51. Ethan

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5 ans plus tard...

- Je déteste mes parents, dis-je entre mes dents serrées et le regard rivé sur la route.

- Non, tu les aimes énormément, rigole Lana en jetant un regard sans arrêt à l'arrière de la voiture.

Je viens poser ma main sur sa cuisse, la pressant doucement pour la rassurer du mieux que je peux. Elle détourne le regard pour le poser sur moi, ses yeux fatigués essayant de lutter pour ne pas se fermer et donc, dormir. Parce qu'elle ne cherche que ça depuis quelque temps, le sommeil. J'avais dit à ma mère que ce n'était pas possible, que nous étions tous les deux beaucoup trop fatigués pour aller à des barbecues en famille. Mais elle a su trouver les arguments exacts, réclamant d'avoir toute la famille réunit pour un bon barbecue rempli de joie et de bonheur. Cependant, je reste quand même sur mon idée première que ce n'est pas une bonne idée. Qu'il nous faut un temps d'adaptation.

Lana et moi ne dormons pas tranquillement depuis trois mois. Toutes les deux heures plus ou moins, nous sommes réveillés par les pleurs alarmants de notre fille. On peut dire qu'elle a de bons poumons et un cri à vous percer le tympan si vous ne vous dépêchez pas de lui foutre le sein de sa mère en bouche, il n'y a que de cette façon que nous arrivons à retrouver un peu de calme. Et puis, ça soulage ma femme qui a décidé de ne donner que le sein. Il faut savoir une chose, j'aime ma fille mais sincèrement, je ne pensais pas que le rôle de père serait aussi compliqué et fatiguant. Mais ça l'est encore plus pour Lana, c'est elle qui nourrit le bébé alors, elle se réveille beaucoup plus que moi. Bien plus.

- Arrête de la regarder sans arrêt, lui dis-je en regardant la route à cause du trafic qui se fait dense. Elle dort, aucun risque qu'elle ne parte en courant.

J'essaie de tenter une blague pour alléger cette ambiance mais ça ne passe absolument pas.

- Ethan, c'est un bébé. À tout moment, elle peut se réveiller et hurler pour avoir à manger.

- Moi aussi, j'aimerais que tu accours comme ça vers moi, râlais-je en tournant dans une rue. Ça fait dix mois qu'on n'a plus baisé.

Vous rendez vous compte ? Dix mois que ma main droite est devenue mon amie à plein temps !

- Surveille ton langage, Ethan !

- T'as entendu ce que je t'ai dit, ça fait dix mois. Presque un an. Je commence à avoir certaines envies, bébé !

- Et moi, je suis fatigué, râle-t-elle à son tour.

- Merde, Lana ! m'exclamais-je en tapant sur le volant. Quand tu étais à trois mois de grossesse, tu n'étais pas fatigué, on aurait pu encore et encore faire l'amour. Baiser matin, midi et soir !

Je vois du coin de l'œil qu'elle me lance un regard noir mais c'est le dernier de mes soucis. Je sais que je dois surveiller mon langage lorsque notre fille est dans les parages mais... merde !

- Durant toute ta grossesse, tu étais excité au possible ! insistais-je en élevant légèrement la voix.

- Ethan, souffle-t-elle complètement blaser par ma petite crise. Ce soir, d'accord ? Je te promets qu'on reprendra un train de vie normal, je te le promets, marmonne-t-elle en posant sa main contre ma joue. Il nous faut juste un temps d'adaptation !

Temps d'adaptation mon cul, oui !

J'espère qu'on va reprendre une vie normale parce que là, je sens que je vais finir par exploser. Avant, c'était du sexe plusieurs fois par semaine et puis, un bébé a décidé de faire son apparition et Lana a décidé de ne plus faire l'amour. Plus du tout. Elle a bien voulu jusqu'à ce qu'elle arrive à trois mois de grossesse et puis, du jour eu lendemain, alors qu'elle avait les hormones en feu, elle ne voulait plus. J'essayais de la chauffer mais je n'avais droit qu'à une pipe, c'était tout. Elle ne voulait absolument pas faire l'amour alors qu'il n'y a pas de risques. Je vous jure, je ne fais pas un deuxième enfant !

An endless fightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant