XIX - Soirée et romances [🍋]

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La soirée dans les appartements de préfets du Drarry et Pansmione commence à l'arrivée de Blaise tenant des biéraubeurres, accompagné d'un Ronald chargé de nourriture et du reste de la bande avec, à l'instar des deux premiers, assez de nourriture pour un siège.

La fête est animée et rapidement les amis se perdent sur un des seuls évènements divertissant à venir : le bal de Noel.

Les commentaires vont bon train ; Draco prévient tous ses amis que les homophobes de l'école vont avoir de quoi être choqués pendant cette soirée en jetant un regard séducteur, à la limite du provoquant, à un Harry dont le visage devient d'un ton pivoine ; Blaise rigole joyeusement dans les bras de son Weasley ; Théo parle d'inviter Daphné Greengrass mais ne sait pas comment s'y prendre ; et Neville compatit en disant lui aussi appréhender de demander à Parvati Patil.

Seule Pansy semble en proie à une crise d'angoisse silencieuse et vicieuse, elle fixe le feu dansant dans la cheminée, en décalage avec le monde.

Sa main tremble légèrement et une larme menace de couler, mais alors qu'elle s'apprêtait à cacher son état, Hermione la saisit tendrement et la prend dans ses bras, avant de lui faire poser sa tête sur ses genoux.

Cette étreinte rappelle à Pansy le peu de souvenirs qu'il lui reste de leur premier câlin : quand elle était saoule sur le carreau froid du couloir avec son meilleur ami et qu'elle cherchait à haïr sa camarade de chambre. Rien que le souvenir de ce geste soudain qui avait illuminé sa journée de noirceur fait sourire la Serpentard, qui laisse finalement couler sa larme mais avec une nuance de joie : cette mince joie que seule Hermione peut lui apporter.

La vert et argent tourne la tête vers sa petite-amie, et se rend compte qu'elle la regardait déjà, avec un mélange d'inquiétude et d'amour.

Hermione demande alors doucement si elle se sent bien ou si elle veut aller se reposer ou autre, ce à quoi Pansy répond par un silencieux "Ne t'en fais pas", saisissant alors la main de sa copine et la serrant dans la sienne, tout en la regardant avec un mince sourire traduisible en "Je suis mal mais je peux pas m'empêcher de sourire quand je te vois".

Autour d'elles, seul Harry a remarqué cet échange, se disant silencieusement qu'il a de la chance d'avoir Draco sinon il aurait été jaloux de leur couple.

Quelques heures plus tard, Pansy s'est finalement calmée à force de serrer la main d'Hermione et d'embrasser celle-ci, Harry est comme prévu à la limite de sombrer dans le sommeil après une consommation d'alcool trop élevée pour lui, tandis que Ron teste avec les autres des friandises que George lui a envoyé, avec un papier où on peut lire: "D'habitude je t'envoie jamais les produits mais bon c'est bientôt Noël et on a des nouveautés, donc prend ça comme un cadeau bonus en avance petit frère. A+ le moche (je t'aime quand même tu sais), hate de tes retours et conseils sur les produits comme toujours".

Luna quand à elle avait demandé à Neville s'il le prenait mal qu'elle embrasse Ginny, alors même que la concernée, qui n'avait pas prévu cette intervention de la blonde, était paralysée entre l'envie de l'embrasser sans attendre la réponse et la surprise de la situation.

Depuis, avec en plus la bénédiction de Neville qui avait dit que de doute façon je m'en doutais mais vous allez mieux ensemble que Luna et moi et puis vous savez je crois que j'avais déjà tourné la page, les deux jeunes filles restent collées comme si leur vie en dépend.

Et les fois où Ginny se lève pour aller chercher des boissons, Luna exprime sa frustration en l'embrassant à chacun de ses retours : ce qui curieusement arrête d'autant moins l'envie de se lever chez la rousse, à la quête de choses multiples ("non mais je te jure là j'ai vraiment envie d'aller chercher des chips... * Hermione lui tend les chips* non mais je vais me lever quand même, j'ai mal aux jambes là... alala c'est dommage ça, tu vas ENCORE devoir m'embrasser").

Finalement, vers une heure qui n'est pas conseillée aux élèves qui veulent respecter le couvre-feu, la bande part après avoir vérifié sur la carte du Maraudeur que Rusard ne traine pas dans les couloir.

Harry, ivre mort sur le canapé est immobile, si bien que Draco est contraint d'user du sortilège de lévitation pour le ramener à son lit. Après l'avoir posé sur son lit qui est depuis déjà un moment tout le temps collé à celui de son chéri, Draco le borde et finit par tomber juste à côté de lui, dans son lit juxtaposé à celui du rouge et or.

Ils s'endorment ainsi, l'un à côté de l'autre, se tenant la main dans leur sommeil.

Pendant ce temps, Hermione range brièvement la salle avec un sortilège sous le regard indéchiffrable de Pansy. Une fois cela fait, Hermione s'assied sur le canapé à côte de sa femme et la questionne.

- Tu es sûre que tu va bien chérie ?

- Je ne sais pas... je me sens vide des fois, et ça ressors souvent pendant les soirées je sais pas pourquoi, je crois que c'est parce qu'à force de passer plus que quelques heures en groupe mon cerveau grille.

Hermione se penche vers Pansy, la tire par le col de sa chemise, et l'embrasse. La gryffondor sent une larme couler sur la joue de son amour et renforce le baiser. Finalement, elle se détache pour lui dire qu'elle ferait mieux de se reposer, mais Pansy la coupe avant en reprennant le baiser de plus belle.

- Je veux qu'on assume. Dit elle enfin lorsque leurs bouches se sont détachées.

- Notre couple ? Demande Hermione.

- Oui. Je veux que le monde entier sache que tu es à moi, que je t'aime, que je vais passer ma vie avec toi, que je serai rien sans toi. Je veux être à tes bras et t'embrasser pendant le bal : je refuse que la peur nous empêche de profiter d'une des rares soirées de l'école.

A ce discours, Pansy voit le regard de sa femme changer, mais contre toute attente ce n'est pas en crainte ou en quelconque agassement, mais plutôt en désir.

La gryffondor se lève soudainement et tire Parkinson du canapé à leur chambre, ferme la porte et plaque sa Serpentard contre le mur aussitôt. Elle lance à Pansy un regard qui lui fait se sentir le centre du monde, elle a l'impression que rien n'existe plus autour à part la gryffondor qui est contre elle. Elles se couchent sur le lit et s'embrassent, avec une violence mal contrôlée tant l'envie est grande.

- Depuis quand c'est toi au dessus Miss parfaite ? Demande arogamment une Parkinson essouflée entre deux baisers.

- Depuis que je t'ai plaqué contre le mur et que tu gémis à mes baisers, mon chou.

- Ça me va. Répond Pansy sous les baisers et suçons de Granger.

Quelques temps plus tard, les deux femmes étaient collées l'une contre l'autre dans leur lit doublé comme le Drarry dans l'autre chambre, enroulées sous les couvertures : Hermione sur le ventre et Pansy sur le dos, la gryffondor blottie contre la serpentarde et passant un bras autour de celle-ci.

- Je t'aime. Dit une Hermione somnolente, se serrant encore plus près de sa femme.

- Et moi donc. Répond Pansy, l'embrassant une dernière fois avant de sombrer dans le sommeil, toujours collée à elle.

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