28. Ethan

824 48 20
                                        

Les jours défilent et semblent se ressembler. À chaque nouveau jour, je m'en veux un peu plus et je pense que Lana à remarquer un changement chez moi. D'habitude, quand il y a un changement de mois, nous faisons une fête le premier vendredi. Aujourd'hui, c'est ce que nous faisons, nous préparons la fête de ce soir sauf que je n'y mets pas autant d'énergie que d'habitude. Je ne bouge pas les canapés avec énergie, je n'aide pas avec force pour les fûts de bière.

Pourtant, malgré que je changeais, ça n'a rien amélioré entre ce qui semble se passer entre Lana et moi. Tous les soirs, nous regardons un film ensemble, nous continuons de nous taquiner. Je continue d'avoir envie d'elle à tel point que j'ai failli demander à mon amie la main droite de me venir en aide mais je trouvais ça déplacer. Me caresser en pensant à Lana, qui est dans la pièce d'à côté, je ne trouvais pas ça sain. Plus les jours passent à dormir collé serré avec elle, plus j'ai terriblement envie d'elle. Le truc, est-ce qu'elle ressent la même chose que moi ? Je sais qu'elle ne fait rien dans les coups d'un soir, elle me l'a fait comprendre mais est-ce que je suis prêt à m'engager dans une relation ?

Actuellement dans ma chambre en train de relever la manche de ma chemise blanche, j'essaie ensuite de l'attacher avec un bouton sauf que je tremble tellement que je n'y arrive pas. Soudain, des ongles peints de noir s'affichent en face de moi. Relevant les yeux, je tombe sur Lana qui reboutonne d'un côté puis de l'autre. Au final, elle s'est occupé de boutonner mes deux manches comme si j'étais un enfant mais le fait qu'elle s'occupe de moi, de cette façon, ça me plaît bien. Me reculant, j'attrape la main de Lana et la regarde de bas en haut, admirant sa silhouette dans une jolie robe noire à fleurs rouge lui arrivant un peu au-dessus du genou. Elle a enfilé des baskets blanches. Cette tenue la rend encore plus sexy et très... bandante. J'ai honte de cette pensée, vraiment.

- Tu es très belle, lui dis-je en l'attrapant comme si c'était naturel que je fasse ça. Très sublime !

- Merci, balbutie-t-elle en posant ses mains sur mon torse pour me repousser. Tu n'es pas mal, non plus !

Et sur ses derniers mots, elle quitte la chambre sans oublier son téléphone. Afin de me calmer, j'attends quelques minutes avant de sortir de la chambre mais à peine ai-je mis un pied en dehors que je la remarque en pleine discussion avec Dean. Lorsque son regard se tourne vers moi, il m'offre un grand sourire en approchant sa bouche de l'oreille de Lana. Mon sang bouillonne. Pour la première fois, j'ai envie de foutre mon poing dans la figure de mon meilleur ami. Il lui murmure quelque chose, le rire de Lana me parvient aux oreilles et m'énerve davantage. Ensuite, il s'éloigne et Lana entre dans la chambre de Charline.

À grands pas, je pars à la poursuite de mon meilleur ami. J'aimerais savoir ce qu'ils se sont dit pour qu'elle rigole. S'il l'a drogué, c'est un homme mort. Non, il ne fait jamais ça, je suis con de penser ce genre de chose ! Descendant les escaliers presque en courant, je remarque qu'il y a déjà pas mal de personne dans notre salon. La musique résonne déjà, les gobelets rouges s'élèvent dans les airs, les corps se collent et se déchaînent sur notre piste improvisée. Regardant partout, je repère la silhouette de Dean qui entre dans la pièce où se trouve le billard. Je dévale les escaliers et pars en direction de cette pièce en essayant de me sortir de la foule de corps.

Une fois dans la pièce, je le retrouve assis dans le canapé avec une bière à la main et une cigarette dans l'autre, Rackel sur ses genoux. Celle-ci a passé ses bras autour de la nuque de Dean et l'embrasse dans le cou. Quand Dean me remarque, il me fait un grand sourire. Le connard, il sourit mais il ne sait pas que je vais lui foutre mon poing dans la figure s'il ne me donne pas d'explications assez rapidement. Lorsque je m'avance et que je m'installe à ses côtés, la seule chose qu'il trouve à faire c'est de me filer une bière entre les mains. Par politesse, je l'accepte mais mon regard noir ne quitte pas sa gueule d'ange.

An endless fightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant