LA CASA DE PAPEL SAISON 5

Chapitre 22 : Le plan d'évasion 2ème partie

{Flashback}

Sur la péniche, le bar est bondé. Beaucoup de personnes viennent écouter les musiciens et discuter. Un verre dans les mains, Sergio soupire, la tête encore dans les pensées.

- Il n'est pas mal non plus celui-là, dit une voix à côté de lui.

Un parfum doux et une bague aux doigts, une silhouette agite légèrement son verre pour observer la couleur rouge vive de son contenu. Dans un costume élégant avec ses manches repliées, Berlin admire son frère, un sourire aux lèvres.

- Alors, tu en dis quoi ?

- Qu'il faut trouver un moyen de sortir de la banque. Je ne suis pas sûr qu'on y arrivera.

Andrés pose sa coupe et le regarde.

- C'est le souvenir de père qui te rend comme ça ?

Sergio regarde les clients qui profitent du bar.

- Non, c'est juste qu'il nous faut retravailler le plan.

Il ne veut pas être là. Il n'est pas à l'aise avec la foule et peut très bien se ressourcer autrement. Il veux utiliser son temps libre pour travailler le plan.

- Détends-toi frangin.

Berlin est serein et souriant mais Sergio n'a pas l'air détendu. Il est raide comme à son habitude. Andrés voulait trouver un moyen de le relaxer. 

- Tatiana sait quand je n'ai pas la forme ni la force quand ça va mal. Tu sais ce qu'elle fait pour me détendre ? Elle met un bon morceau et m'entraîne avec elle ! Et son sourire, oh comme elle est ravissante lorsqu'elle s'occupe de moi...

Il se penche vers Sergio.

- Cette demoiselle te lance des regards.

Berlin lui montre une charmante femme puis Sergio fronce les sourcils.

- Ou va voir cette jolie fille, elle m'a l'air plus abordable !

Mais Sergio ne réagit toujours pas.

- Ou ce charmant homme en face ?

Sergio lui fait les gros yeux. Il reste planté sur sa chaise les bras croisés. 

- Tu ne réagis même pas ! On est ici pour se détendre. Il faut profiter car après tous ne sera que chaos et angoisse. Je n'aime pas te voir ainsi !

Berlin lui retire son verre des mains. Puisqu'aucune des distractions ne l'intéresse, il doit s'en charger. Alors il se lève et reste devant Sergio avec le sourire en se dandinant.

- Cette soirée est pour célébrer la plus fabuleuse de toutes les collaborations. La nôtre Sergio !

Il parle avec bonheur dans la voix. Sergio relève la tête et lui rend son sourire. Andrés a toujours cette manière simple de poétiser les choses.

- Une fois que nous serons sur le terrain, il n'y aura pas de moments comme celui-là.

Ses mots le touchent. A ce moment, Sergio comprend son frère plus que n'importe qui. C'est ce qu'il les lient le plus et ce qu'il a besoin. D'être compris. 

- Il faut profiter du moment présent et de la chance que l'on a, répond Sergio en commençant à effectuer des légers mouvements de danse.

Il lui offre un regard et l'accompagne au milieu de la foule. Andrés accepte volontiers et prend son bras pour danser. Sergio se laisse guider par les pas de son frère. Un sourire éblouit son visage. C'est rare de le voir comme cela. Berlin le tient derrière la tête pour l'admirer.