48. Ethan

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Un mois plus tard, réveillon de Noël...

J'aime les réveils doux, sensuels et surtout, ceux auprès de Lana. J'aime qu'ils soient tranquilles, sans bruit quelconque sauf celui des baisers de Lana contre ma peau chaude. Mais là, j'ai envie de tuer celui qui fait tout ce brouhaha dans la maison, celui qui n'arrête pas de taper contre la porte de notre chambre alors que Lana - complètement nue, pour ne pas changer de d'habitude - est serrée contre moi.

- Ethan, souffle justement cette dernière en posant des baisers le long de mon torse. Ethan, réveilles-toi, on doit s'habiller.

- Mmm... Mmm...

Je n'ai pas la force d'aligner deux mots voire même une simple phrase, beaucoup trop fatigués par mon manque de sommeil. Les nuits torrides avec Lana, elles vont finir par me tuer et me vider, totalement et littéralement. Je n'en peux plus et en même temps, je n'en aurais jamais assez tellement j'aime nos moments de sexe. Je l'avoue, j'aime faire l'amour à ma copine plusieurs fois - beaucoup trop de fois même - par semaine. Sauf que cette nuit, on y a été trop fort. Mes muscles sont engourdis et je n'ai sûrement plus de force dans les bras à force d'être en suspension au-dessus de son merveilleux corps. Je pense qu'elle doit se sentir épuisée elle aussi, et très engourdie.

- Ethan, bon sang, lèves-toi et lâche-moi ! peste Lana en bougeant son corps contre le mien. Bouge, il est déjà trois heures de l'après-midi et nous devons être chez tes parents à dix-sept heures.

Comme je ne bouge toujours pas, Lana utilise la manière forte auprès de moi. Et le pire, c'est qu'elle sait que ça fonctionne. Qu'elle a tout le pouvoir sur moi à ce moment-là. Parce que je suis un accro au sexe, surtout celui avec elle.

- Si tu te lèves dans les prochaines secondes, je te ferais une gâterie sous la douche. Si pas, tu ne touches pas à mon corps pendant une semaine, m'annonce-t-elle en réussissant à se dégager de mes bras.

Aussitôt dit, aussitôt debout...

***

- Je déteste arriver en retard à un repas de famille, râle Lana en faisant un chignon coiffé-décoiffé alors que l'on roule en direction de chez mes parents.

Le réveillon de Noël se passe chez mes parents cette année et tout le monde est invité. Quand je dis tout le monde, c'est tout le monde. La famille du côté de ma très chère belle-sœur, la famille du côté de ma très chère chieuse de copine - ses parents et sa sœur seulement, il ne faut pas abuser non plus - et notre famille qui est beaucoup trop grande pour être accueilli dans notre jardin. On peut dire que l'on voit les fêtes en grand cette année. En très grand, même. Le seul truc qui m'énerve, ce sont les gamins qui vont courir partout et se faufiler entre nos jambes pour échapper à un autre gamin qui lui court après. Bon sang, je déteste ce genre de rassemblement. Le point positif, c'est que je ne déteste plus les enfants... sauf encore un petit peu. Pour tout vous dire, c'est Lana qui m'a fait changer d'avis quand elle m'a demandé si je voyais un avenir familial avec elle. J'ai été sincère et directe et, j'ai dit oui. Parce que c'est la simple et pure vérité.

Bon, même si nous sommes encore jeunes et que notre relation est toute fraîche, Lana a l'art d'aborder des sujets très sérieux quand on est couché dans le lit ou qu'on se prépare dans la salle de bain. Mais j'aime nos discussions parce qu'elle m'aide à voir certaines choses d'une autre vision. Elle m'aide à voir que les enfants ne sont pas forcément comme nous, que la vie n'est pas la même pour tout le monde. J'ai peut-être aidé Lana pour plusieurs choses mais elle, elle m'aide pour voir la vie différemment !

Lorsque je me gare en face de chez mes parents, je suis surpris de constater qu'il y a beaucoup trop de voitures. Je sens que les embrassades vont durer une éternité et que je ne vais pas pouvoir rester auprès de ma copine comme je le souhaite. Je sens qu'on va me demander de rester avec les hommes, qu'on va me demander de laisser ma copine avec les femmes parce que - selon certains hommes de ma famille -, les femmes restes ensemble et les hommes restent ensemble. Pour ma part, je ne suis absolument pas d'accord avec ça. Comme le fait que l'homme travaille et que la femme reste au foyer. Pour moi, il n'y a aucune différence entre l'homme et la femme !

An endless fightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant