An endless fight

13. Lana

Le lendemain...

Ce matin, mon réveil fût compliqué. J'ai un mal de tête atroce, mes yeux peinent vraiment à s'ouvrir. Heureusement, avant de m'être endormie, j'ai eu l'intelligence d'actionner mon réveil. Sauf qu'en regardant mon téléphone, je me rends compte qu'il n'est pas encore l'heure. Que c'est mon réveil intérieur qui a retenti et je le maudis pour ça parce qu'il est beaucoup trop tôt.

5 heures du matin et je suis déjà debout, plus rien ne va c'est sûr.

Me redressant doucement, je fais attention à ne pas réveiller mon acolyte qui dort à poing fermé juste à mes côtés. On peut dire que quand il ne fait pas d'insomnie, il a un sommeil de plomb. Je l'envie parce que mes nuits ne sont jamais tranquilles. Jamais apaisantes. Il faut toujours que je me réveille au moins une fois par nuit, sauf si, par chance, j'en fais une complète.

Quand je pose les pieds au sol, c'est comme si je respirais à nouveau. La fraîcheur me fait un bien fou, je ressens un moment de plénitude. Mais alors que je me redresse sur mes deux pieds, un vertige me force à me rasseoir. Génial, ça recommence ! N'ayant aucune envie de manger ni de trop bouger, je me recouche en remontant un peu sur le haut du lit et allume ma petite lampe de chevet pour lire un petit peu. Ça va m'aider à décompresser et à penser à autre chose qu'à ce qui s'est passé hier soir.

Ça faisait longtemps que je n'avais plus fait de chute de tension, je crois que mon corps a accumulé trop de fatigue ces derniers temps. Et trop de stress. Ma tension a toujours été très baisse mais depuis un an, elle était bien remontée. D'ailleurs, mon médecin était fier de ça. De savoir que ma tension n'était plus un problème même si elle est à garder à l'œil. J'ai bien fait de prendre mes gouttes d'Effortil pour venir ici mais il semblerait que ça ne plaise pas à mon coloc, ce genre de médicament. Heureusement, il a su gérer ça avec brio, me rassurant avec des mots doux et simples. En me diversifiant et en changeant de sujet. Intérieurement, je le remercie de ne pas m'avoir donnée mon médicament. Lisant et appréciant ma lecture, je ne fais pas attention à la marmotte qui commence à se réveiller en bougeant dans tous les sens.

Après, on dit que c'est moi qui bouge beaucoup mais il est pire !

Je ne sais plus quel jour c'était de la semaine mais Ethan m'a donné un coup de coude dans le front durant la nuit. Je peux dire que je l'ai bien senti passer, j'étais même très bien réveillé. À son réveil, je lui ai dit et lui ai faits comprendre mais Ethan ne m'a pas cru et m'a accusé d'inventer n'importe quoi. C'est vrai que c'est un fantôme qui est venu bouger son bras pour me donner un coup dans le front. D'ailleurs, je devrais peut-être le remercier pour la jolie trace rouge que j'ai eu en plein milieu du visage.

Lorsque je sens le matelas s'affaisser et des mouvements de bras s'effectuer, je ferme mon livre sans oublier de mettre mon marque-page et me tourne vers mon cher et tendre coloc. Nos yeux se croisent et pendant un bref instant, j'ai l'impression que les siens vont me dévorer. Je ne sais pas pourquoi je pense ça mais c'est ce que je ressens. C'est comme ce que j'ai ressenti quand il a posé brièvement ses lèvres sur les miennes pendant une demi-seconde. J'ai vraiment eu peur en fait quand notre pseudo baiser a eu lieu. Pas que je n'en avais pas envie mais c'était comme un réflexe. Depuis que j'ai rompu avec mon abruti d'ex, je n'ai laissé aucun garçon m'approcher. Je suppose que je n'étais pas prête à avoir une nouvelle relation ou alors parce que j'avais peur du jugement qu'il pouvait me porter.

Mon ex-copain était le genre gros bad boy, à attirer toutes les filles dans ses filets. Nous sommes restés deux ans et demi ensemble avant que je ne mette fin à notre idylle. Je l'aimais, ça c'est sûr mais lui, il n'avait pas le même sentiment envers moi. Il ne cherchait pas vraiment quelque chose de sérieux, c'est juste qu'il me trouvait bonne – je reprends ses propos – et qu'il avait une attirance pour moi. Rien de plus, rien de moins, il n'y avait pas de sentiment. J'ai appris ça, après deux ans et demi de relation.