J'ai eu la trique tout le trajet à cause d'une certaine personne qui s'est retrouvé dans la même voiture que moi. Comme nous sommes huit et qu'on a six voitures, on a décidé de faire du covoiturage et donc, de prendre deux voitures, la mienne et celle de Tristan. Les groupes sont simples, dans la voiture de Tristan se trouve Phoebe, Rackel et Dean. Dans la mienne, il y a Charline, Austin et ma demeurée mais sexy de colocataire. D'ailleurs, celle-ci s'est mise à l'arrière avec sa copine mais elle s'est installée dans mon champ de vision, derrière mon siège. Depuis que nous avons démarré, les filles n'ont pas arrêté de parler pour faire plus ample connaissance comme elles nous l'ont crié quand on a demandé du silence. Depuis, comme des couillons, on ferme notre clapet et on regarde la route, ou plutôt la voiture de Tristan devant nous.
Franchement, je ne pensais pas que des filles pouvaient avoir autant de pouvoir sur nous pour nous faire taire. J'en suis encore choqué tandis que Dean a fini par fumer sous les agacements de Charline qui déteste les gens qui fument. Dommage pour elle, tous les mecs de la coloc fument et parfois, Rackel nous rejoint quand elle en a envie.
Dans un silence de mort, parfois sous quelques ricanements des filles à l'arrière, nous arrivons enfin à l'université où voitures et motos commencent à faire leur entrée. Les gars plus caïds font leur malin en jouant avec le moteur de leur engin jusqu'à ce que cela attire le regard de certaines. Les filles les plus pestes montrent leurs atouts de différentes façons : il y a celles qui mettent leur poitrine en avant, d'autres qui montrent leur longue jambe avec leur minijupe ou encore, il y a celles qui font les deux, ce qui est d'autant plus pathétique. Dans la voiture, il n'y a aucune de ces filles, Lana et Charline sont toutes les deux naturelles. Surtout Lana qui est très magnifique avec sa petite robe. Je ne dis pas que Rackel et Phoebe sont comme ça... peut-être un peu Rackel, quand même.
Le parking est presque plein mais heureusement pour nous, Tristan a réussi à se garer à côté d'une place libre. Sans perdre de temps, j'avance prudemment, quand même, puis je fais ma manœuvre pour m'y garer. Quand c'est fait, j'actionne le frein-main et enlève ensuite la clé avant de sortir. Lorsque je sors, des regards se tournent vers nous et se stoppent sur les deux nouvelles qui viennent de sortir de ma voiture. Je n'y fais pas attention et sors une cigarette de ma veste pour ensuite la porter à mes lèvres. Puis, je prends le briquet que me tend Tristan et l'actionne pour que la flamme orangée jaillisse et vienne embraser le bout de ma clope.
Tout de suite, je prends une bouffée et celle-ci me pique légèrement la gorge avant que le sentiment de bien-être s'installe. Après, ce n'est qu'une question d'habitude. Je m'adosse à ma portière en enfonçant une main dans ma poche de mon jean, appréciant ce qui m'entoure. J'entends encore Charline râler contre nous, les mecs, car nous fumons tous. Rackel nous rejoint sous l'agacement de Phoebe qui vient de se faire abandonner, avant qu'elle n'aille chercher du réconfort chez son copain qui crache sa fumée en direction opposée à celle de Phoebe.
Le temps passe, le parking commence à se vider des élèves car l'heure de la rentrée approche. Ma cigarette est fini depuis longtemps mais j'en ai repris une deuxième pour essayer de faire taire la voix stridente de Charline qui n'arrête pas de pester contre nous. Si elle continue de râler, je vais lui foutre une pomme dans la bouche. Elle me gonfle déjà alors que je la connais à peine ! Puis, soudain, il fait calme. Enfin, bon sang ! Je regarde autour de moi mais plus aucune fille n'est présente.
Tournant alors ma tête vers le petit chemin de terre, je les vois. Phoebe parle avec Charline tandis que Rackel est en avant en train de parler avec d'autres filles de l'université. Je fronce les sourcils quand mon regard tombe sur Lana qui avance seule, à l'écart de tout le monde. Elle n'est sans doute pas du genre très sociable, je dirais timide et réservée. Et peut-être sur la défensive, un truc comme ça. Ou alors, elle ne se sent pas à sa place. Attrapant mon téléphone, je m'aperçois qu'il est bientôt l'heure. Je fais un tchek aux gars avant de prendre mon sac dans mon coffre de voiture puis de le fermer et de partir. J'essaie de rattraper ma chère colocataire pour qu'elle est un peu de compagnie. Et puis, j'ai envie de l'embêter.

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An endless fight
RomanceÀ contre cœur, Lana Rivera, âgée de 18 ans, s'oblige de quitter sa ville. Elle trouve cette opportunité lorsque ses études à l'Université débutent. Quitter le grand soleil de Miami pour aller à Charlotte, c'est le choix qu'elle a décidé de faire pou...