirait. Mehdi. Il était assez simplet, comme Avery.

Tom eut un léger sourire très amusé.

« J'ai dit à la petite de s'asseoir sur le sol, reprit Cyrus. Elle m'a obéit. Elle m'obéissait toujours. Une brave petite. Je l'appréciais vraiment, tu sais, autant que ma petite vipère qui me tenait compagnie et me suivait partout. Mon père l'a tuée. Bref, je pensais utilisé ma baguette, mais j'ai préféré utiliser un poignard. Le sang a coulé et j'ai récupéré un petit médaillon qu'elle avait autour du coup.

Cyrus sortit de sous sa chemise une chaîne qui supportait une sorte de pierre plate ambre. Tom s'avança, les yeux grands ouverts, impressionné.

« Je le savais, murmura-t-il. Tu l'as fait avec cette moldue.

« Oui, c'était très étrange, dit Cyrus. Le sang l'entourait et Mehdi s'est enfui en hurlant. Il est devenu fou, faisant des cauchemars. Bien sûr, le corps de la moldue fut découvert, ou plutôt un os. Mon père a compris, bien sûr, et il a parlé à Mehdi, ce petit crétin qui ne savait pas tenir sa langue. Le lendemain, Mehdi avait chuté du cinquième étage, se fracassant le crâne.

Le conseiller de l'ombreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant