Romances à Poudlard

V - Regards

La journée passa étrangement vite pour Harry: comme si on avait accéléré les scènes quotidiennes.

Il faut dire qu'il passait la plus grande partie de son temps à regarder Malfoy, ce qui rendait le cours de potions bien plus intéressant que d'habitude.

Vingt heures sonnent désormais, les élèves sont dans la Grande Salle, éclairée des milles feux. Harry peine à manger ses œufs brouillés tandis que son meilleur ami le harcèle pour avaler quelque chose, se goinfrant au passage de poulet et de toute la nourriture que ce dernier peut atteindre.

- Mange quelque chose Harry, tu es capitaine de l'équipe de Quidditch tu dois être en forme pour la sélection. Parvient à articuler Ron, un pilon de volaille dans une main et un hot-dog dans l'autre

- Je ne sais pas si Harry à des problèmes d'alimentation Ronald mais il me semble que toi oui ! Dit Hermione avec agacement, levant à peine la tête de son manuel d'Histoire de la Magie.

Harry gobe alors avec peine son omelette et son bacon et se lève, sans un mot ni un regard.

Il erre sans but dans les couloirs du château presque déserts. La bibliothèque fermée, il décide de se rendre dans ses appartements pour avancer la demi-tonne de travail qui l'attend.

A peine le premier jour qu'il a déjà un parchemin et demi en potions, un croquis en botanique, un exercice pratique et des révisions en métamorphose et une carte du ciel à commencer pour ses leçons d'astronomie.

Rien que l'idée de toutes ses futures heures de travail le fatiguent, mais il est content d'avoir quelque chose à faire: étudier lui permet de vider son esprit, d'oublier le chagrin et les choses plus importantes que les ASPICS. Travailler le formate en un étudiant tout à fait basique, juste l'espace d'un instant.

Le brun à lunettes rentre donc après un "tolérance" que ce dernier doit répéter trois fois tant sa voix porte peu à cause de l'épuisement.

Une fois en tenue de chambre, il se dirige sur le canapé en cuir de la salle commune et allume un feu orangé dans la cheminée qui lui fait face. Le Gryffondor entame sa carte du ciel: bien qu'il s'agisse d'une tâche longue cela s'avère toujours moins pénible qu'une rédaction ou des révisions.

Une dizaine de minutes après le départ d'Harry, Hermione décide de quitter la table après une dispute habituelle avec son copain qui portait plus d'attention au gâteau à la crème qu'à elle, et ce alors que cette dernière lui parlait des cours (ce qui vous vous en doutez, aurait dû le passionner au plus haut point).

Elle se lève alors brutalement, pressée de se changer les idées dans la lecture ou le travail.

Elle pense alors à Malfoy qui regardais depuis le début de la journée Harry pendant leurs cours communs, beaucoup plus nombreux cette année, et se risque à un regard bref vers la table des Serpentard.

Elle ne le voit pas: Blaise, les deux abrutis et les autres sont là, mais pas Draco qui a dû déjà partir.

Elle croise alors le regard de Pansy, qui indifférente la scrute sans paraître gênée de la situation. Hermione en revanche sent ses joues enfler sans raison, si ce n'est que la Serpentard lui paraît drôlement sexy.

Elle chasse cette idée soudaine de sa tête comme s'il s'était agit du pire aveu possible.

Ça devait être la fatigue. Ça ne pouvait être que ça.