Chapitre 18 : Enfants

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« Nous venons à l'instant d'apprendre que l'hélicoptère qui se dirigeait vers la banque d'Espagne était vide. L'appareil a été contrôlé depuis l'extérieur. D'après les analyses qui s'avèrent être rassurantes, il n'y a eu aucun blessé. Par ailleurs, l'inspecteur et scientifique en charge des opérations de négociations vient d'être interpellé et accusé de violences conjugales répétées. La police Nationale se trouve une nouvelle fois dans une situation compromettante. »

- Eteignez-moi cette télévision, crie Tamayo.

L'inspecteur entre sous la tente et pose ses affaires comme si de rien n'était. Le colonel le dévisage et se dirige vers lui mais un agent l'interromp.

- Nous avons reçus un appel de la part du ministre. Il souhaiterait s'entretenir avec vous colonel.

Tamayo l'ignore et continue d'avancer. Sa carrière est ruinée. Toute cette histoire se retourne contre lui.

- Colonel Tamayo, venez voir, insiste une policière.

Au même moment, son téléphone sonne mais Tamayo garde son calme et s'arrête devant Alberto. Tout ce qu'il veux c'est comprendre.

- Alberto, tu peux m'expliquer ?

- C'est de la connerie, ils ont engagés une officière pour me faire tomber.

- Tu sais ce qu'il va se passer ? Je deviens un crétin et toi le pire salaud de la police.

- Tu te rends pas compte, ils utilisent ma femme !

- Et tu penses qu'on va pouvoir te couvrir avec cette histoire ? Tu croyais peut-être que le professeur était dans l'hélicoptère mais tu ne m'as jamais écouté. Pas une seule fois. Tu as agis pour toi ! Cette histoire ne va pas nous aider et crois-moi ils ne vont pas s'arrêter là.

Son téléphone sonne une nouvelle fois et cette fois, le colonnel décroche. Il s'éloigne. Un policier tend un café à Alberto qui s'assoit sur une chaise pour réfléchir.

- Vous avez des ennuis, je veux dire apparemment cette femme a aussi été victime de ce qu'elle avance sur vous. Si je peux vous donner un conseil, prenez un bon avocat.

C'est Antoñanzas et l'inspecteur pousse sa tasse. Il n'est pas prêt à comparaître devant la justice. Le colonel range son téléphone et revient vers eux.

- On va lâcher une information qu'ils ne sont pas prêts d'entendre.

{Dans le hangar}

- L'école. C'est ce que Raquel t'a soufflé, devine Sierra.

- Tu essayes de jouer les mamans mais tu abandonnes ton enfant, répond Sergio. 

- J'étais très jeune. Je venais de perdre l'amour et la vie que je pouvais lui offrir, répond Sierra.

Lisbonne a bien misé. Une regrettable histoire du passé et quelque chose qui ne laisserait pas Alicia indifférente. Marseille la regarde.

- Tu regrettes et tu le revoit souvent.

Elle préfère ne pas répondre, ce qui a dû profondément la toucher. Le professeur et Marseille s'observent. C'est peut-être l'un des seuls amants qu'Alicia a eu dans sa vie. Un traumatisme frappé par la mort et la séparation.

- Tu comptes l'arracher à sa famille, dit Sergio.

Alicia ne parait pas vouloir en parler. Bien avant, elle a connu le bonheur. Le seul qu'elle aurait pu avoir si le drame ne s'était pas produit. C'est une merveilleuse occasion et le professeur ne compte pas en rester là.

- C'est tragique et il ne sait même pas qui tu es.

Marseille hoche la tête pour approuver.

- Personne ne l'approchera ! Si tu fais quoi que ce soit, je tue le professeur, s'énerve Alicia.

LA CASA DE PAPEL SAISON 5Où les histoires vivent. Découvrez maintenant