45] Matelas

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Le manque d'oxygène n'aide pas Oxelle dans sa lutte acharnée pour empêcher Fidèle de faire ce qu'il veut d'elle.
Mais lorsqu'elle comprend que de toute façon elle ne pourra pas s'en sortir elle prit alors simplement, non pas pour qu'il parte, elle sait que c'est impossible, mais simplement pour qu'elle meure d'asphyxie avant qu'il ne commence à la violer.
Elle sent la vie s'échapper peu à peu, il ne faudra plus longtemps à son esprit pour perdre connaissance puis à son corps pour mourir sans retour possible.
Elle finit par ne même plus réussir à secouer ses jambes et devient alors presque aussi molle qu'une poupée de chiffon. Ça y est. C'est la fin...

Mais soudain, sa tête est brusquement relevée et l'air revient subitement en elle. La respiration qu'elle prend est salvatrice et absolue.
Fidèle la cambre encore davantage en tirant sur ses longs cheveux blonds et vient plaquer ses lèvres au creux de son oreille pour chuchoter:

-Tu ne croyais quand même pas t'en sortir si facilement... Tu dois porter ma descendance. Ne l'oublie pas petite salope.

Et à peine commence-t-elle a reprendre ses esprits qu'il replonge de force son visage contre le matelas dans le but de lui faire du mal et de la rendre la plus faible possible. Puis, sans la moindre hésitation, continue de baisser son jean jusqu'à ses genoux et entreprend de faire de même avec son propre pantalon.
Mais alors, un coup lui est porté sur le dos. Il se redresse aussitôt et réalise que c'est une chaise. Il lève les yeux vers l'autre bout de la pièce, pour voir le responsable. La responsable. Nina. Qui vient de lui balancer une chaise malgré toutes ses entraves en se débrouillant avec la puissance de ses jambes.

Une ombre vient alors recouvrir le visage de Fidèle qui se lève et lâche par la même occasion Oxelle qui peut de nouveau reprendre de l'oxygène et ne profite pour se redresser et s'assoir plaquer dos au mur, essayant de reprendre ses esprits et toussant frénétiquement.

L'homme s'approche alors d'un pas lent vers Nina qui essaye de reculer le plus possible, les yeux emplis de terreur.

-Toi... Comment oses-tu? Comment penses-tu seulement que ce que tu viens de faire était pertinent?

Il s'approche encore et une fois arrivée debout face à elle, la surplombant de toute sa hauteur il la gifle de toutes ses forces du revers de la main, si violemment qu'elle est projetée allongée sur son matelas. Il pose alors un genoux à terre et la saisit par les cheveux pour relever sa tête.

-Espèce de pute! C'est toi! Tout est ta faute! Si tu n'avais pas existé elle ne se serait jamais suicidée! C'est toi qui l'a convaincue de le faire, pour que Modeste puisse avoir des enfants avant moi, pour qu'il puisse m'humilier! C'est tout ce que tu as toujours voulu! Lui et toi! Et maintenant tu veux de nouveau m'empêcher d'avoir une descendance! Mais crois moi, cette fois je ne te laisserai pas faire. Ni toi ni mon frère ni personne! Et je vais faire en sorte qu'Hypolyte soit le seul et unique gamin que vous n'ayez jamais...

Et sur cette dernière phrase il vient poser ses yeux sur le ventre rond de Nina.

OxelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant