Je ne savais pas quoi dire. Adam me regardait avec des yeux humides qui traduisaient toute la peine qu'il ressentait. Je m'en voulais d'avoir abordé le sujet car le voir dans cet état me fendait le cœur, mais je devais savoir qui était réellement sa mère. Je l'ai alors pris dans mes bras, ne supportant plus cette image de lui si fragile et vulnérable. On est restés un long moment dans les bras l'un de l'autre, sans prononcer un mot. Et puis j'a fini par me détacher de lui. J'ai pris mon visage en coupe dans mes mais et j'ai essuyé ses larmes avec mes pouces. Il a posé ses mains sur mes hanches avant de prendre une grande inspiration. Il semblait hésiter à me dire quelque chose.
- Adam, pourquoi tu voulais me voir ? ai-je demandé d'une voix calme.
- Je... J'ai quelque chose à te dire. Promets-moi de ne pas t'énerver. S'il te plaît.
J'ai hoché la tête, néanmoins peu convaincue.
- Je veux que tu saches que je n'ai pas le choix. L'état de mon père s'est stabilisé mais il nous manque encore de l'argent pour payer la fin du traitement. C'est notre dernier espoir qu'il s'en sorte, tu comprends ? Sauf que cette somme d'argent est énorme, c'est l'équivalent de plus d'un mois de salaire... que je dois avoir dans à peine une semaine.
A cet instant, j'ai pris conscience que ce qu'il allait faire n'allait pas me plaire... du tout.
- J'ai une dernière livraison à faire. Une très grosse livraison. Après ce sera terminé, on n'en parlera plus, a-t-il dit en plongeant ses yeux clairs dans les miens.
- C'est risqué ?
- Comment ça ? a-t-il dit en fronçant les sourcils.
- C'est une livraison plus importante que d'habitude, il y a forcément plus de risques que tu te fasses attraper.
- Oui, mais...
- Je viens, l'ai-je coupé.
- Pardon ?
- Je viens avec toi. Je te couvrirai.
- C'est absolument hors de question. Je ne t'embarquerai pas dans ce bordel. Tu es déjà assez en danger rien qu'en étant au courant de mon activité. Je refuse de te foutre encore plus dans la merde.
- Justement, tu viens de dire que j'y suis déjà. Laisse-moi t'aider, ai-je insisté en lui prenant les mains. Si tu y restes, je ne me le pardonnerais jamais.
Il a soupiré bruyamment.
- Tu dis ça par rapport à ton père ?
J'ai baissé les yeux, les sentant déjà picoter à cause des larmes imminentes. Voyant que je ne disais rien, il a poursuivi :
- Combien de fois va-t-il falloir que je te dise que tu n'y es pour rien ? Tu n'es pas ton père et tu l'as dit toi-même : tu n'as rien à voir avec lui.
- Peu importe, ai-je tranché en relevant brusquement la tête. Je viens, un point c'est tout.
Adam a fait un pas vers moi avant d'entourer mon corps de ses bras musclés. Il a posé son menton sur ma tête et m'a chuchoté.
- Je m'en voudrais toute ma vie s'il venait à t'arriver quelque chose.
- Sauf qu'il ne m'arrivera rien, ai-je répliqué contre son torse. On va y arriver, bébé, tu m'entends ? On va sauver ton père.
VOUS LISEZ
𝐉𝐄 𝐍'𝐀𝐈𝐌𝐄𝐑𝐀𝐈 𝐏𝐋𝐔𝐒 𝐉𝐀𝐌𝐀𝐈𝐒
RomanceÀ la rentrée de mon année de seconde, mon objectif était de profiter sans me prendre la tête. Je m'étais cependant fixée une seule et unique contrainte que je m'étais jurée de garder en tête tout au long de l'année : ne plus jamais aimer. La raison...