Chapitre 4 : La ruse et la bonté

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- Qu'est-ce que tu fais Sierra ?

- Oh, arrête. Tu n'as toujours pas compris ? Peu importe la décision que tu vas prendre, tu ne me laissera pas partir. Et aucun de nous deux avons envie de dénoncer l'autre.

Elle vagabonde puis finit par se servir un verre de vin. C'est une bouteille entamée par le professeur après la victoire de l'évasion de Lisbonne. Sergio se demande pourquoi elle parait aussi confiante. Soudain, il pense à Marseille. Il ne devait plus tarder à rentrer et il pourrait prévenir les autres pour le sortir de là. Il allait devoir patienter encore un peu, c'est-à-dire la laisser mener son petit jeu.

- Tu penses que je plaisante ?

Alicia approche, le visage sérieux. Sergio veux soupirer mais il préfère la laisser parler. 

- J'aurais aimé te tuer avant que je me condamne à la police mais je n'avais pas encore trouvé ta planque, dit Alicia. Maintenant, que je les ai bien fait chier avec mes déclarations je suis à leurs yeux la pire balance et autant que vous une vraie salope !

Elle tend son verre en signe de santé qu'elle boit ensuite d'une traite. Puis, elle le pose et vient s'asseoir à côté de lui.

- Ou la Reine des putains si tu préfères. Bref, je me retrouve à votre place. Autant dire que tu adores entraîner les inspectrices avec toi !

Elle parle fièrement et pose son pied sur la chaise. Elle mâche un chewing-gum et le professeur préfère se concentre.

- Si tu es là c'est parce tu veux te rattraper et en profiter pour sortir d'ici avec le plus d'argent. Tu penses que tu as gagné, que tu vas nous embobiner et que tu auras la victoire que tu attendais, même beaucoup plus. En réalité tu caches quelque chose. Tu n'es pas simplement là pour ça, je me trompe ?

Alicia continue de mâcher son chewing-gum. Elle l'écoute alors le professeur continue.

- Il y a tellement d'or en jeu et tu ne serais pas partie parce que tu voulais gagner. Le fait que tu ne sois pas enceinte et que tu mens, c'est qu'il y a une vérité que tu ne nous dit pas.

Alicia claque son chewing-gum.

- Ce moment, je l'ai voulu Sergio. Depuis bien longtemps. Et je me foutait de ton or, ce que je voulais, c'était juste toi. Je voulais te voir t'effondrer. Je voulais que tu t'écroules sous ton travail si parfait à tes yeux. C'était pas Rio qu'on voulait, c'était le cerveau des opérations !

Elle se lève nerveuse pour fouiller dans son sac et sortir un drôle de collier. Elle lui accroche autour du coup et il émet un son. Puis, elle prend son menton pour qu'il la regarde. Les portes s'agitent à ce moment et les liens de serrage se coupent. Alicia se dépêche d'attraper son arme pour charger et viser. Les portes s'ouvrent sur Marseille qui tend son arme. 

{Dans la banque}

Lisbonne s'étale sur une chaise à côté de la table du bureau et s'impatiente. Elle est prise d'une bouffée de colère et sa respiration n'en ai pas moins insupportable. Ils ont presque tous rejoint le bureau du gouverneur pour discuter de ce qu'il vient de se passer après l'échange secouant et irréfléchi avec l'inspectrice. Tokyo est la seule avec l'expression quasi indifférente. Helsinki fait plusieurs pas pour réfléchir. Denver, Stockholm, Palerme et Rio se sont réunis autour d'eux.

- Il faut qu'on lui parle, suggère Lisbonne.

Elle a la tête fatiguée et l'attente lui parait insupportable. Tokyo s'appuie sur le bureau et approche. Elle veux ajouter quelque chose mais elle ne dit rien. Les autres sont calmes, certainement en train de réfléchir. Ils ont tous l'air de rêver et Stockholm regarde Denver qui n'a aucune opinion à ajouter. Il soulève les épaules pour lui faire des yeux innocents.

LA CASA DE PAPEL SAISON 5Où les histoires vivent. Découvrez maintenant