Les ordinateurs et la lumière s'éteignent. Les machines émettent un son qui se dissipe et un calme immense envahit le hangar plongé dans l'obscurité. Le professeur se repère à l'aide de ses mains et fouille un tiroir. Il allume une lampe torche qui éclaire une silhouette devant lui.
- Marseille, c'est toi ?
- Oui, j'ai coupé toute les connexions avec les caméras et Jaquier m'a aidé à simuler une coupure de courant. Nous n'avons pas beaucoup de temps avant qu'Alicia s'en aperçoive et revienne mais je l'ai vu partir d'ici. Je crois qu'elle me cherche mais soyez sûr, elle ne m'a pas vue.
- Tu ne l'a pas suivie ?
- Elle a sorti une cigarette et s'est dirigée vers un bar dans une rue à côté. Elle est dans les environs et ne tardera pas, il faut faire vite ! J'ai vérifié et j'ai coupé tous les micros et il n'y en a pas non plus dans votre collier, vous pouvez parler.
C'est une distraction un peu hasardeuse mais nécessaire. Le professeur est soulagé. Il a réellement besoin de parler. Alicia s'en rendra sûrement compte mais ils sait que c'est une des seules solutions. Le professeur fait au plus vite.
- Ok ça tombe bien, je voudrais que tu fasses quelque chose pour moi. Puisque je ne peux pas sortir, je te donne ce dossier.
Il lui tend une pochette remplie de feuilles.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Tu trouvera de quoi t'aider pour continuer une partie du plan et j'ai creusé un détail important que tu vas devoir t'occuper.
- D'accord, professeur.
Marseille s'empare du dossier qu'il cache dans sa veste. Son regard est centré sur le professeur qui masque toujours ses émotions.
- Tu te souviens de la conversation que j'ai eu avec Lisbonne ?
- Oui, je me souviens.
- Ce souvenir sur la plage qu'elle a évoqué, ce jour-là, elle me parlait de ses études mais ce n'est pas exactement ce qu'elle m'a dit à propos de cette école.
Un bref silence suit tandis que Marseille essaye de se souvenir. Sergio doit marcher pour extérioriser l'état dans lequel il est. L'angoisse, l'impatiente et l'espoir. Son esprit toujours éveillé est en pleine réflexion.
- En réalité, elle ne me parlait pas de ce qu'elle voulait devenir mais évoquait ce qu'elle pensait. Ce qu'elle éprouvait sur ses formateurs, ses camarades et son groupe d'amis...
Son coéquipier n'a pas l'impression de tout comprendre mais agite la tête pour que le professeur poursuive.
- Chaque personne du groupe avec qui elle travaillait, Raquel me disait qu'ils avaient pour la plupart un combat à mener, quelque chose d'étrange qu'elle n'avait jamais su comprendre mais quelque chose qui les retenaient. Donne-moi une feuille et un stylo, elle m'a donné des noms !
Il repositionne ses lunettes. Le temps s'est arrêté depuis que Raquel a éveillé ce souvenir. Marseille agit mécaniquement et lui apporte ce qu'il demande. Ce n'est qu'une question de temps avant que l'échange prenne fin.
- Ce n'était pas qu'un simple souvenir. Cette école nationale de police à Avila, elle veut qu'on fasse des recherches !
Tout lui revient. C'est une conversation où Raquel lui partageait des doutes. Sa voix et surtout le regard qu'ils ont échangés depuis les caméras et lorsqu'elle a évoqué ce souvenir, c'est pour le prévenir. Cette école est la clé. Il se souvient parfaitement des détails et tout lui parait évident. Il note des indications sur la feuille. Marseille l'éclaire avec la lampe torche. Il ne sait pas ce que cela signifie.
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LA CASA DE PAPEL SAISON 5
FanfictionFin différente de la saison 5 et suite de la saison 4. Le professeur est piégé et Alicia a découvert son repère. Les braqueurs sont désemparés. Ils font face à de nouveaux rebondissements tandis qu'ils doivent s'échapper de la banque d'Espagne. Que...