Chapitre 28 : Fuyez, pauvres fous !

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- Allez-y, installez-vous, dit le docteur.

Marseille obéit et s'assoit sur le côté du lit. Helsinki approche, un sourire aux lèvres en voyant son camarade. Puis, il regarde le médecin qui se remet à parler. Ils ne doivent pas laisser la pièce dans le silence.

- Donc nous allons faire votre examen, veuillez rester calme. Je vais voir si votre bras va mieux.

Pendant que le médecin l'oscule, Marseille comprend ce qu'il se passe et il s'allonge. Il se fait retirer les menottes. Bogota colle une arme contre la tempe du docteur qui tremble.

- Ne bougez pas, ça risque de faire un peu mal, dit-il.

Il continue de parler pour ne pas évoquer de soupçons comme on lui a ordonné. Helsinki pendant ce temps fait une petite entaille dans le dos de Marseille à l'endroit où il y a la puce puis la retire doucement. Marseille remarque la présence de Victoria et se concentre sur elle au fond de la pièce.

- Je pense qu'au fond il y a quelque chose de bien chez la police, dit-il.

Helsinki pose lentement le micro dans un récipient que le docteur tient dans les mains et Marseille continue de faire durer la conversation.

- Ils m'ont dit où se trouvait Sofia et elle va bien !

Il n'a jamais été aussi bien et cela se ressent. 

- C'est une bonne nouvelle, répond le docteur. Cela remet les pendules à l'heure entre vous et la police.

Il tient toujours la cuvette transparente pour l'observer. Marseille sourit et Helsinki prend le récipient des mains du docteur pour aller le mettre dans un endroit insonorisé.

- Mais je ne pense pas les pardonner pour tout ce qu'ils ont fait, ajoute Marseille.

Il est sincère et il termine de se faire recoudre puis se lève. Le médecin est figé.

- Je suis ravi de vous avoir eu comme docteur.

Marseille lui tend la main avec un billet.

- Vous êtes quelqu'un de sage !

Bogota leur fait un signe pour sortir par une porte arrière. Helsinki pendant ce temps attache docteur sur la chaise et lui bande la bouche. Marseille suit son camarade en passant par la porte qui les emmènent vers un autre couloir. Dans cet endroit, c'est calme et ils longent le mur pour passer dans l'angle mort d'une caméra. Helsinki les rejoint avec Victoria qui passe discrètement devant. Pas très loin, un talkie-walkie résonne.

-Le...onel a entendu l'...lerte !

Des bruits de pas et des ombres apparaissent au fond du couloir et Bogota ramène Marseille vers lui.

{Dans le couloir}

Des policiers attendent devant la porte de la chambre n°125. Ils patientent le temps que le prisonnier revienne mais l'heure tourne.

- Benito, votre chien est venu tout à l'heure. Il avait l'air de vous chercher.

Antoñanzas est figé devant le policier et contracte légèrement son visage.

- Il devait sentir votre présence mais on l'a rassuré avec des mots gentils, continue le policier.

Benito hoche la tête. Il doit rester naturel et sourit. Le premier policier continue de s'intéresser à l'animal.

- C'est quelle race, il était magnifique ?

- C'est un Border Collie, répond Antoñanzas. Un bon ami vraiment intelligent.

Le deuxième policier avance vers lui et fronce les sourcils.

- Tu sais, le colonel nous demande de toujours se méfier.

LA CASA DE PAPEL SAISON 5Où les histoires vivent. Découvrez maintenant