Le silence se mélange au son de sa respiration, ses bras lui font mal et il voit peu ce qu'il se passe autour. Les mains menottées et accrochées par-dessus la tête le privent d'exécuter les mouvements qu'il souhaite. Il ne voit rien de ce qui est en train de se passer. Il entend un bruit de clavier et l'éclairage reflète la lumière des écrans et des mains qui manipulent les ordinateurs. Il essaye de savoir lequel mais soudain, une silhouette l'obscurcit.
- Tu as bien dormi ?
Alicia lui remet ses lunettes en machant toujours une sucrerie.
- Dit-moi, tu ne trouves pas qu'il fait toujours froid dans tes cachettes ?
Le professeur ne répond pas et la regarde sans émotion.
- Pourtant, j'ai une suée, s'exclame Alicia. J'ai l'impression que je vais vomir.
Etrangement, elle retire sa veste. La vision de Sergio devient plus claire et il réussit à voir ce qu'il se passe. Il n'en croit pas un mot.
- Qu'est-ce qu'il y a professeur ?
Son regard se fixe sur l'inspectrice qui fait un pas de plus vers lui en posant une main sur son visage avec un plus grand sourire.
-Quelque chose vous dérange ?
Elle accentue son sourire mais le professeur retire nerveusement ses mains d'un geste de la tête. Ses yeux sont rivés sur le ventre d'Alicia.
- Ah, ça ? Dit-moi pas que tu y a cru ?
{Dans la banque}
- AAAAAAIIIIE !!!
- Du calme Arturito, demande Denver.
L'homme gesticule sur le chariot et sa jambe saigne abondamment.
- On va t'enlever la balle, ne bouge pas, le rassure Helsinki.
- Je me vide de mon sang, je vais mourir !
- Mais non, je suis là, répond Helsinki.
Il caresse son visage.
- Vous n'êtes que des cons ! Vous m'avez laissé et maintenant je suis condamné !
Les braqueurs positionnent Arturo pour l'intervention puis Helsinki retire sa combinaison.
- Chuuut, ça va aller.
Tokyo apporte la trousse avec le matériel de soin et Denver l'ouvre et sort un scalpel devant Arturo. Il imite le docteur en train de lui découper la jambe et Arturo le regarde affolé. Il se cambre de douleur.
- C'est de votre faute à vous !!
Manille approche sans quitter Arturo des yeux. Ce dernier veut se lever et fait des gestes brusques. Il veut s'accrocher à Denver pour parvenir à Manille mais Denver recule et laisse Arturo tomber du brancard. Ce dernier lâche de nouveaux cris en tenant sa jambe.
- Ahahah !
Le braqueur prend son rire habituel puis Manille le stoppe et Tokyo râle.
- Denver, ce n'est pas le moment !
Stockholm observe au loin. Arturo souffre puis Helsinki et Manille l'aident à le relever doucement pour le remettre sur le chariot mais Arturo décide d'attraper la combinaison de Manille et de lui cracher dessus.
- Conasse !
Celle-ci sort son pistolet et le pointe sur lui.
- Traite-moi encore et je tire !
Tokyo met une main à son arme mais Arturo se calme vite en voyant Manille sérieuse. Tokyo retire alors sa main puis Helsinki allonge Arturo doucement sur le chariot. Ce dernier abandonne et se laisse faire.
- Ça suffit, dit Tokyo. Je vais lui retirer. Tu peux y aller Manille, va surveiller les otages.
Les deux femmes se dévisagent puis Manille s'en va en la frôlant.
- A vos ordres.
Lisbonne observe et croise les bras. Elle fronce les sourcils.
- Je ne m'attendais pas à autant de divertissement !
Denver avance puis désigne Arturo.
- Lui, c'est le plus grand clown. Il ne s'arrête jamais !
Raquel le regarde tandis qu'il mord un morceau de chiffon qu'Helsinki lui tient pour surmonter la douleur. Tokyo retire la balle et la dépose dans un récipient. Elle retire ses gants puis s'assoit à côté d'Arturo.
- Tu vois, je t'ai pas tué.
{Dans le hangar du professeur}
Son ventre, il est plat comme si elle ne porte plus d'enfant. Il n'y a rien. Alicia fait une mine triste.
- Désolé de te décevoir, ce n'est pas ce que tu imagine ?
Sergio ne sait pas quoi dire. C'est peut-être une chose dont il a le moins porté son attention. Pourtant, dans ses plans, tout est prévu à l'avance. C'est sans doute l'une de ses plus grandes erreurs. Lisbonne serait là, elle aurait trouvé les mots mais le professeur l'a ramenée à la banque pour compléter l'équipe et la protéger. Il a préféré le faire pour le bon déroulement du plan. Ce n'est pas le sien mais tout doit bien fonctionner. Cette fois, sa respiration s'accentue et il ne la contrôle plus...Impossible d'en arriver là. Il ne la laissera pas gagner ! Alicia mord un crayon en se balançant sur sa chaise. Elle a une arme toujours braquée vers le professeur et ce dernier lève son regard vers elle.
- Si tu as l'intention de me tuer, autant en finir maintenant !
Alicia continue de jouer avec son crayon en se balançant sur la chaise.
- Je veux cent millions, demande-t-elle.
- Quoi ?
Le professeur ne crois pas avoir compris ce qu'elle lui demande puis Alicia se met à rire.
- Je plaisante. C'est toi que je veux Sergio, juste toi.
Elle reprend un air sérieux et le professeur soupire. Il est là les mains liées sans rien pouvoir faire et il n'arrive maintenant plus à user de la parole. Il doit réfléchir. Il essaye de se remettre en question et fait table rase dans la tête. Il n'a plus agit en faveur du groupe depuis un moment et il ne sait pas ce qu'il se passe. Il revient soudain à lui.
- Quelle heure est-il ?
Il était dans les environs de dix heures lorsqu'il a appris que Lisbonne était saine et sauve dans la banque. Alicia regarde sa montre et une vague sentiment de nostalgie rappelle à Sergio celle que Raquel portait.
- Seize heure et des poussières.
- Je dois effectuer un appel de contrôle !
VOUS LISEZ
LA CASA DE PAPEL SAISON 5
FanfictionFin différente de la saison 5 et suite de la saison 4. Le professeur est piégé et Alicia a découvert son repère. Les braqueurs sont désemparés. Ils font face à de nouveaux rebondissements tandis qu'ils doivent s'échapper de la banque d'Espagne. Que...