XXII - Infirmerie

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Pansy s'endort au chevet d'Hermione depuis son fauteil, la main toujours dans celle de cette dernière ; sombrant dans un sommeil agité et instable.

Le Soleil n'est pas encore levé que Pansy sent un mouvement, aussi infime soit-il, dans sa main. Elle se réveille en un instant, découvrant dans le peu de lumière le visage d'Hermione, et ses yeux brillant dans l'obscurité de la pré-aube.

Pansy rate un battement de coeur.

- Oh mon dieu ! Dis moi que je ne rêve pas ! S'écrie la Serpentard, se jetant dans les bras de Granger.

- Bonjour Pansy. Peine à dire la rouge et or.

Pansy se redresse, prend un instant, et regarde dans les yeux sa copine avec une curieuse attention entre l'admiration et le diagnostic scientifique.

- Qu'est ce qui te prends ? Ce n'est que moi. S'étonne Hermione.

- J'ai cru que je t'avais perdu pour de bon. Répond Parkinson, figée dans son observation. Tu es magnifique, même dans un tel état.

Hermione sent ses joues rougir, et remercie intérieurement la basse luminosité du début de journée.

- Embrasse moi. Dit simplement celle-ci.

Pansy s'exécute, avec soin et douceur par peur de blesser ou faire du mal à sa chérie. Hermione sent des lèvres en feu, comme électrifiées. Elle se colle à Pansy de son mieux comme pour lui faire comprendre qu'elle peut continuer, ce qu'elle fait.

Leur baiser dure un certain temps, qui leur échappe d'ailleurs parce que le temps n'a plus d'importance dans ces moments là.

Quand elle se relâchent, Hermione tire Pansy à elle avec toute la force qui lui reste et la prend dans ses bras, en pleurs.

- Pourquoi tu pleures Hermione ? Regarde moi s'il te plait. Hermione ?

- Je vais bien. Répond t-elle en sanglots. Je vais bien. C'est juste que je t'aime et que tu m'avais manqué. Et que j'ai eu peur parce que je te le dis jamais assez et...

- Hermione. Écoute moi. Commence la vert et argent. Je t'aime plus que je ne pourrai jamais aimer quelqu'un. Tu es géniale, intelligente, belle... magnifique en fait, drôle, courageuse, ambitieuse, présente, affectueuse, intéressante et j'en passe. Je pourrai tuer quelqu'un ou mourir pour toi s'il le fallait. J'ai cru que j'allais errer sur Terre pendant des années encore quand je t'ai vu en sang sur le carreau des couloirs, ou alors que j'allais en mourir. Parce qu'il n'y a pas un jour que je veuille passer sans toi, et ne me regarde pas comme ça je suis parfaitement sérieuse. Tu es ma raison de vivre idiote ! Alors sache que je t'aime, et si je dois te le dire toutes les heures je le ferai, mais tu n'a pas a t'en vouloir parce que tu as failli mourir.

- Je ne m'en veux pas. J'ai juste eut peur. Rétorque toujours en sanglots la Gryffondor.

Pansy serre alors d'autant plus l'étreinte entre elles, entourant Hermione de ses bras et calant la tête de celle-ci contre son epaule, avant de murmurer "Je t'aime. Tu t'imagine même pas à quel point."

Elles finissent par enfin trouver un court sommeil, tombant de fatigue l'une contre l'autre. Elles se réveillent moins de 2 heures plus tard, quand Mrs Pomfresh claque la porte principale de l'infirmerie en entrant.

Pansy a tout juste le temps de s'enfoncer à nouveau dans le fauteuil que l'infirmière arrive, se réjouissant de la vitesse de guérison d'Hermione et lui administrant quelques remèdes ; avant de partir s'occuper de tâches administratives car elle n'a pas d'autres élèves en charge, hormi pour des soins ponctuels.

- Par Merlin, j'aurai bien aimé voir sa tête si on ne s'était pas réveillées et qu'elle nous avait vu collées l'une contre l'autre. Dit Pansy, une fois l'infirmière partie.

- Moi pas forcément. Répond Hermione d'un rire nerveux. Quoiqu'ils ont déjà du voir un défilé de débauche depuis toutes ces années à Poudlard, entre les salles de classe vides et les lieux cachés : on est soft a côté.

- Question de temps Darling. Répond Pansy tout en faisant un clin d'oeil, avant de pouffer de rire de son personnage.

- Non tu as tout gâché. C'était cliché mais sexy Pans'.

- C'était beauf surtout. Et en plus j'ai pas besoin d'être sexy il me semble. Dit cette dernière en se plaçant au dessus d'une Hermione assise sur le lit, qui devient rouge en quelques instants, sans avoir plus l'obscurité pour dissimuler cela.

- T'es mignonne quand tu rougis, et je dis même pas ça pour t'embêter. Sinon. Tu comptes me dire pourquoi tu es dans cet état un jour ? Demande Parkinson sans transition.

- Ah. J'aurai espéré que tu oublie de demander.

- C'est mal me connaître idiote. Qui t'a fait ça que je lapide ? Demande Pansy, de plus en plus violente à la pensée qu'un élève puisse oser faire cela à sa gryffondor.

- Justement. Je ne sais pas. Mais visiblement c'est un mec si j'en crois sa voix, et qui nous a vu à la soirée puisqu'il m'a pris de dos et m'a insulté de sale gouine. Dit Hermione d'un ton stoïque.

- QUOIIIIIII ? CE CONNARD A INTÉRÊT A CHANGER PAYS S'IL VEUT SURVIVRE ! Et comment tu peux le dire aussi calmement ???

- Étrangement on apprend à passer outre, surtout quand on se fait traiter de sang de bourbe pendant ses premières années d'école. Ça devient juste une autre insulte en somme.

- ... Je. Je suis désolée. Je ne t'avais jamais dis pardon pour tout ça quand j'y pense. J'ai juste accepté notre rapprochement progressif sans me remettre vraiment en question sur mon passé.

- Tu ne m'insultais pas de sang de bourbe.

- Oui, mais j'étais juste à côté de Draco qui le disais et je ne me privais pas non plus pour te médire. Donc accepte mes excuses.

- Ça fait bien longtemps que je ne t'en veux plus Pans'. J'ai vite compris par expérience que les gens qui souffrent sont ceux qui soit montrent leur amour à outrance, soit le repoussent et transforment tout en haine parce qu'ils n'y croient plus et ont peur de souffrir d'autant plus.

- C'est pas totalement faux. Mais sache que je regrette quand même.

- Je sais Pans'. Je t'aime. Toi aussi sait une chose : tu mérite de l'amour.

- C'est pour ça que je vis pour toi idiote de Gryffondor. Répond Parkinson en serrant dans ses bras sa rouge et or, avant de la relacher et poursuivre. Je vais aller chercher les autres pour leur annoncer la bonne nouvelle, et l'exécution prochaine de l'homophobe aCessOiremEnt. Je reviens. Je t'aime. Dit Pansy, embrassant son amour avant de partir chercher la bande et prévoir une petit fête pour le rétablissement de sa chérie.

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