7. Ethan

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Lorsque j'ouvre les yeux, je me rends compte que je suis couché dans le lit avec la télévision qui fonctionne devant celui-ci. Je fronce les sourcils et regarde autour de moi. Il me semblait que je m'étais installé dans le canapé pour regarder un film sur mon ordinateur afin de ne pas réveiller ma chère coloc au sommeil de plomb. En parlant de colocataire, je regarde à ma gauche et lorsque mes yeux se posent sur elle, je me rends compte qu'en fait, elle est sur moi et que j'ai passé un bras autour de ses épaules comme si je voulais la tenir auprès de moi, de mon corps. Sa tête est posée contre mon flanc gauche et sa main est posée sur la place de mon cœur. Une sensation étrange se propage dans tout mon corps à ce simple toucher.

Ses sourcils papillonnent légèrement mais elle n'ouvre pas les yeux, sa bouche est légèrement entrouverte laissant un souffle chaud passer au travers. Ses lèvres légèrement ouvertes sont un appel à être embrassées. Sa respiration est lente et apaisante comparé à celle que j'avais entendue hier soir. Je savais qu'elle faisait un semblant de cauchemar parce qu'elle bougeait pas mal pourtant elle dormait profondément. Très profondément même.

C'est ce qu'elle faisait au début en tout cas.

Ça m'a fait bizarre de la voir bouger de cette façon, c'était la première fois depuis une semaine qu'elle faisait un cauchemar, qui je dirais, était assez violent mais après tout, ce n'est pas mon problème si elle fait des cauchemars. Si elle a des problèmes, elle n'a qu'à les régler au lieu de gesticuler comme un asticot.

Doucement, je pousse sa tête afin que je puisse me lever mais malheureusement, ses yeux papillonnent avant qu'elle ne les ouvre. Elle frotte sa joue contre mon torse, je pense qu'elle ne le sait pas qu'elle est sûr moi jusqu'à ce qu'elle relève la tête dans ma direction. Ses pupilles bleus océan croisent les miennes et soudain, elle s'éloigne de moi en écarquillant les yeux.

- Mais... Mais, qu'est-ce que tu fais là ? m'interroge-t-elle en reprenant une respiration régulière.

- Comme toi, je dors dans mon lit.

- Tu ne dors jamais dans ce lit, qu'est-ce qu'il s'est passé hier ?

Mais à peine a-t-elle fini sa phrase, qu'elle semble se souvenir de notre petite soirée film comme moi, je commence à m'en rappeler. Et en fait, je me souviens parfaitement ce qu'il s'est passé. À peine le film avait commencé que Lana s'est laissé aller tout contre moi. Je n'ai pas ignoré les frissons qui ont assailli mon corps et j'ai passé un bras autour de ses épaules. Comme si c'était quelque chose de tout à fait naturel et normal. Voilà pourquoi nous nous retrouvons dans cette position. Ses yeux s'écarquillent de plus en plus avant qu'elle ne se lève et s'éloigne de moi comme si j'avais la peste.

J'ai bien aimé notre petite soirée mais c'est sûr que ça ne se reproduira pas. Normalement, aucune fille n'a le droit de dormir dans mon lit, c'est déjà bien que je l'y autorise même si en fait, j'en suis obligé. Pourtant, j'avais émie l'option qu'elle dort sur le canapé mais elle ainsi que Phoebe ont complètement refusé.

Alors que Lana s'éloigne de moi, je me relève vivement et pars à sa suite. Elle semble se rendre compte que je la suis car elle accélère le pas jusqu'à la salle de bain. Quand elle y arrive, Lana tente de fermer la porte mais je retiens celle-ci en mettant ma main. C'est un risque que je prends en espérant qu'elle ne me la coince pas. J'en ai besoin pour le football américain, mon équipe a besoin de son capitaine. C'est-à-dire, moi.

Lana essaie d'y mettre de la force pour me forcer à retirer ma main et que je m'éloigne mais une terrible envie de la charrier me prend alors, je vais me faire plaisir. Ce n'est pas tous les jours qu'une fille occupe mon espace vital. Enfin, jusqu'à maintenant en tout cas. D'une grosse poussée de la main, la porte s'ouvre en projetant légèrement Lana à quelques pas de moi. Ses yeux s'ancrent dans les miens, me coupant le souffle. Ses pupilles sont tellement envoûtantes, je n'avais jamais eu ce genre de réaction face à un simple regard. Cette fille n'a pas un regard de braise, elle entraîne la moindre personne qui le croise dans les abysses. Dans ses propres abysses, comme si elle voulait qu'on la comprenne en un seul regard.

An endless fightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant