An endless fight

36. Ethan

Nous sommes dimanche, le jour de la fête de fiançailles de mon frère et de sa copine. J'ai mis un réveil à six heures du matin, ma mère a exigé que je sois là bien avant tous les autres invités afin que je puisse discuter avec mon frère et qu'on mette toute cette histoire derrière nous. Les invités vont arriver vers trois heures de l'après-midi, mes parents ont demandé ma présence à dix heures. Je doute qu'il faut cinq heures de discussion mais j'obéis. Et puis, comme ça je pourrais mettre Lana à l'aise parce que depuis qu'elle est réveillé, c'est une vraie pile électrique.

Comme chaque matin, elle n'a pas voulu manger mais je l'ai un peu forcée. Quand elle s'est réveillé grâce à mes caresses et mes baisers sur son dos et dans son cou, elle était blanche comme un linge. Je ne sais pas si c'est parce que s'est son teint habituel ou si c'est parce qu'elle couve quelque chose. Quand je lui ai demandé, elle m'a affirmé que ça arrivait de temps en temps qu'elle soit un peu plus pâle que d'habitude. J'ai accepté ses explications sans rien dire mais je garde un œil bien veillant sur elle. Et par précaution, j'ai glissé ses gouttes d'Effortil dans son sac. Je sais qu'elle s'en rendra compte mais qu'elle ne dira rien. Je préfère prévenir que guérir, surtout avec elle. Pas parce que je n'ai pas envie qu'elle ait des problèmes mais parce que je ne veux pas la voir mal.

Actuellement, je suis en train de m'habiller pendant que Lana se lave. Je voulais prendre une douche avec elle – en restant sage ! – mais elle est sortie de la salle de bain et m'a ordonné de me dépêcher afin qu'elle ne perde pas trop de temps. Du coup, j'ai pris une douche express et ça fait une demi-heure que Lana est enfermé dans la salle de bain. J'espère qu'elle sortira assez vite mais – à mon avis – elle doit sûrement se maquiller à l'intérieur.

M'approchant de la porte, je donne trois petits coups avant qu'elle ne me crie que je peux entrer. C'est ce que je fais sans m'attendre à tomber sur elle, son corps seulement recouvert d'une serviette. Ses cheveux humides sont lâchés, Lana est en train de se brosser les dents. Je marche vers elle jusqu'à me positionner dans son dos, mes mains sur ses hanches. Je pose ma tête sur son épaule, nous contemplant dans le miroir. La contemplant, seulement elle.

Un vrai petit couple !

- Est-ce que tu es presque prête ? lui murmurais-je, mes lèvres frôlant son oreille.

- Je n'ai plus qu'à enfiler ma tenue et je serais prête, marmonne-t-elle en se penchant en avant pour se rincer la bouche.

À ce petit mouvement, ses fesses viennent se plaquer contre mon entrejambe, disant bonjour à mon érection naissante. J'essaie de me contenir au mieux mais avec cette beauté en face de moi, c'est beaucoup trop compliqué. Cœur fondu et mielleux, bonjour ! C'est pour ça que, à contre cœur, je m'éloigne d'elle et me parfume légèrement, gardant tout de même un regard en coin sur elle. J'aime la regarder, l'admirer, retenir ses moindres mouvements et traits.

- Très bien, je descends. Tu penses être prête dans dix minutes ?

- Oui, ne t'inquiète pas. Dans cinq minutes même, je descends et on part.

Je me rapproche d'elle, la retourne, pose mes mains sur ses joues et je viens poser mes lèvres contre les siennes pour un baiser doux et rapide. Quand je m'éloigne de sa silhouette, un sourire est collé sur son visage légèrement maquillé. C'est ce que j'aime le plus chez elle, la simplicité et le naturel. Et puis, après un énième regard, je sors pour descendre dans la cuisine. Dean et Austin sont dans le canapé, buvant un café devant une partie de basket. À la cuisine, Charline et Rackel font le déjeuner pour tout le monde sauf pour Lana et moi. Même si j'ai légèrement déjeuné ce matin, ma mère en a préparé un donc nous allons déjeuner chez elle. De toute façon, je crois que je n'avais pas trop le choix vu le ton qu'elle avait emprunté au téléphone quand elle me l'a dit.