XV - Festivité commune

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Une bouteille de bierraubeurre à la main, Harry se délecte de la joie ambiante dans la salle commune de Gryffondor.

Cela fait un certain temps, après réflexion, qu'il n'avait pas profité de cette pièce. Entre le travail et le harcèlement, il avait de plus en plus tendance à rester avec Draco et ses amies dans ses appartements de capitaine.

Mais il comprend aussi qu'il a du manquer grand nombre de moments agréables et mémorables ; quand il prend la peine de, comme au bon vieux temps, regarder le local de sa chère maison.

Autour de lui l'ambiance est électrique.

Ginny félicite son frère pour sa sélection sous le regard frustré de Dean: elle lui a expliqué la situation avec Luna et à décidé de le quitter. Quand on lui a ensuite demandé si elle comptait sortir avec la blonde, elle s'est simplement contentée de hausser les épaules et de changer de sujet.

Pendant ce temps là, le visage victorieux: Ron est aux anges mais ne peut empêcher ses pensées de se concentrer sur Zabini. Il lui tarde de parler plus longuement de la sélection avec son Serpentard : étant donné qu'il n'a pas vraiment eut le temps de le faire après avoir été choisi comme gardien.

La fête est joyeuse, les Gryffondor profitent comme à leur habitude de l'occasion pour célébrer. Mais la soirée semble manquer d'une nuance, la nourriture à profusion et la musique ne comblent pas l'humeur triste d'un bon tier des lions.

- Qu'est ce qu'il ne va pas les amis ? Demande Seamus à un grand goupe de rouge et or, qui s'est formé autour de la cheminée.

- Je m'ennuie, mes amis et moi on aimerait bien parler à nos amis de Serdaigle. Dit un cinquième année, au nom de sa bande.

- C'est vrai que ça serait mieux avec les autres maisons... Confirme une élève.

- Mais c'est une fête de Gryffondor, pour la sélection des Gryffondor. S'étonne Seamus, soutenu par certains.

- Je ne vois pas le rapport, on peut bien fêter avec tout Poudlard: je suis fatiguée qu'on sépare les maisons ! S'exclame Hermione.

Finalement, encouragée par une majorité de Gryffondor qui veulent célébrer l'événement avec tous leurs amis, Hermione gagne le débat et des étudiants sont envoyés pour sonder les autres maisons.

Harry et Hermione sont, sans surprise, choisis pour aller voir les Serpentard, tandis que Parvati se rend chez les Serdaigle en parler à sa sœur et ses collègues et que des sixièmes années vont chez les Pouffsoufle.

Il faut moins d'une heure à tout Poudlard pour se retrouver au Stade de Quidditch, où la fête s'improvise au fur et à mesure du samedi soir.

Des Serdaigle, guidés par leur naturelle ingéniosité, entreprennent d'installer des éclairages magiques et un chapiteau provisoire sur le stade. Tandis que des Pouffsoufle et Gryffondor s'en reviennent des cuisines les bras chargés de provisions ; et que des Serpentard organisent des mini-matchs de Quidditch et s'affairent à la musique.

Pour la première fois depuis peut être des siècles, les quatre maisons s'aident mutuellement et contribuent à un projet commun sans y avoir été forcés: la guerre montre enfin ses maigres avantages.

Il faut naturellement moins de cinq minutes aux professeurs pour apprendre que la presque entièreté des élèves se trouvent au stade. Et deux tout au plus à McGonagall pour annoncer toute la fierté du corps enseignant devant une si surprenante alliance. Un couvre feu est néanmoins instauré, mais bien plus laxiste que habituellement.

- On peut se considérer comme chanceux que les professeurs n'aient pas décidés de nous sanctionner. Dit Hermione à la bande.

- Mon amour tu veux bien te relaxer un jour ? Demande Pansy, se retenant de voler un baiser à sa femme devant tout le monde.

- Les filles on s'en fiche, venez voir y a Flitwick qui danse sur du Bizarr' Sisters ! Déclare avec engouement un Blaise survolté à la bierraubeurre et la musique.

- Attendez je crois que y a aussi Harry et Draco qui commencent un slow ! Rajoute Theo, survenant à son tour dans la conversation.

La soirée se passe donc dans la bonne humeur et l'agitation qu'on peut attendre de centaines d'étudiants. Il est une heure du matin lorsque les élèves sont forcés à rejoindre leurs dortoirs.

C'est avec difficulté que Draco et Harry, saouls et fatigués, parviennent à leurs appartements ; heureusement aidés par leurs amis.

- Allez on va vous laisser les filles. Commence Blaise, à l'adresse des quatre préfets/capitaines. C'est pas tout ça mais je suis mort de fatigue.

- On aurait pas dit ça quand tu embrassais, soit disant discrètement, Weasmoche il y a pas quinze minutes.

- ATTENDEZ VOUS AVEZ VU ??? S'écrient les deux concernés.

- Il aurait fallu être aveugle pour pas le remarquer. Dit Ginny avec sarcasme. Bref je vais vous laisser, bonne nuit. Termine la rousse, faisant la bise à ses amis avant de les quitter mais hésitant au moment d'embrasser Luna.

- Il va vraiment falloir que je parle de toute cette histoire avec Ginny. Pense alors Hermione pour elle même, voyant la détresse de sa meilleure amie face à ses sentiments.

***

Harry pose sa tête contre l'oreiller et manque de s'endormir sur le coup. C'est sans compter sur son blond, qui vient se blottir contre lui et qui commence à lui parler de Quidditch et de la soirée:

- C'était génial ce soir, il faut qu'on refasse ça maintenant que les rivalités entre maisons sont moins importantes. On pourrait peut être même faire des matchs amicaux et s'entraîner ensemble toi et moi... Tu en pense quoi?

- J'en pense que ça peut être une bonne idée mais que j'aimerai dormir maintenant. Dit le brun à lunettes, épuisé.

- OK... Répond un Draco déçu.

- Et je pense aussi que je veux dormir dans tes bras parce que je t'aime ducon ! Complète Harry, dans un sourire idiot.

- Très bonne idée. Confirme le Serpentard, resserant son étreinte. Je t'aime.

- Et bien je t'aime encore plus. Rétorque l'Elu, embrassant son blond avant de caler sa tête contre le torse de ce dernier et de s'endormir presque automatiquement.

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