Chapitre 19 : Coup monté

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- Venez voir, insiste une policière.

Elle montre l'écran au colonel.

- La reconnaissance faciale a détecté les caractéristiques typiques d'un homme. Il s'agit de Juanito Ramos. L'otage que l'on croyait victime d'Arturo Roman est une femme transgenre. C'est la cousine d'un braqueur donc une complice.

- Y a-t-il autre chose ?

- Elle a été repérée lors d'un braquage avec son père qui est le frère d'un ancien braqueur. Il a déjà fait de la prison.

La policière défile les images et le colonel retire sa veste. Il la pose sur sa chaise en réfléchissant.

- Diffusez cette information et je veux qu'on la transmette dans tous les médias ! On justifiera qu'Arturo est devenu fou et a voulu la tuer.

La policière l'observe un peu confuse.

- Mais les médias pensent que nous avons tué un otage sans autorisation.

- Ils veulent que l'on soit de leur côté et bien nous avons sauvé une braqueuse d'un homme en perte totale avec la réalité !

La policière hoche la tête et se remet au travail.

- Le traiter de schizophrène ne rachètera pas notre image, dit Alberto.

Tamayo fait un pas vers lui.

- Tu as d'autres suggestions ?

L'inspecteur ne relève pas. Il est suffisamment surchargé avec ses affaires et ce n'est pas le moment de se mettre tout le monde à dos. Le colonel passe une main sous son menton.

- Qu'on fasse témoigner des personnes de sa famille et qu'on leur donne des arguments convaincants.

- Bien colonel, assure la policière.

Autant augmenter la panique dans la banque. Si ce n'est pas par la force, il y a d'autres moyens de les renverser. Peu de temps après, Angel arrive en colère dans un courant d'air.

- Qu'est-ce qui vous a pris, la nouvelle circule partout mais sérieusement, un enfant ?

Tamayo soupire puis se tourne vers lui en l'écoutant.

- D'après ce qu'ils disent vous lui faîte passer des entretiens et il serait encore avec la police. Il est à peine en âge d'aller à l'école. C'est complètement fou, on dirai qu'Alicia a retourné la tête de tout le monde !

Angel est hors de lui. Tamayo doit le prendre à part. C'est une autre affaire d'affronter les remarques de ses collègues.

- Tout va bien et on contrôle la situation, c'est le principal.

Le colonel l'invite à s'asseoir mais le sous-inspecteur ignore complètement sa proposition.

- C'est vrai, c'est tout ce qui compte pour vous. Contrôler la situation !

 Angel est toujours le premier à donner son avis et il pense qu'il est le seul à faire avancer les choses.

- Les médias révèlent ce qu'on leur annonce et ont tendance à exagérer, explique le colonel.

Plus loin, une silhouette les observent.

- Les images du monastère ne le montrent pas, insiste Angel. Si c'est encore pour avoir à faire à la torture qu'elle soit psychologique ou non, je ne le tolèrerai pas !

- Putain Angel, on ne l'a pas ce gosse, avoue Tamayo.

Il ne peut plus se contenir puisque son collègue n'aurais pas lâché l'affaire.

LA CASA DE PAPEL SAISON 5Où les histoires vivent. Découvrez maintenant