Oxelle

63] Bave

Lorsqu'Oxelle crache au visage de Prosper ce dernier a un léger mouvement de tête par réflexe. Il essuie alors lentement la salive avec un petit rictus amusé, puis soudain sans prévenir vient balancer son poing fermé dans l'estomac de la jeune femme.
Celle-ci se recroqueville aussitôt sur elle même à cause de la douleur, incapable de prononcer un son et cherchant de l'air.
Elle est alors à genoux, bloquée entre lui et le mur, incapable de se défendre.

Le coup a également surpris le petit Hyppolyte toujours gentiment assis sur la cuvette fermée. Choqué, ne comprenant pas ce qui se passe il reste figé, fixant le spectacle devant lui.

Prosper relève alors le visage de la jeune femme en tirant ses cheveux en arrière, et lui assène un deuxième coup, cette fois au visage. Par ricochet sa tête se cogne violemment contre le mur. Du sang gicle de son nez sur le mur et ce deuxième coup terrorise l'enfant qui se met alors à fondre en larmes.
Il n'avait pas compris lorsqu'Oxelle avait poignardé son père. Parce qu'il n'avait pas manié de souffrir. Il était simplement allongé sur le sol sans parlé, avec un beau liquide rouge glissant sur le sol.
Mais en cet instant Hyppolyte voit la douleur et la comprend.

Pourquoi son oncle frappe-t-il cette jeune femme qui avait l'air si gentille lorsqu'elle le tenait dans ses bras? Et où est maman? Où est papa?

Prosper tourne alors son visage vers lui et lui dit:

-Ne regarde pas. Tourne toi vers le mur.

Mais le petit garçon n'écoute pas. Il n'arrive ni à regarder ailleurs, complètement hypnotisé, ni à cesser de pleurer.
Prosper s'approche alors de lui et veut le retourner face au mur mais le garçon recule lorsqu'il veut le toucher. Oxelle quant à elle essaye de reprendre ses esprits, complètement sonnée par ce coup porté à la tête. Elle a la sensation que son cerveau essaye de s'échapper de son crâne.
Prosper s'approche encore d'Hyppolyte pour ne pas lui laisser le choix et l'attrape sous les aisselles, le faisant hurler de plus belle. Il se met alors à battre des jambes et des bras, les larmes, la morve et la bave coulant de son visage devenu tout rouge.

-Calme toi! Arrête de pleurer!

Mais ces paroles sont inutiles, bien au contraire. Sa voix dure et impatiente ne fait qu'aggraver la situation.

Il repose l'enfant debout sur le carrelage le mettant face au mur, essayant de l'empêcher de se retourner pour de bouger.
Mais soudain, une vive douleur lui saisit le flan droit. Il se redresse, ne comprenant pas ce qui se passe et porte ses yeux vers l'endroit de sa douleur, voyant alors un couteau planté dans sa chair.

Il se retourne lentement, incapable de réaliser s'il a vraiment mal ou non, et se retrouve nez à nez avec Nina, le fixant avec le haine la plus farouche.

-Je t'interdis de toucher mon fils sale porc!

Et avant qu'il ne puisse reprendre le contrôle de la situation elle lui balance son poing fermé de toutes ses forces en plein visage.