- T'es fier de toi ? ai-je entendu à travers la porte de la chambre.
- T'es sérieux ? Elle était censée rester avec ma sœur et nous on devait se faire une soirée jeux vidéo. Déjà que t'étais pas censé ramener ta gratte...
- Comme d'habitude, quoi. Excuse-moi d'avoir voulu mettre un peu d'ambiance.
- T'as un problème avec nos soirées jeux vidéo ?
J'ai passé un œil dans l'entrebâillement de la porte.
- Non, c'est avec toi que j'en ai un. Sérieux, on aurait pu jouer une autre fois. Elle demandait juste un putain de morceau et maintenant elle s'est barrée.
Adam semblait vraiment affecté par mon départ. J'avoue que j'ai trouvé ça mignon.
- Ouais, c'est vraiment dommage, a répondu Antoine sur un ton absolument pas désolé.
Adam le regardait avec des yeux pleins de rage.
- Bah maintenant qu'elle est partie, on peut jouer, a continué Antoine en lui lançant une manette.
C'est alors qu'Adam s'est levé et a jeté la manette sur le lit.
- Certainement pas.
Il a commencé à marcher vers la porte. Merde ! Je me cache où, bordel ?! La seule pièce que je connaissais à l'étage étant la salle de bains, je m'y suis précipitée. Sauf que j'ai entendu des pas se rapprocher. Mais c'est pas vrai ! J'ai sauté dans la douche et j'ai tiré le rideau.
Adam est rentré et j'ai entendu le robinet couler. Il s'est passé de l'eau sur le visage pendant plusieurs longues minutes et je commençais à avoir une crampe. Quand le bruit de l'eau s'est enfin arrêté, il a semblé chercher une serviette. La seule que je voyais se trouvait... dans la douche. Et merde. J'ai senti qu'il entrouvrait le rideau pour l'attraper alors je me suis rapidement baissée pour m'asseoir dans la douche encore pleine d'eau. Putain, c'est froid ! Il a tendu son bras pour attraper la serviette puis s'est éloigné. J'ai poussé un soupir de soulagement en l'entendant quitter la pièce. J'ai alors tenté de me relever mais j'ai glissé. Je me suis agrippée à un bouton pour ne pas m'étaler de tout mon long, mais soudain le pommeau de douche qui se trouvait au-dessus de ma tête s'est allumé et de l'eau glacée m'est tombée dessus. J'ai poussé un cri.
- Bordel, elle est gelée.
J'ai alors entendu des pas précipités et deux secondes plus tard, le rideau s'est ouvert sur Adam. Il me dévisageait, les yeux grand ouverts.
- Aide-moi à arrêter cette merde, abruti ! ai-je crié en agitant mes bras, de l'eau dans les yeux.
Adam a pressé un bouton et l'eau s'est arrêtée de couler. J'ai poussé un soupir.
- Mais qu'est-ce que tu foutais là ?
- Je, je t'ai entendu arriver et je savais pas où me cacher, je...
Il s'est mis à rire.
- T'as vraiment un grain, Juju Fitcats.
- Je prends ça comme un compliment.
Mais c'est alors que j'ai pris conscience de mon apparence. Mon pyjama déjà constitué de peu de tissu me collait maintenant à la peau, tout comme mes cheveux et mon mascara avait dû couler. Je devais ressembler à un zombie.
Adam me regardait intensément et j'ai réalisé qu'il luttait pour rester concentré sur mon visage et pas autre chose. Merde ! J'ai rapidement croisé mes bras sur ma poitrine, sans grande efficacité. Cette merde est totalement transparente, fait chier. J'ai commencé à claquer des dents.
- Hum, je... Viens, a dit Adam en me prenant par la main.
Il a ouvert un placard et en a sorti une serviette qu'il a enroulée autour de mon corps grelottant.
- Merci, ai-je soufflé.
Il a enroulé ses bras autour de moi et s'est mis à me frictionner le dos pour me réchauffer. Une fois à peu près sèche, j'ai laissé tomber la serviette par terre et je me suis penchée en avant pour secouer mes cheveux imbibés d'eau. J'ai levé mes bras pour me faire un chignon à la hâte. Mon haut est alors remonté sur mon ventre, dévoilant mon nombril. Quand j'ai replongé mes yeux dans ceux d'Adam, son regard était brûlant. Il détaillait chaque parcelle de mon corps et je pouvais discerner dans ses prunelles un désir que je ne connaissais déjà que trop bien.
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𝐉𝐄 𝐍'𝐀𝐈𝐌𝐄𝐑𝐀𝐈 𝐏𝐋𝐔𝐒 𝐉𝐀𝐌𝐀𝐈𝐒
RomanceÀ la rentrée de mon année de seconde, mon objectif était de profiter sans me prendre la tête. Je m'étais cependant fixée une seule et unique contrainte que je m'étais jurée de garder en tête tout au long de l'année : ne plus jamais aimer. La raison...