11. Ethan

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La noirceur de la nuit a pris possession de notre chambre, le calme s'est installé comme chez lui. Cela doit faire deux heures que Lana est partie de cette chambre, sans jamais y remettre un pied. Deux heures où je tourne en rond en m'inquiétant d'où elle pourrait être, de ce qu'elle pourrait faire. Je ne sais pas d'où me vient cette panique mais elle est présente depuis que mes yeux ont rencontré ceux humides de Lana, lorsqu'elle est sorti de notre salle de bain. Depuis, je ne cesse de passer en boucle dans ma tête ce que j'aurais pu faire de travers mais rien ne me vient.

Je n'ai pas agi en connard ça, c'est sûr !

Lana est différente de tout le monde, elle est très renfermé sur elle. Et le manque de confiance qu'elle a envers elle-même ressort fortement, on peut le voir si l'on ouvre grand nos yeux. Je l'ai vu dès que mon regard est tombé sur elle, son aura est peut-être pétillante mais ses émotions sont trop tristesses. Tout ce qui émane de chez elle, se résout à de la mélancolie et beaucoup de préjugés envers elle-même. Je me demande ce qui l'a rendu ainsi, je pourrais parier qu'elle n'était pas comme ça avant, elle devait croquer la vie à pleines dents.

Alors que je tourne en rond dans notre chambre comme un lion en cage, je finis par mettre mes chaussures et je descends au salon pour savoir si quelqu'un aurait vu ma chère colocataire. Quand j'arrive en bas, les gars jouent à la console avec chacun une bière dans la main tandis que Phoebe et Charline papotent dans la cuisine. La seule personne qui manque à l'appel c'est Rackel, elle doit sûrement être dans sa chambre. J'avance vers les filles, ce sont les seules susceptibles de savoir où se trouve Lana. Enfin, je crois. Je l'espère.

Une fois près du plan de travail, je pose mes avants bras dessus et regarde Phoebe préparer le dîner de ce soir. Lorsqu'elle lève les yeux dans ma direction, ses sourcils se froncent et sans que je m'y attende, elle m'envoie une pâte dans la tête. Je lève les yeux au ciel et ramasse la pâte qui est tombé au sol et la pose sur le plan de travail.

- Qu'est-ce que tu veux, Ethan ? Parce que si tu es là pour seulement nous regarder, tu peux partir.

- Vous n'auriez pas vu Lana ? demandais-je sans faire attention à sa remarque.

- Elle doit être dans sa chambre, me répond Phoebe tandis que Charline me dit le contraire.

- Elle est partie dehors, elle avait l'air d'avoir besoin de prendre l'air.

Je les remercie et sors pour aller vers les transats, là où se trouve sûrement Lana si elle est sortie, comme me l'a dit Charline. Et effectivement, quand j'arrive du côté des transats, j'y découvre une Lana recroquevillée sur elle-même. Son petit corps tremble, ses poings sont serrés. Sans hésiter, je m'approche d'elle et passe un bras en dessous de ses genoux, un derrière son dos. Ensuite, je plaque son corps froid à cause de la fraîcheur de la nuit contre le mien, qui se trouve être chaud. Et il le devient encore plus quand nos corps entrent en contact, mes pulsions ressortent.

Hé, tu vas te calmer mini-Ethan.

Sans perdre de temps et surtout pour éloigner le corps sexy de Lana du mien, je finis par prendre la direction de l'intérieur. Pénétrant dans la maison, la chaleur me surprend et réchauffe peu à peu nos corps même si le mien est déjà chaud bouillant. Marchant vers les escaliers, je vois le regard des autres sur nous. Enfin, surtout de Lana dans mes bras.

Posez vos yeux ailleurs, ai-je envie de leur dire mais au lieu de ça, je dis autre chose :

- Juste, posez pas de questions, dis-je en me tournant vers eux.

Je savais qu'il y allait avoir une personne qui allait me poser la question, autant les prévenir. Ils me regardent tous avec des yeux de merlans frits, comme si j'avais tué quelqu'un. Sérieusement, ils deviennent presque flippants là. Sans une minute de plus, je leur tourne le dos et pars en direction de ma chambre. Une fois dans celle-ci, je dépose Lana sur le lit et entreprends de lui enlever ses vêtements afin de lui passer un de mes t-shirts un peu plus chaud. Son corps tremble légèrement, ses lèvres deviennent doucement bleues. En vitesse, j'enlève ses vêtements mais mes yeux s'attardent sur sa poitrine mise en avant. Sa peau est pâle avec des petites vergetures qui ne se voient pas énormément. Ça la rend davantage sexy, je trouve.

An endless fightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant