Le lendemain...
Doucement, j'émerge de mon sommeil, les traits fatigués par cette excellente nuit au côté de Lana. Nous avons fait l'amour. Je n'ai pas baisé, j'ai fait l'amour et je continuerais dans cette voie là avec Lana parce qu'elle est différente de toutes les autres filles. Parce qu'elle est la fille que j'aime plus que tout. Cette nuit, je lui ai dit que je l'aimais et je le pensais, je lui dirais encore et encore pour qu'elle prenne conscience de mon amour pour. Pour son corps, son âme, ses fêlures et ses cicatrices. Je l'aime comme elle est.
Tout en m'étirant, la couette glisse légèrement de mon corps, ne dévoilant pas ma masculinité. Fort heureusement. Connaissant les autres enfants de cette colocation, ils seraient capables de rentrer dans la chambre sans frapper. Je sais que Dean serait au moins capable de le faire puisque ça s'est déjà passé pendant que j'étais au lit avec une fille, l'été passé. Ça remonte tellement loin l'été passé. Je ne me rappelle rien, des événements que j'ai pu vivre. Comme si cette saison ne m'avait pas marqué comme chaque événement me marque depuis que j'ai rencontré Lana. Cependant, en posant ma main à ma gauche, le drap est froid. Pas de corps. Pas de creux. Pas de Lana tout simplement.
Brusquement, j'ouvre les yeux pour tomber sur... rien. Pas de Lana, c'est bien ce qu'il me semblait. Mon esprit commence à imaginer le pire des scénarios mais peut-être qu'elle n'a pas su dormir et qu'elle est en bas, en train de déjeuner ou de bavarder avec les autres. Sauf qu'elle ne déjeune pas le matin et elle parle très rarement, le temps qu'elle puisse émerger de son sommeil. Je me redresse sur mes coudes et constate avec effroi que la porte de son armoire est ouverte. Et je peux très clairement voir qu'ils manquent des vêtements. Elle ne serait pas partie ? Elle n'est tout de même pas comme ça ? En plus, elle semblait aller pour le mieux, ça n'a aucun sens.
Bordel, où est-elle ?
Je me laisse tomber contre le matelas, je pose mes mains sur mes yeux et tente de réfléchir à ce qui aurait pu déraper hier soir. Sauf que je ne vois pas ce qui s'est mal passé. J'ai tout fait comme il fallait, tout. Même lui faire l'amour, je l'ai fait avec tendresse et douceur. Avec amour et sensualité. Alors, où est-ce que j'ai merdé bordel ?! Pendant le repas ? Non, impossible puisque je n'ai pas dit grand-chose. Pendant le Twister ? Impossible, j'étais trop obnubilé par les sublimes seins de ma copine. Peut-être que je l'ai mise mal à l'aise à un moment donné ? Impossible là aussi. Ou alors, je n'ai pas fait attention ? Putain, mais qu'est-ce que j'ai fait ?
Et si, ce n'était pas moi le problème. Et si Lana s'était mise une idée en tête et avait comme principe de la faire. Mais quoi ? Il faut que j'appelle ma sœur, que je sache ce qu'elle lui a donné comme conseils pour que ma copine prenne la fuite pendant la nuit sans même me donner une explication ou me dire au revoir. Furieux contre ma sœur et Lana - parce qu'elle ne m'a rien dit -, je me redresse vivement et me tourne vers sa place. Y a-t-il un indice de son départ ? Oui, il y en a un. Un simple mot.
« Ethan,
je suis désolée d'être partie de cette manière. Je sais qu'il n'y a pas de raison pour que je parte en pleine nuit. Peut-être pour toi mais pour moi, il y en a une. Je dois rentrer chez moi et régler mes problèmes. Seule. Si je veux aller bien, je dois m'expliquer avec mon père et faire l'impasse sur mon passé. Si je veux refaire confiance aux autres, je dois me faire à nouveau confiance et je n'y arriverais pas si je ne vais pas la voir. Je dois l'affronter, lui dire au revoir pour la première et dernière fois. Je ne l'avais jamais fait parce que je n'avais pas cru en sa mort, j'étais dans le déni mais aujourd'hui, je dois surpasser cette étape.

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An endless fight
DragosteÀ contre cœur, Lana Rivera, âgée de 18 ans, s'oblige de quitter sa ville. Elle trouve cette opportunité lorsque ses études à l'Université débutent. Quitter le grand soleil de Miami pour aller à Charlotte, c'est le choix qu'elle a décidé de faire pou...