Chapitre 12 : Coup de théâtre

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- Ce n'est pas une diversion, crie Tamayo en entendant le bruit d'un hélicoptère.

Toutes les caméras, les chaînes de télévision et les journalistes s'empressent. Alberto devient nerveux. Il retrouve sa colère d'avant mais le professeur ne le fera pas reculer. Un hélicoptère surplombe la ville.

- Le connard ! Montrez-moi toutes les images et les informations à savoir, je veux voir tout ce qu'il se passe !

{A la banque}

Tokyo regarde sa montre. L'hélicoptère, un peu plus petit que celui qui a servi à Lisbonne de revenir, se rapproche du toit de la banque. Les otages circulent dans un périmètre précis. Helsinki regarde si tout le monde est à sa place. Denver est mélangé pour surveiller et Lisbonne observe autour de la banque avec les otages qui pointent leurs armes sur les policiers.

- Tout le monde est prêt, murmure Tokyo.

Denver lui fait un signe affirmatif. Tokyo a toujours son côté leader qui resurgit. Tout doit être contrôlé, le professeur a insisté. Lisbonne est en première ligne avec les otages pour observer ce qu'il se passe. Tokyo attend le moment et sourit derrière son masque. A l'intérieur, Palerme part vérifier la fonderie pour connaître l'avancement que prend le travail sur l'or. Il allait devoir rapporter sur le toit avec les otages et ses coéquipiers des petits sacs remplis d'or. Arturo se trouve à terre dans la banque et se tient le nez. Manille est debout à côté de lui.

- Tu l'aurais vu, il était en colère et il avait comme une haine qui l'habitait depuis un moment. Toute cette rage il l'a déversée sur toi.

Arturo saigne du nez, peut-être même que c'est pire et il voit comment Manille le traite. Tout ce qu'elle trouve à faire, c'est se moquer. Il veux se lever pour lui dire ce qu'il pense mais son nez lui fait trop mal. Seul Rio lui apporte des mouchoirs. Stockholm le regarde au loin derrière mais l'ignore ensuite. Arturo remarque qu'ils ne sont plus que cinq avec Gandia puisque Palerme est partit dans la fonderie et tous les autres sont en haut de la banque. Manille revient avec un sac poubelle.

- C'est pas beau, pas vrai, demande Arturo.

Il jette un mouchoir dans le sac. Manille ne prend pas la peine de voir s'il a quelque chose de cassé. Elle est concentrée sur le nombre de mouchoirs qu'Arturo jette dans le sac. Ils sont tous imbibés de sang. Il n'a plus rien à perdre, c'est son moment. Arturo pivote en essayant d'appuyer le moins possible sur sa jambe puis écarte la main de Manille pour tirer son pistolet. Il se surprend à réussir puis passe rapidement son bras autour de Manille pour la bloquer et pointer l'arme sur sa tête.

- C'est bon, vous vous êtes amusés !

Stockholm et Rio le regarde surpris.

- Nan ! Vous allez rester à votre place et c'est moi que vous écoutez. Baissez vos armes ou je tire !

Il tire sur deux caméras pour qu'il n'y ait plus de visuel sur eux. 

- Là tu ne pleures plus pour ta jambe espèce d'abruti, crache Manille

Elle est coincée sous son bras. Arturo ne répond pas, il est trop déterminé de passer à l'action. Il a une chance incroyable de pouvoir s'en sortir.

- Reculez, j'ai dit !

Rio et Stockholm reculent en baissant leurs armes. Arturo marche avec Manille et se rapproche des portes principales.

- Vous allez bientôt vous barrer hein, n'est-ce pas ? Je le sais parce que je le sent !

Il emmène Manille, l'arme collé sur sa tête. Il est fier de son coup. Comme toujours, il arrive à prendre le dessus mais Manille se met à rire.

- Tu ne dois plus trop le sentir maintenant !

- Tais-toi, tu m'as tiré dessus alors je n'hésiterai pas à le faire !

Tout en reculant, Arturo se dirige vers l'entrée.

- Vous êtes en train de libérer l'or dans les tuyaux et en attendant vous faîtes diversion sur le toit. Ce n'est qu'une question de temps comme toujours !

- Tu crois pouvoir t'en sortir comme ça, dit Manille.

Arturo accentue la pression sur sa tête. Il a vraiment envie de lui tirer dessus. 

- Vous savez ce que j'ai écrit dans mon livre ?

Personne ne répond.

- Que vous êtes des loosers. Oui parce que c'est vous ! Je m'étais dit que vous deviez être en train de profiter de vous faire une vie bien mouvementée mais vous êtes encore là juste pour un autre looser, et cette fois, vous n'allez pas vous en sortir !

Rio se retient de ne pas lever son arme pour tirer. Il ne va plus supporter la rage qu'il contient mais ce qu'il ne peux pas s'empêcher, c'est de trembler et Stockholm pose une main sur son bras pour le calmer.

- De l'or et vous croyez que c'est facile, hein, continue Arturo.

Il recule toujours avec Manille et transpire de nervosité. Il détient la braqueuse qu'il veut.

- N'essaie pas de tenter quoi que ce soit Arturo, ça ne sert à rien, finit par dire Rio.

- Monica, j'étais ravi de t'avoir rencontré, continue Arturo. S'ils ne sont pas méchants, il te laisseront voir Cincinnati. Sinon, dis-lui que je l'aime.

D'un geste brusque, il tire Manille vers lui pour appuyer sur le bouton qui ouvre les portes. Aussitôt, Manille se dégage de son emprise et prend volontairement le masque qu'il a autour du cou pour lui enfiler au visage mais Arturo recule pour sortir rapidement de la banque. Il rattrape Manille pour ne pas la lâcher et braque l'arme sur elle. Ils sont sortis. A lui la liberté ! En se faisant traîner vers l'issue, Manille se laisse tomber. Elle lève ensuite les mains assise au sol mais Arturo ne veux pas la laisser partir. Il tire à côté d'elle pour qu'elle comprenne. Il se tourne pour voir la lumière du jour et les policiers qui pointent leurs armes. La seconde d'après, ils lancent des coups de feu. Rapidement, Manille retourne dans la banque et Stockholm appuie sur le bouton qui referme les portes. Cette dernière fut frappée d'une grande surprise en voyant son ex amant tomber à la renverse.

{Du côté des policiers}

- Tirez, ordonne Tamayo après le hochement de tête de l'inspecteur.

L'homme au masque de Dali qui menace la femme lâche son arme et tombe après les coups de feu. Au même moment, la jeune otage encore non identifiée retourne dans la banque. Suarez ordonne à un groupe d'intervention d'aller la chercher mais elle s'est déjà trop éloignée et il est impossible de l'identifier correctement. Les portes se referment. Personne ne sait qui elle est mais c'est sans doute une otage car le braqueur a essayé de l'exécuter. De plus, ça doit être encore une ruse du professeur pour ne pas identifier tous les otages.

- Allez le chercher, je veux voir de quel braqueur il s'agit !

Rapidement, les policiers avancent autour du corps. Il est bien touché et perd beaucoup de sang. Une de ses jambes et son nez sont déjà amochés. Personne ne peut bien voir de l'extérieur car les policiers font barrière autour.

- Alors, demande Tamayo.

Il regarde Suarez qui reçoit les informations dans son oreillette mais il n'a pas un regard rassurant.

- Dis-moi !

Le colonel perd son calme alors que c'est un grand moment. Après quelques instants, Suarez retire son oreillette. Les collègues autour de l'homme arrêtent toute tentative. Le commandant observe Tamayo d'un regard terrassé.

- Ce n'est pas un braqueur, colonel. C'est Arturo Román. Il était déjà bien trop faible et il est mort...

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Hey ! Merci à tous d'être fidèle à mon histoire ;)

J'ai fini mes examens donc je vais pouvoir continuer tranquilement. 

J'espère que ça vous plaît, j'aime bien entendre vos impressions en commentaires !

Bonne journée/ soirée. 

LA CASA DE PAPEL SAISON 5Où les histoires vivent. Découvrez maintenant