Le conseiller de l'ombre

C'est souvent bien pire que la mort, aimer...

Harry était effrayé. Dumbledore était juste pensif. Au fond le grand mage était toujours étonné que Tom ait autant partagé avec Reynard Lestrange.

« Professeur ?

Il releva ses yeux bleus vers le garçon.

« Oui Harry ? l'encouragea-t-il.

« Donc, Lestrange savait pour les Horcruxes, c'est pour ça qu'il a disparut ? Demanda Harry.

« C'est en effet une évidence, répondit Dumbledore. Reynard était toujours avec Tom, et jusqu'à leur dernière année. Je n'ai malheureusement pas d'autre souvenir intéressant pour ce soir. Reynard n'a laissé que quelques souvenirs avec des moments peu intéressant.

Harry fit une légère grimace.

« Vous pensez qu'il sait où ils sont, n'est ce pas ?

« Je pense que Reynard en sait ou en savait beaucoup, approuva Dumbledore. Mais pour le moment, nous allons devoir s'en arrêté là.

Harry comprit et se leva, un peu déçu.

« Lestrange était vraiment fou, dit-il. Pourquoi, professeur ?

Dumbledore sentit la peine du garçon, une pitié pour ce drôle élève.

« Reynard était peut-être fou, c'est vrai, dit-il pensif. Je crois surtout qu'il était fou de Tom et malgré sa folie, il savait qu'il n'aurait jamais rien en retour. Plus les années passés et plus Tom devenait distant, froid.

Harry hocha de la tête, un peu perdu dans ses propres pensées.

« Pourquoi il l'aimait alors qu'il savait qu'il était devant un futur mage noir ? Demanda-t-il à voix basse.

« L'amour, Harry, ne se décide pas, répondit Dumbledore avec douceur. C'est souvent bien pire que la mort, aimer... surtout un autre qui n'a aucun sentiment en retour pour soit. Tom a manipulé Reynard, autant que Reynard le faisait.

Harry attendait un peu impatient, il avait pensé que après la découverte du nombre de Horcruxe, ce serait fini, mais Dumbledore avait sortit de nouveaux souvenirs.

« J'ai revu une connaissance à nous deux, annonça Dumbledore en prenant place derrière son bureau. Il a fuit en Russie, j'aurais dû le deviner.

Harry fronça les sourcils, puis il ouvrit la bouche, impressionné.

« Vous... il n'est pas mort alors ? Demanda-t-il. Comment il a fait ?

« Il a changé de nom... Stranniev, répondit Dumbledore amusé. Il n'a pas cherché moin, comme si au fond il espère que son vieil ami le retrouve. Il va avoir même des petits-fils, des jumeaux. Il hâte de les voir naître cet hiver.

« Il a retrouvé la fille de Voldemort, alors ?

Dumbledore pouffa de rire.

« Elle n'est pas la fille de Tom, dit-il. Reynard me l'a avoué. Yugo ne savait même pas ce qu'il faisait. Et Mieko était sous drogue. Elle avait bien vu Tom. Elle garde un œil sur les enfants de sa famille adoptive. Elle a perdu sa nature humaine.

Harry écarquilla des yeux.

« Co... comment ça ?

« Elle est née avec la même malédiction que ses ancêtres, dit Dumbledore avec tristesse. Une Malédictus. Elle est beaucoup aimé par ses frères et sœurs adoptifs. Son fils en souffre, mais il a beaucoup de courage, celui de son grand-père. Il te plairait, tu sais !

Harry était triste. Il était aussi scandalisé par le destin tragique d'un garçon qui ne savait rien de sa famille, qui avait dû voir sa mère perdre le contrôle.

« Ne sois pas si triste, Harry, le destin est ainsi fait, murmura Dumbledore. Il est toujours auprès de sa mère. Et je sais que Reynard, enfin Vladimir maintenant, garde toujours un œil sur lui. Cyrus a bien fait d'envoyer cette enfant en Russie. Elle a eu une très belle vie, heureuse et entouré de paysage grandiose.

« Comment il s'appelle ? Demanda Harry.

« Svarovic Voronov, répondit le mage avec un sourire. Son père est un proche des Voronin, la famille dont fait parti les Voronoyy.

Harry clignait des yeux. Il avait l'impression que c'était compliqué.

« Et Lestrange s'est remarié alors qu'il... heu...

Il rougit, un peu gêné.

« Heu... qu'il aime les garçons ? s'étonna-t-il.

Dumbledore eut un léger sourire amusé.

« Reynard a grandi dans un milieu où l'homosexualité est tabou, Harry, expliqua-t-il. Sa femme le sait sûrement, contrairement au reste du monde, les sorciers russes sont sûrement aussi ouvert d'esprit que les français. Enfin, bref, j'ai eu le plaisir de discuter avec lui et d'avoir d'autre souvenir. L'un d'eux aurait pu m'aider en été.

Harry se leva prêt à retourner dans la pensine. Dumbledore eut un léger sourire.

« J'avoue que j'aurais aimé avoir la fille de Reynard, murmura Dumbledore en se levant à son tour. Svarovic aussi... il est très intéressant comme garçon.

Harry arqua un sourcil. Il aurait peut-être aimé le rencontré aussi. En tout cas, Dumbledore avait l'air de s'être attaché à cette étrange famille.

« Oh, non, Harry, je sais que je rêve, aucun d'eux ne voudraient aller à Poudlard, dit Dumbledore en pouffant de rire. Là dessus, ils sont très fier de leur école et de la vie qu'ils ont. Mais, avoir des étudiants doués est le rêve de tous les directeurs ! Allons-y !