Chapitre 3 : Négociations

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Silencieux comme une dépouille, Gandia ne bouge pas. Ses yeux sont fixés sur l'horloge.

- Eh ! tu vas me répondre oui ou non, s'énerve Bogota.

Gandia tourne vers lui, sans dire un mot. Il adore fâcher les braqueurs, c'est sans doute son passe-temps favoris. Il a été assommé par tous les coups qu'il a reçu puis ramené dans le bureau du gouverneur.

- Pourquoi t'es comme ça ? T'as jamais eu un cœur ?! T'as jamais eu le cran d'affronter quelqu'un dignement ?

Bogota s'énerve vraiment mais Palerme entre dans la pièce avec Helsinki. 

- On a besoin de toi à la fonderie Bogota. Dépêche-toi et arrête de faire mumuse avec les otages, je vais le remettre à sa place.

Helsinki attrape le bras de Gandia qui fixe toujours Bogota puis il se lève de sa chaise. Palerme va dans son champ de vision pour lui tapoter le visage.

- Aller viens, tu vas retourner auprès des otages.

Ils traversent les couloirs pour arriver dans le hall. Tout les otages l'observe.

- Regardes tu as de la chance, la place d'honneur est pour toi, dit Palerme. Tu prends ma place !

Helsinki l'installe sur le fauteuil dans lequel Palerme a été autrefois attaché et Rio l'aide à lui mettre les chaînes. Il sert davantage et l'attache au poteau pour ne pas qu'il puisse se déplacer. Rio arrête ensuite son regard vers lui.

- Si tu te plantes, cette fois je te tuerais d'une balle dans la tête !

Il a n'a plus de voix hésitante et son regard est entier. Tokyo ramène la radio qu'elle pose sur une table et se dirige vers Lisbonne.

- Alors, tu as eu une évasion suivit d'une escorte phénoménale pour arriver ici !

- C'est l'un des meilleurs plans qu'il est organisé, sourit Raquel.

Elle se remémore le moment où la montre lui apparue devant les yeux aux poignets d'Antoñanzas. Elle ne savait pas par quel moyen le professeur l'a fait coopérer, ni comment, mais il a réussi à la faire déculpabiliser et à lui redonner le sourire jusqu'à son arrivée dans la banque. Tokyo l'observe en penchant la tête.

- C'est ce qu'on appelle une belle preuve d'amour de la part du professeur !

Soudain, la radio s'active et émet un appel puis Tokyo s'empresse de répondre.

{Dans le hangar/ la banque}

- Toi ? Non, maintenant c'est moi qui dirige.

- Si toutes les six heures je n'appelle pas...

- Ils passeront à un autre plan, oui je sais mais pourquoi en arriver là ?

Alicia retire son élastique et le pose entre ses dents. Elle passe ses mains dans ses cheveux pour les rattacher. Le professeur a pris l'habitude de remettre ses lunettes mais il se souvient qu'il ne peut pas et il commence à avoir des fourmis dans les bras. Il lève la tête vers l'inspectrice.

- Vous êtes recherchée, ils sauront !

- Quel est le problème ?

L'inspectrice s'éloigne vers les ordinateurs puis attrape des écouteurs.

- Ils n'auront pas besoin de le deviner.

Elle fait un clin d'œil puis appuie pour établir la communication et pivote son siège en direction du professeur. Aussitôt, la voix de Tokyo répond.

- Professeur ? Nous attendons vos instructions.

- Bonjour Tokyo.

Un silence suit la réponse.

LA CASA DE PAPEL SAISON 5Où les histoires vivent. Découvrez maintenant