LA CASA DE PAPEL SAISON 5

Chapitre 25 : Mordre à l'hameçon

-Nous vous le laissons mon colonel, s'écrit un policier.

Tamayo s'assoit en face du prisonnier. Il tient une tasse de café bouillant dans les mains et examine dans le silence le braqueur ligoté sur sa chaise. Celui-ci est calme.

{Quelques heures avant}

L'équipe sprinte vers sa liberté quand soudain un tire retentit dans la rue. Rio s'arrête. Il a vu au loin un Dali tomber et son masque voltiger. Il le voit ramper au sol pour s'échapper tandis que les policiers courent sur lui. Rio ouvre grand les yeux quand il le reconnait. Il a le souffle coupé. 

{Chez les policiers}

- Je suis le colonel Luis Tamayo chargé des opérations pour les autorités à la banque d'Espagne, également en charge des opérations extérieures. Etant membre du Service des Renseignements espagnols je suis aussi nommé pour suppléer mon ancienne collègue qui doit t'évoquer certainement quelque chose. Maintenant que je me suis présenté, c'est à ton tour.

Le prisonnier détourne le regard. Il ne bouge pas et son bras est enveloppé dans un bandage qui lui fait mal.

{Quelques heures avant}

Quand il se dresse dans le brouillard des fumigènes, une voix indique au braqueur au sol de rester couché et il obéit. Rio voit tout le piège tendu. Il ne sait pas quoi faire pour aller aider son coéquipier et il tremble d'angoisse. Il lève lentement son arme pour viser un policier et tirer sur lui puis il se cache derrière un mur. Il entend aussitôt des balles mitrailler le mur vers lui. Il halète puis attend à nouveau avant d'observer. Il voit d'autres policiers se précipiter vers le braqueur au sol. Rio est de nouveau mitraillé contre le mur qui le protège puis il entend les forces partir avec le braqueur. Il réussi à reprendre sa respiration difficile. Il est perdu et il va devoir fuir pour sa vie. Il lève la tête vers le ciel pour réfléchir et le sang ruissèle encore sur son visage au niveau de sa blessure.

{Chez les policiers}

Les minutes passent et le prisonnier est toujours calme.

- Mes collègues t'on identifiés comme un homme grand, droit et habile. Les caractéristiques d'un soldat d'après moi ! Depuis que tu es arrivé, je mets en doute leur parole car tu es froid et muet.

Tamayo tient un document dans ses mains qu'il examine en buvant un café.

- C'est pourtant celui que vous nous avez demandé colonel, dit un policier.

Tamayo regarde son collègue puis boit une gorgée.

- Effectivement mais j'aurais aimé qu'il sache parler. Nous ne pouvons pas avancer et sa peine sera toujours au maximum de ce qu'il pourra encourir...

Il croise les bras en regardant l'homme en face qui se met à grogner. Ce dernier se redresse sur sa chaise. Son regard est lourd puis il se met à parler.

- C'est une grande ville, la plus ancienne et le premier port maritime de son pays. C'est pour sa qualité de vie que j'ai choisi ce nom !

- Merci Marseille c'est déjà un bon début.

Le colonel attrape une pochette avec un stylo puis ouvre un dossier pour commencer à le remplir.

- Cependant, je ne souhaite pas un cours de géographie. Il me faut des informations et pas n'importes lesquelles. Elles doivent nous permettre d'avancer. Vous êtes l'un de ceux qui travaillent avec le professeur. D'après ce que je sais, il est possible que vous soyez avec lui avant l'évasion. Vous confirmez ?

Marseille fronce les sourcils.

-C'est à vous de me le dire, colonel.

-Quelle était votre fonction ?